HomeA la uneCONCERT DE JAGGER A OUAGADOUGOU : Le fils de Dja a assuré malgré ses 63 ans

CONCERT DE JAGGER A OUAGADOUGOU : Le fils de Dja a assuré malgré ses 63 ans


La star interplanétaire Seydou Koné alias Alpha Blondy, a donné un concert géant le 30 septembre dernier, au stade municipal docteur Issoufou Joseph Konombo. Ce grand spectacle a été l’occasion pour les amoureux du reggae, de venir communier avec ce monument vivant de la musique africaine.

 

Politique, Sweet Fanta Diallo, Ardjana, ou encore Brigadier sabari, sont autant de chansons qui ont bercé et qui continuent de bercer des générations de mélomanes de la musique reggae en Afrique et partout dans le monde. Ces chansons de la star mondiale Alpha Blondy, ont encore fait vibrer les milliers de Burkinabè qui ont effectué le déplacement du stade municipal docteur Issoufou Joseph Konombo pour suivre le concert mémorable de ce dernier. Le public que la cuvette dudit stade a reçu le jour du concert,  restera à jamais gravé dans l’histoire de cette enceinte sportive. Annoncé pour 19 h 00 mn, c’est finalement à 20h57 minutes que les premières parties du show ont commencé. Un retard dû au grand temps mis pour installer le matériel des musiciens burkinabé, et surtout pour faire la balance des différents instruments. Comme annoncé, c’est Jah Verity qui a ouvert le bal de la première partie. Le Marley d’or 2016 est entré sur scène avec sa chanson intitulée « Ma patrie », un titre qui reprend l’hymne national du pays des Hommes intègres. Après lui, ce fut au tour de l’homme au mégaphone de mettre le feu au stade. Avec une entrée fracassante sur le titre mon pays, Sana Bob a égayé le public avec ses grimaces, ses pas de danse et sa voix percutante. L’occasion a été fort belle pour ce vaillant défenseur du mouvement reggae au Burkina de déclarer que d’ici 2017, il sera le leader incontesté de cette musique au Faso. La première partie a pris fin avec Sam’s K le Jah, l’homme qui n’a pas sa langue dans la poche et qui parle quand il le faut. Il a tenu à rendre un vibrant hommage au père de la Révolution burkinabè, avec son titre intitulé Sankara. Après ce tube, Sam’s K le Jah a enchaîné avec « tu parles », une musique qu’il a composée pour inciter les Burkinabè à lutter pour se libérer de l’emprise des assoiffés du pouvoir.

 

Après la première partie, le public était obligé de patienter encore pendant une bonne demi-heure pour que les techniciens débarrassent la scène des « matos » des artistes burkinabè pour mettre en place la sonorisation et les matériels d’Alpha Blondy. Ce laps de temps pour changer le décor de la scène, n’a pas du tout été du goût du public qui trouvait que le spectacle tardait à commencer. Heureusement, les nombreux fans de Seydou Koné ont été compréhensifs puisqu’après les excuses du maître de cérémonie, les  plaintes pour réclamer le début du concert ont considérablement diminué. A 22h 30 mn, Big Ben, le deuxième MC qui a été spécialement délégué pour annoncer Alpha Blondy, est monté sur scène pour faire venir celui-là même qui était l’attraction de la soirée.  Lorsque Jagger a débarqué sur scène, nous avons remarqué dans nos nombreuses balades dans le stade, une vielle femme de 87 ans venue de Réo avec son fils pour suivre le concert inédit de l’enfant de Dimbokro. Il faut noter que cette vieille dame n’était pas la seule personne du troisième âge que avons aperçue dans le stade. Quand Alpha Blondy a entonné sa chanson baptisée « politique », les nombreux spectateurs qui étaient arrêtés sur la pelouse ont formé un cercle pour permettre à un vieux de plus de 80 ans de trépigner au rythme de ce beau titre. A cette soirée, il convient de rappeler qu’il n’y a pas eu de place pour l’amateurisme, puisque tous les artistes ont presté en live. Par ailleurs, il faut noter que les chansons comme Ardjana, politique, crime spirituel, brigadier sabari, et la paix, ont le plus fait bouger le stade. Vers la fin du concert, le public a entonné la chanson Norbert Zongo, mais cela  n’a pas suffi pour que que Jagger chante ce titre. Il a tenu à respecter sa parole puisqu’ à sa conférence de presse d’avant concert, il avait confié qu’il ne chanterait ni Norbert Zongo ni Thomas Sankara. Le fils de Dja a justifié ce choix par le fait qu’il n’est pas venu au Faso pour remuer le couteau dans la plaie. Tout compte fait, le vieux a assuré malgré le poids de l’âge.

 

Sougrinoma Ismaël GANSORE

(Stagiaire)

 

 

 


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