CONTROLE DES PLAQUES D’IMMATRICULATION : Il faut prendre la pleine mesure de la situation
Ça y est ! La Direction générale des transports terrestres et maritimes (DSGTTM) a lancé une vaste opération de contrôle de qualité des plaques d’immatriculation. La première sortie-terrain est intervenue le 19 novembre dernier et doit, en principe, se poursuivre jusqu’en décembre 2025. L’objectif, si l’on en croit les premiers responsables de la DGTTM, est d’identifier et de répertorier les défauts de qualité et de pose des plaques d’immatriculation. En d’autres termes, il s’agit de vérifier la conformité des immatriculations avec la carte grise. Toute chose qu’il faut relever et féliciter à sa juste valeur et ce, surtout au regard de la crise sécuritaire qui sévit dans notre pays avec à la clé, des groupes armés terroristes qui donnent l’impression d’avoir cassé les codes pour pouvoir pêcher en eaux troubles. Pour cela, aucun sacrifice ne doit être de trop s’il peut contribuer à restaurer l’ordre et à mettre fin à la pagaille dont certains se délectent. La DGTTM a donc vu juste en initiant une telle opération de contrôle. Surtout quand on sait que depuis quelque temps, la production des plaques d’immatriculation ne relève plus du ressort de l’Etat. Ce dernier a confié le travail à des concessionnaires dont certains, après s’être montrés indignes de confiance, ont été exclus. Certes, les uns ont peut-être tiré leçon des erreurs des autres, mais il est conseillé que les services compétents maintiennent la veille et la pression. A preuve, le constat sur le terrain a permis aux techniciens de la DGTTM de relever des anomalies qui sont, entre autres, le défaut de pose informatique, la mauvaise qualité physique des plaques d’immatriculation et la détérioration des hologrammes. En pareilles circonstances, la DGTTM prend le soin de relever les irrégularités. Et le concessionnaire fautif étant facilement identifiable, elle le convoque pour l’obliger à corriger les erreurs commises. On ne doit pas s’acoquiner avec des entreprises qui ne respectent pas les cahiers des charges. C’est donc une très bonne chose en soi. Il faut secouer le cocotier.
Un malfrat peut profiter de ce désordre pour commettre un impair
Car, en fait de fausses plaques d’immatriculation, il y en a dont il est difficile de déterminer l’ampleur. C’est dire si le circuit est infecté et infesté de gens de mauvaise foi, qui ne cherchent qu’à se faire des sous. Ils passent leur temps à ruser avec les textes. Et gare aux clients qui vont se confier à eux pour l’établissement de leurs cartes grises ou plaques d’immatriculation. Ils en prendront pour leur grade ; tant ils sont capables de leur produire de faux documents. Des cas concrets, il y en a eu où les mis en cause et leurs complices ont été démasqués. Voyez-vous ? Le premier responsable de la DGTTM sait de quoi il parle quand il invite les uns et les autres à faire montre de vigilance lorsqu’ils confient leurs dossiers à certaines personnes pour faire certaines démarches. Certes, il y a des « démarcheurs », ainsi qu’on les appelle, qui sont très sérieux, si bien qu’ils font très correctement leur travail. Ils ne sont pas dans des affaires louches. Mais il y en a aussi qui ne jurent que par l’argent et qui, de ce fait, sont prêts à tout. Ils ne reculent devant rien, advienne que pourra ! Il est déjà même arrivé des cas où un cycliste ou un motocycliste s’est aperçu, en pleine circulation, qu’un autre dispose de la même plaque d’immatriculation que la sienne. Toute chose qui paraît pour le moins, extraordinaire, et prouve, si besoin en est, que le secteur a besoin d’être assaini. Car, avec l’insécurité liée au terrorisme, un malfrat peut profiter de ce désordre pour commettre un impair et tenter de brouiller les pistes. Le microbe ne se développant qu’en terrain favorable, il faut donc prendre toute la pleine mesure de la situation afin de sauver ce qui peut l’être.
Sidzabda
