HomeA la uneCOUP D’ETAT AU BURKINA : Quel a été le rôle du Général Zagré ?

COUP D’ETAT AU BURKINA : Quel a été le rôle du Général Zagré ?


Des questions se posent toujours sur les tenants et les aboutissants du coup d’Etat perpétré par le Général Gilbert Diendéré. Ainsi, dans cette lettre ouverte adressée au Général Pingrenoma Zagré, chef d’état-major général des Armées, un lecteur s’interroge sur le rôle de celui-ci lors de ce putsch.

 

A Monsieur le Chef d’Etat-major Général des Armées

Monsieur le Chef d’état-major général des Armées, je respecte notre Armée Républicaine mais personnellement, je doute fort non seulement de votre capacité mais surtout de votre transparence… D’abord, depuis le début du putsch, pendant que des terroristes tiraient à balles réelles sur la population, vous, Monsieur le Chef d’état-major général, n’aviez pas eu une position claire et n’étiez pas non plus décisif… Vous êtes resté longtemps dans le silence comme si vous-même vous redoutiez le RSP.

Je crois que Zagré a peur de Diendéré. général Zagré vous n’avez pas vraiment assuré. Puisque, me semblerait-il, ce sont des jeunes officiers qui se seraient sentis blessés dans leur amour-propre et qui auraient fini par mettre la pression sur la hiérarchie, qui auraient fini par mettre ZAGRE sur le fait accompli ; ce qui nous a permis de freiner les ardeurs des monstres du RSP. Si tel est vraiment le cas, je suis déçu de vous… Je n’aurai pas de doute que le peuple burkinabè le soit également… Et, à mon avis, il se pourrait que vous soyez un pion ou une marionnette de Monsieur Diendéré… Parce que je ne peux pas admettre que le Général putschiste ait osé clamer haut et fort qu’il a l’Armée avec lui, qu’il a le soutien de l’armée, et que vous, le sieur Zagré, même si vous n’avez pas donné immédiatement des instructions à la base de voler au secours du peuple qui se battait à mains nues contre des lance-roquettes et des chars, vous n’avez pas non plus daigné démentir immédiatement les dires du chef des putschistes. Dites moi, Monsieur le Chef d’état-major général, qui aurait pu démentir les dires du général putschiste à votre place? Un soldat de rang? Un mécanicien? Un cordonnier?

Ou les journalistes qui étaient persécutés? Permettez-moi de vous dire qu’il n’y avait que vous pour le faire et que votre mutisme est sans doute dû au fait que le putschiste a la main mise sur vous, Monsieur le Chef d’état-major général des Armées. C’est sans doute parce que vous avez pu au départ être de mèche avec le Diendéré putschiste… Fondateur du RSP, ce généticien des escadrons de la mort, pensait qu’en tenant le Chef d’état-major général des Armées dans sa main, il avait la maîtrise totale de nos valeureux et brillants militaires…

Nul besoin d’être un spécialiste en profilage, d’être un spécialiste en science du comportement ou un agent de la CIA ou du FBI pour comprendre qu’il y a trop de non-dits dans cette histoire… Monsieur Zagré, quelles sont ou quelles ont été vos intentions? Quel rôle avez-vous joué dans ce putsch? Etiez-vous avec ou contre la Transition?

Un militaire doit être décisif, mais M. le général, vous ne me rassurez pas. S’il faut être un haut gradé de l’Armée, un Chef d’état-major général de surcroît et, quand la nation est en péril, vous demeurez dubitatif, jusqu’à ce que des jeunes militaires ou des moins gradés prennent les choses en main, alors là c’est que, soit vous manquez d’autorité, soit vous n’avez pas de personnalité, pire encore soit vous avez tenté de trahir la nation… Karl CROSS a écrit: « le faible a des doutes avant de prendre une décision ; le fort les a après ».

Des voyous ont pris en otage, séquestré notre Président, notre Premier ministre et deux de nos Ministres pendant plusieurs jours et dire haut et fort que vous les soutenez sans que vous ne bronchiez, sans que vous ne réagissiez…Vraiment, j’ai non seulement eu mal au plus profond de mon être, mais j’ai surtout eu honte ! M. le Chef d’Etat-Major, comme le disait Henry BERGSON, « il faut penser en homme d’action et agir en homme de pensée ».

  1. le Chef d’état-major, même jusqu’à présent, je ne suis pas rassuré; parce que quand vous dites, en ce qui concerne le sort du RSP dissout «qu’une concertation sera menée au sein de l’Armée pour en décider », j’ose espérer que la concertation ne sera pas avec les terroristes mais avec l’Armée loyaliste! Si vous voulez discuter avec ces ennemis du peuple pour voir dans quelle mesure vous allez les affecter, j’avoue que je suis sidéré… Parce qu’on ne discute pas avec des terroristes, on ne discute pas les ordres des supérieurs dans l’armée… on les exécute ou on s’exécute et c’est tout… Moi, j’ai l’impression que vous voulez jouer à l’équilibriste ici… Non et non! Nous ne sommes pas en politique ni en diplomatie… Nous sommes face à des ennemis de la paix ; nous sommes face à des ennemis de la Nation…

Le général Zagré, je vais vous dire la vérité: si c’était Diendéré qui était dans votre position et vous dans la sienne, je puis vous assurer qu’à l’heure actuelle, on parlerait de vous au passé et dans le meilleur des cas (pour vous) vous étiez aux arrêts…

De toutes les façons, j’ai confiance à notre Gendarmerie Nationale… Et, je reste convaincu que tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire seront démasqués… La suite des évènements nous le dira… Et, comme le disait Malcom X, «je suis pour la vérité, peu importe ce qu’elle dit. Je suis pour la justice, peu importe en faveur de qui elle tranche ».

