HomeA la uneCONSOMMATION DE LA DROGUE EN MILIEU SCOLAIRE : Il ne manquait plus que ça !

CONSOMMATION DE LA DROGUE EN MILIEU SCOLAIRE : Il ne manquait plus que ça !


L’Ecclésiaste disait qu’il y a un temps pour tout. Il a probablement raison car je suis en train de comprendre de mieux en mieux l’insolence et l’impolitesse des enfants et des jeunes de mon quartier. Ils sont plus fous que moi. En effet, tout le monde sait qu’on ne peut pas consommer la drogue et se comporter comme un être normal. J’en parle parce que des informations me sont parvenues à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la drogue, célébrée le 26 juin de chaque année. Tenez, au premier trimestre de cette année 2016, 63 élèves et 13 étudiants ont été interpellés au Burkina Faso pour faits de drogue par les services de détection et de répression. Si on considère les données des trois dernières années, 274 élèves dont 41 garçons et 5 filles ont été appréhendés pour consommation de drogue. Selon le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), la consommation de cette substance par les jeunes scolaires, est une réalité incontestable. A partir de là,  beaucoup de mes préoccupations liées à certains agissements des élèves commencent à trouver des éléments de réponses. Les résultats scolaires sont de plus en plus catastrophiques, la violence en milieu scolaire prend de l’ampleur, la sexualité et l’incivisme deviennent les choses les mieux partagées. Bref, il ne manquait que la drogue pour exciter davantage une génération de jeunes qui échappent à tout contrôle. En tout cas, il n’y a rien d’étonnant que des élèves puissent violenter leurs éducateurs et tenter de les immoler par le feu, comme ce qui s’est passé à Gounghin ou à Nagaré ! Dans plusieurs quartiers de Ouagadougou, les abords des canaux, les espaces verts et autres lieux à l’abri des regards, sont transformés en lieux de commerce et de consommation de drogue. Dans les établissements scolaires, la dernière trouvaille des élèves pour écouler ou s’acheter la drogue, consiste en l’utilisation des sms à partir des téléphones portables. Tout cela se passe devant les oreilles et les yeux impuissants ou complices des parents.

 

Je connais un garçon qui enferme fréquemment sa génitrice dans la chambre pour lui exiger de l’argent

 

Je suis d’ailleurs heureux du choix du thème de méditation proposé à la faveur de cette Journée de lutte contre la drogue, le 26 juin dernier : « La problématique de la drogue en milieu scolaire : quelles stratégies de lutte pour une meilleure prévention ? ». Dans cette réflexion, je pense qu’effectivement, les acteurs de l’éducation, à commencer par les parents, doivent être mis devant leurs responsabilités. Moi, fou, j’ai quatre enfants et je me sens vraiment interpellé par cette affaire de consommation de la drogue par les enfants. Car, d’ici que ton enfant drogué pointe une arme sur toi, ce n’est pas loin. On est tous responsables de cette situation. Car, il y a des parents qui ne regardent jamais de près ce que font leurs enfants. Certains pensent également qu’aimer son enfant, c’est bourrer ses poches d’argent, lui payer une moto d’un million de F CFA, bref, accéder à toutes ses requêtes. Cette éducation « laisse-guidon » produit souvent des enfants hors contrôle ; certains parents, pour éviter les regards du voisinage, font vite de les envoyer en Occident pour des études. S’ils ne quittent pas le pays, ils se transforment en danger permanent. Je connais un garçon qui enferme fréquemment sa génitrice dans la chambre pour lui exiger de l’argent. D’autres parents, même conscients que leur enfant prend la drogue, préfèrent le protéger contre l’application des lois de la République. C’est vrai, la nouvelle génération d’enfants, celle d’internet et des réseaux sociaux, est difficile à gérer, mais le laisser-aller des parents y est aussi pour quelque chose. Toutefois, les parents ne sont pas les seuls responsables. L’Etat doit aussi assumer ses responsabilités en faisant de sorte que les stupéfiants ne parviennent pas à nos enfants.

 

« Le Fou 


Comments
  • Quelles sanctions après les arrestations? On publie le mal mais on tait les remèdes. Avec la complicité de tous mêmes des journaux, l’orgueil des malfaiteurs est excité; et le mal ainsi exacerbé. Agonie, où es-tu?

    1 juillet 2016
  • la drogue n’est pas une bonne chose

    29 septembre 2016
  • en kuler vous ne ditent rient a propos de la drogue vous etez la pour racontre vies des gens ibecile batare chien

    20 octobre 2017
  • en kuler vous ne ditent rient a propos de la drogue vous etez la pour racontre vies des gens ibecile batare chien

    20 octobre 2017
  • les occidentaux peuvent ils trouver une solution à la crise libyenne quand on s’est qu’ils sont responsable de ce chaos

    11 avril 2019

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