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CONGRES ORDINAIRE DU PDP/PS : Six militants exclus


 

Le Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) a tenu son 5e congrès ordinaire le 30 mars dernier à la maison des retraités Antoine Nanga à Ouagadougou. En effet, il était question, pour les congressistes, de renouveler le bureau, décider du sort définitif de 6 militants du parti dont les comportements sèment le doute quant à la sincérité de leur militantisme au sein du parti, mais surtout de définir les nouveaux défis de la nouvelle équipe dirigeante.

« Culture, sécurité et constitution endogène au Burkina Faso : rôle et place du PDP/PS» ; c’est sous ce thème que les militants du Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) se sont réunis le 30 mars dernier en congrès ordinaire à Ouagadougou pour échanger sur l’avenir du parti. En effet, le congrès a connu la participation effective des militants venus de 37 provinces sur les 38 où le parti dispose d’une représentation. Au terme des travaux, les congressistes ont renouvelé leur confiance à Toro Drabo pour un nouveau mandat de 5 ans à la tête du parti. Ce dernier a dit placer son mandat sous le signe de la restructuration du PDP/PS. Le président a rassuré que contrairement à certaines informations qui annonçaient la mort du PDP/PS, le parti vit et se porte bien. « Nous sommes actuellement dans la dynamique de restructuration en vue des élections de 2020 ». Toro Drabo a profité de l’occasion pour rendre un vibrant hommage à tous « les pionniers » du parti. La situation sécuritaire, la gouvernance du régime MPP et la grogne sociale ont été évoquées au cours de ce congrès. Pour Toro Drabo, président du PDP/PS, le Burkina Faso navigue dans le vide ; il est sans repères. Et de renchérir en ces termes : « Le Burkina Faso n’a pas de boussole devant servir d’outil aux autorités de s’orienter davantage ». Convaincu que tous les chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête de l’Etat n’ont pas mis en place une Constitution « propre à nos réalités », Toro Drabo a proposé la réécriture d’une Constitution endogène à même de prendre en compte toutes les valeurs culturelles des peuples.

6 militants exclus négociaient des alliances avec le MPP

Ainsi, parmi les préoccupations qui étaient au cœur du congrès, on peut citer le renouvèlement des instances du parti, la décision définitive concernant la sanction à l’encontre de certains de leurs militants, tous membres du Bureau exécutif national sortant. Il s’agit plus précisément de Samuel Somda, vice-président et secrétaire exécutif chargé des relations extérieures, porte-parole du parti, Tidiani Ouédraogo, secrétaire général, Moussa Zina, SG adjoint, Ernest Lankouandé, secrétaire national chargé de la jeunesse, Yvette Sioné, secrétaire nationale à la promotion de la femme, et Alain Kéré, commissaire politique. A en croire le président, ces anciens membres du bureau agissaient en méconnaissance des textes et des règlements du parti. Toro Drabo a, en outre, rappelé les raisons qui ont valu la révocation pure et simple des 6 militants sus-cités. Selon le président, tout serait parti du constat selon lequel ces derniers avaient des positions contradictoires à celles émanant du secrétariat. Car, a-t-il dit, les grandes décisions font nécessairement appel à une concertation préalable du Secrétariat exécutif national (SEN). Et ceux qu’il appelle désormais anciens camarades, auraient négocié une éventuelle alliance avec le MPP à la sortie des dernières élections de 2015 alors que la position du SEN était contraire. Selon Toro Drabo, de tels agissements ne relèvent pas de la volonté d’un individu ou d’un groupe d’individus. « C’est au SEN d’en décider », a-t-il insisté. Aussi, les mêmes militants auraient perçu les fonds que le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD) alloue aux partis politiques pour le maintien et la vie des partis et organisations politiques. Toro Drabo a précisé que lesdits fonds n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque activité du parti. Il fallait justifier les dépenses auprès du MATD dans un délai imparti. Et comme il fallait s’y attendre, les instances du parti ont été interpellées pour déposer les documents justificatifs dans le délai. Et c’est ainsi que « nous avons procédé à maintes reprises à l’interpellation et ce, conformément aux textes du parti, de nos camarades militants récalcitrants afin qu’ils viennent s’expliquer, mais hélas ! ». Pire, ces derniers ne prenaient plus part aux différentes réunions ni aux activités que le parti organisait. C’est ainsi que le SEN avait purement et simplement décidé d’exclure temporairement celui qu’il appelle le cerveau du groupe en attendant le congrès. Et lors du 5e congrès, les congressistes du parti pour la démocratie et le progrès/parti socialiste ont décidé à l’unanimité de l’exclusion des 6 militants pour éviter « que ces vendus infectent d’autres au sein du groupe que nous sommes en train de bâtir», a-t-il conclu.

Ben Issa TRAORE


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