HomeA la uneCONTINENT NOIR : Les Etats-Unis d’Afrique, un rêve qui se fera chair

CONTINENT NOIR : Les Etats-Unis d’Afrique, un rêve qui se fera chair


 

Le plus grand voyage commence toujours par un premier pas, dit-on.  Et le rêve est la matrice de la réalité. Le premier pas, c’est  Kwame Nkrumah qui l’a effectué.  Le second fut le fait de feu le colonel  Kadhafi.  Aujourd’hui, il est né à Dakar au Sénégal, un comité d’initiative piloté par le Sénégalais Mamadou N’Diagne qui ambitionne de faire organiser, à l’échelle du continent, un référendum sur le projet des Etats-Unis d’Afrique. Un rêve fou, pourrait-on dire.  Mais, justement, de tout temps, il n’y a eu que les fous pour ouvrir les grands chantiers. Kwame NKrumah, de ce point de vue, fut un fou.  Un grand fou, lui qui, très tôt, écrivait que “l’Afrique doit s’unir ou périr”.  Il fut combattu avec hargne. D’une certaine façon, il mourut même de ce combat.  Et la triste réalité est là;  en près de 60 ans d’indépendance, l’Afrique peine toujours à maintenir sa tête hors des eaux glauques de la misère, des maladies, de l’analphabétisme et de l’instabilité.  Tout cela ayant pour origine première,  une gouvernance calamiteuse et scabreuse rendue encore plus abjecte par des tripatouillages répétitifs des chartes nationales par des présidents-monarques qui n’arrivent pas à s’imaginer hors des arcanes du pouvoir d’Etat.  Le Sénégal reprend donc aujourd’hui, le flambeau d’un rêve fou.  Mais ce méga rêve semble bien mobiliser. Des personnalités du monde politique, des arts et des lettres, de l’économie, etc., semblent s’identifier à ce rêve.

Les Etats-Unis d’Amérique doivent leur première place dans le top des nations puissantes, à leur union

Une idée généreuse et humaniste qui va, sans aucun doute, ressusciter le premier président du Ghana indépendant.  La preuve est faite aujourd’hui que le péril frappe à la porte de chaque Etat africain.  Parce que ce qu’on appelle impudiquement Etat africain, est minuscule, ridicule et non viable, balloté et secoué sans un véritable port d’attache qui aurait pu être… Afrique.  Conséquence, chacun de ses micro Etats est fragile face au monde, taillable et corvéable par une globalisation féroce et impitoyable. Toute chose qui, malheureusement, n’émeut guère le dirigeant africain.  Lui est plutôt tout entier fasciné par les attractions du pouvoir d’Etat, les yeux rivés sur les lambris dorés des palais présidentiels.  Le peuple peut crever de faim, barboter dans la misère, l’essentiel pour Monsieur le président, c’est que lui, sa famille, son clan s’en sortent bien. Pauvre Afrique ! Elle peut pleurer toutes les larmes de son corps, il en sera toujours ainsi tant qu’elle sera parcellaire, déchiquetée, émiettée, atomisée et donc faible.  Et pourtant, ce ne sont pas les exemples d’union qui manquent sur notre planète.  Le premier exemple nous vient de l’Amérique du Nord.  En effet, les Etats-Unis d’Amérique doivent leur première place dans le top des nations puissantes, à leur union, sacralisée depuis juillet 1776. Depuis, aucun Etat ne leur a ravi leur rang. Il est simplement triste  de constater que tous ces chefaillons africains ne seront jamais rien d’autre que des têtes de rat, alors qu’ils auraient tous pu être des queues de lion, la tête du fauve étant l’Afrique, une Afrique forte, redoutée et qui peut, à l’occasion, faire mal pour exiger respect et considération.

Le Pays


No Comments

Leave A Comment