CINQUIEME CONFERENCE AU SOMMET DES CHEFS D’ETAT DU TAC : Le ministre Alpha Barry balise le terrain

En prélude  à la cinquième conférence au sommet des chefs d’Etat du Traité d’amitié et de coopération(TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, prévue pour se tenir du 27 au 29 juillet 2016 à Yamoussoukro, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry a effectué une visite de travail de 72h à Abidjan. C’était du 12 au 14 juillet derniers. A l’occasion, il a échangé avec les autorités ivoiriennes, notamment le ministre ivoirien des Affaires étrangères , Abdallah Albert Toikeuse Mabri et le Premier ministre Daniel Kablan Duncan.

Pour la troisième fois en un trimestre, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, est en séjour sur les bords de la lagune Ebrié. L’objectif de cette visite de travail est de préparer la cinquième conférence au sommet des chefs d’Etat  du TAC qui aura lieu, en principe, du 27 au 29 juillet prochain  à Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d’Ivoire. Il s’agira pour les deux gouvernements burkinabè et ivoirien d’évaluer la mise en œuvre des décisions et recommandations de la quatrième conférence du TAC du 31 juillet 2014,  portant, entre autres, sur la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou ; la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya avec construction d’une nouvelle voie ferroviaire à Kaya et Tambao ; l’approvisionnement régulier  du Burkina Faso en énergie électrique et en hydrocarbures par la Côte d’Ivoire ; la lutte contre la traite transfrontalière des enfants et la matérialisation des frontières entre les deux pays frères et amis. C’est du reste ce sur quoi a porté l’entretien dans un premier temps entre le chef de la diplomatie burkinabè et son homologue ivoirien, Abdallah Albert Toikeuse  Mabri ; et dans un second temps, avec le chef du gouvernement ivoirien, Daniel Kablan  Duncan. Insistant sur l’exemplarité des liens qui existent entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, les deux diplomates, Alpha Barry et Toikeuse Mabri ont annoncé la nomination très prochaine et ce avant même le sommet du TAC, d’ambassadeurs burkinabè et ivoirien à Ouagadougou et à Abidjan. Aussitôt nommés, ces ambassadeurs devront immédiatement prendre service. Car, a précisé le  chef de la diplomatie ivoirienne, « il faut engager les deux Etats sur la voie du développement en relevant les nombreux défis qui se présentent à nous ». Et le ministre Barry d’ajouter : « il est temps de traduire en actes concrets l’intégration que nous appelons de tous nos vœux, notamment la libre circulation des personnes et des biens ».Tout en se félicitant de l’adoption par les deux gouvernements  du calendrier, du thème et du format de la quatrième conférence du TAC qui se profile à l’horizon, il a rappelé que la Côte d’Ivoire est  un partenaire privilégié du Burkina. Il en veut pour preuve le nombre de Burkinabè vivant sur le sol ivoirien. Ce faisant, le ministre a félicité les autorités ivoiriennes pour leur geste de bonne collaboration, notamment  l’extradition vers le Burkina de Moussa alias Rambo, du nom de cet ancien élément du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) soupçonné d’être impliqué dans les attaques de la poudrière de Yimbi. Quant à la levée du mandat d’arrèt lancé contre le président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, le ministre n’a pas non plus caché sa satisfaction . « Nous nous réjouissons que ce mandat d’arrêt  ait été levé. Cela permet d’établir la confiance tant prônée par les chefs d’Etat de nos deux pays », a-t-il laissé entendre avant de conclure avec un air empreint de soulagement en ces termes : « Nos différends sont loin derrière nous ».

Boundi OUOBA (Envoyé spécial à Abidjan en Côte d’Ivoire)