HomeOmbre et lumièreCOMPLOT DEJOUE AU BURKINA : Punir pour l’exemple et dans la transparence

COMPLOT DEJOUE AU BURKINA : Punir pour l’exemple et dans la transparence


Le 21 octobre dernier, le premier flic du Burkina, le ministre d’Etat, Simon Compaoré, entouré du Chef d’état-major général des armées, Pingrenoma Zagré et du Chef d’état-major de la Gendarmerie nationale, Tuandaba Coulibaly, était face à la presse. L’objet de la rencontre était de porter à la connaissance des Hommes de médias et à travers eux à l’ensemble du peuple burkinabè, que les forces de défense et de sécurité ont étouffé dans l’œuf un vaste complot qui avait pour objectif final la prise du pouvoir par les armes. Simon Compaoré n’est pas passé par quatre chemins pour pointer du doigt des éléments de l’ex-RSP (Régiment de sécurité présidentielle). Le cerveau du commando, selon le ministre d’Etat, est l’adjudant-chef Gaston Coulibaly. Le complot a été éventré, a laissé entendre le ministre, grâce à des éléments de l’ex-RSP qui ont refusé d’en faire partie. Le geste que ces derniers ont posé, mérite d’être relevé et salué à sa juste valeur. C’est la preuve, s’il en était encore besoin, qu’au sein de l’ex-RSP, il existe des hommes et des femmes qui portent le Burkina dans leur cœur et qui, de ce fait, ne sont pas disposés à le trahir. Le peuple burkinabè doit leur être reconnaissant d’avoir contribué a sauvé le pays des Hommes intègres du scénario catastrophe qui se tramait. En effet, tout le monde sait que le pays traverse des moments très difficiles. Les djihadistes donnent l’impression d’avoir mis un point d’honneur à le rayer de la carte, à en juger par les attaques récurrentes qu’ils mènent contre les symboles de l’Etat dans la zone frontalière avec le Mali et le Niger. Toute chose qui contribue à semer la psychose au sein des populations et à saper tout effort allant dans le sens de la relance de l’économie. A cette guerre imposée au Burkina sans que l’on sache trop pourquoi, il faut ajouter le fait que bien des Burkinabè, nostalgiques de l’ancien régime, ne font plus mystère de leur souhait de voir le pays sombrer dans le chaos pour ensuite fredonner leur chanson préférée selon laquelle en dehors de Blaise Compaoré, il n’y a personne au Burkina pour diriger valablement le pays.

 

Personne n’a intérêt à s’associer ou à favoriser une entreprise de déstabilisation du Burkina à partir de son sol

 

Tous les Burkinabè épris de paix et de démocratie, civils comme militaires, doivent se tenir debout à l’effet de faire barrage à toute entreprise machiavélique, d’où qu’elle vienne, de nature à détruire la maison commune ; celle que nous ont léguée nos dignes devanciers au prix de la sueur de leur front et parfois de leur sang. Ce large front patriotique s’impose. Car, comme le dit l’adage, « dans un troupeau uni, le loup n’est pas à craindre ». Les Burkinabè dignes de ce nom, ont d’autant plus l’obligation d’observer scrupuleusement cette sagesse que le terreau sur lequel la vermine djihadiste prospère, est la dislocation de la cohésion sociale et de l’unité nationale. C’est par cette brèche que les ingénieurs du mal pénètrent pour ensuite se rendre maîtres des lieux. Les Burkinabè, indépendamment de leurs sensibilités politiques et ou religieuses, n’ont pas le droit de livrer leur pays à l’axe du mal. De la même manière, les pays qui nous entourent doivent se rendre à l’évidence que « les soucis du vautour, comme le dit l’adage, doivent être ressentis comme ceux de l’ensemble de tous les oiseaux ». Cet enseignement vaut d’autant plus son pesant d’or que selon le ministre d’Etat, certains membres du commando de l’apocalypse sont venus d’un pays voisin. Pour le moment, on ne sait pas l’identité de ce pays voisin. Mais que ce soit x ou y, personne n’a intérêt à s’associer ou à favoriser une entreprise de déstabilisation du Burkina à partir de son sol. En attendant que les jours à venir édifient davantage les Burkinabè sur la question, les autorités burkinabè doivent punir pour l’exemple tous ceux qui, de près ou de loin, ont trempé leurs mains dans la conception de ce triste complot qui s’apparente à une tentative de tirer sur une ambulance. Et comme nous sommes dans un Etat de droit, les choses doivent être élucidées par des professionnels de la justice, de sorte à ne pas donner raison à tous ceux qui décryptent déjà le complot annoncé par le ministre d’Etat, comme un plan destiné à divertir le peuple burkinabè et à casser de l’opposant. La transparence donc doit être de rigueur dans le traitement de cette affaire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela participe de la crédibilité des dirigeants en  particulier et de celle du pays en général.

 

Sidzabda


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