CLASSEMENT 2014 du PNUD :Les années se suivent et se ressemblent pour le Burkina
Le classement annuel du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), pour l’année 2014, classe le Burkina 181e, devant des pays comme l’Erythrée, la Sierra Leone, le Tchad, la RCA, la RDC et le Niger, sur les 187 pays concernés par le classement. Certes, le Burkina a avancé de 2 points par rapport au classement précédent. Mais force est de constater que le pays demeure toujours dans la bagarre des derniers de la classe. Pourtant, on clame à qui veut l’entendre que le Burkina Faso avance, mais à la lumière de ce classement, on se demande à quel rythme et dans quelle direction il le fait. Selon les experts du PNUD, cette place peu honorable du Burkina est due à son secteur éducatif, un véritable boulet au pied du pays, dans sa progression vers le développement humain durable. Ce qui n’est pas étonnant en soi. Le système éducatif burkinabè a toujours été gagné par l’instabilité et les remises en cause incessantes. En témoigne l’Université de Ouagadougou où l’on peine à savoir quand est-ce qu’une année académique prend fin et quand est-ce qu’une autre commence. La décision de « blanchissement technique » pour résorber la question des chevauchements des années académiques, n’a visiblement pas réussi à résoudre le problème. Quant au primaire et au secondaire, cette rentrée 2014 est marquée par la mise en œuvre du continuum éducatif. Un système qui n’est pas mauvais en soi, mais dont la mise en œuvre a provoqué une levée de boucliers des syndicats de l’enseignement, qui dénoncent le manque de mesures d’accompagnement pour une mise en œuvre efficiente de ce système. C’est à croire que le gouvernement n’a pas encore trouvé la bonne stratégie pour résorber et relever les défis qui se posent à l’enseignement. Peut-être faut-il lier ces difficultés aux plans suggérés par les bailleurs de fonds. Une chose est de suivre les desiderata de ces bailleurs pour figurer parmi les bons élèves afin de recevoir la manne de ces derniers. Une autre est de faire attention à ne pas asphyxier le système éducatif. Une asphyxie serait dommage d’autant plus qu’on aurait alors fait ce que veulent les partenaires techniques et financiers, pour un bon classement qui ne vient toujours pas. Toujours est-il que les années passent et se ressemblent pour le Burkina Faso ; le pays est toujours en queue de liste. Et pour revenir aux bailleurs de fonds, on se demande parfois s’ils tiennent toujours compte des réalités du terrain.
La gouvernance économique n’est pas toujours des plus vertueuses
Mais il ne faut pas jeter la pierre seulement aux bailleurs de fonds. On sait que sous nos tropiques, la gouvernance économique n’est pas toujours des plus vertueuses. Corruption, détournements de fonds et autres malversations, constituent aussi des facteurs inhibitifs pour le système éducatif burkinabè. Combien d’écoles sont-elles fonctionnelles ? Combien sont-ils les Burkinabè à avoir fait le choix de la courte échelle pour s’enrichir ? Et combien sont-ils qui ont été sanctionnés après leurs délits ? Peut-on s’étonner dans ce cas qu’on avance à pas de tortue ? Assurément, non ! Au regard du présent classement, on a envie de dire que ce n’est pas demain la veille, l’émergence tant prônée au pays des Hommes intègres.
SIDZABDA
Le Burkina D'abord
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C’est ça le resultat palpable de deux décennies de malgouvernance!! Et on essaie de nous faire croire que nous allons vers une émergence!! Soyons sérieux tout de même! Nous allons émerger de quoi, avec quoi et avec qui? Ne me dites pas, avec Blaise compaoré!! Lui, il a épuisé son inspiration dépuis 15 ans, il pilote au toucher désormais vers une destination inconnue!
21 octobre 2014L’éducation qui lest la base de tout explique en partie notre position honteuse au sein de pays en guerre et autres crises!! Même en plein conflit le Mali nous a battu!! Des pays comme le Burundi, le Rwanda, le Sud-Soudan, tous nous ont damé le pion!! Et avec ça vous trouvez des gens qui se disent lucides chanter Blaise et défendre sa volonté de pouvoir à vie!!