D’ailleurs, il faut que les autorités fassent en sorte que la Gendarmerie devienne une vraie force d’interposition en leur donnant la logistique nécessaire… parce les gendarmes sont vraiment patriotes, sont de vrais Républicains…

Par ailleurs, je n’arrive pas à comprendre, pourquoi Diendéré a avoué son implication dans le coup d’Etat et que jusqu’à présent il n’est pas encore aux arrêts ?… C’est décevant… Qu’on lui retire ces galons de général et qu’on le mette hors d’état de nuire.

S’aurait été Auguste Barry qui était le Chef de l’Armée, dès la séquestration de notre Président, du Premier Ministre et de ses collègues, il serait entré en action contre les ennemis de la République. Cela aurait certainement permis de sauver la vie des innocents qui ont été lâchement abattus par les éléments du RSP qui n’ont eu aucun respect pour nos vies, qui n’ont aucun respect pour la vie humaine, prenant le malin plaisir de nous massacrer.

D’ailleurs, la suite des évènements a donné raison au Colonel Auguste Barry. Nul besoin de douter à présent que le RSP voulait assassiner notre Premier Ministre. Très disponible, très dévoué pour la nation, très renseigné, le Colonel Barry veillait toujours sur la Transition comme une Sentinelle… Diendéré et ses acolytes, le trouvant gênant, ils ont donc comploté contre lui. Le Colonel Auguste Barry n’aurait jamais eu peur des 1,95 mètre du Gilbert Diendéré.

Monsieur Zagré, si vous n’êtes pas à mesure d’assurer la fonction qu’on vous a confié, alors rendez le tablier… Notre Armée républicaine compte suffisamment de compétences… votre successeur vous montrera le chemin de l’honneur… »

Djirekar Thierry MEDA,

Psychologue Social et du Travail! Administrateur Civil

 


Comments
  • je souhaite que la commission d’enquête prenne tout le temps nécessaire pour mener ses investigations dans tous les secteurs et dans toutes les localités (exemple: Komondjari)

    1 octobre 2015
  • Je partage en partie votre analyse mais moins passionné que vous. Pour démanteler le RSP, il a fallu faire recours à tout le reste de l’armée. Dans ces conditions, il faut être naïf pour dire ouvertement et précipitamment sa position. En octobre 1987, un excité a eu la malchance de se prononcer comme vous le suggéré et on a connu la suite. Le dénouement sans effusion de sang par la suite donne entièrement raison au Général ZAGRE. Moi, je le félicite ! Bravo mon Général !

    1 octobre 2015
    • Je partage certains points de votre écrit… Mais j’avoue que quand j’ai vu le général Zagre aux côtés de Diendéré pour accueillir les médiateurs de la CEDEAO, ça m’a fait froid au dos. Donc avant de le féliciter attendons qu’il arrête Diendéré et qu’il soit blanchi de tout soupçon….

      1 octobre 2015
  • Le rôle du Général Zagré s’est limité à lire des communiqués. Il faut surtout féliciter les jeunes officiers et sous-officiers qui ont contraint leurs supérieurs à mettre fin au RSP. Le Général Zagré n’a aucun mérite mais malheureusement, c’est son nom que l’histoire retiendra pendant que les vrais courageux seront dans l’anonymat. Tout compte fait, Dieu est notre seul témoin.

    1 octobre 2015
  • Mon très cher Meda, comme si nos deux cerveaux communiquaient ! J’ai eu la même réflexion et partagé les mêmes doutes vis-à-vis de cette autorité, qui se trouve être un parent, dans notre QG de crise et dans un Grin à Kafando cite. Rien à ajouter.

    1 octobre 2015
  • La chose militaire n’est pas faite pour des émotifs.Alors si tu étais à la place de ce valeureux général,dès la séquestration de nos autorités,tu allais passer à l’action.Bétise,bétise et sur bétise.Et que fais-tu de la vie des otages(le PF,le PM,les ministres et les autres)?Je ne rentrerai pas dans les détails mais notre chef d’état major a joué avec maestria son rôle et le résultat est là sans grabuge puisqu’il semblerait qu’on ne déplore aucune perte en vie humaine.Alors quand on maîtrise pas quelque chose,on la boucle.

    1 octobre 2015
  • Belle analyse car beaucoup sont les burkinabè qui étaient decus de l’attentisme de notre armée mais à présent félicitation au Général Zagré et à ses hommes bravo notre armée

    1 octobre 2015
  • C’est très propre votre apport Mr MEDA et soyez bénis. Tout est bien dit dans votre article. Gl ZAGRE doit sa promotion de général à Diendéré alias “Ben Laden”,chef terroriste d’où son hésitation à faire face au l’ex-rsp. Je suis très écœuré et meurtrie dans ma chair qu’un chef d’état-major des armées soit manipulé par 1300 terroristes(rsp). Il n’a jamais condamné le coup d’état.

    INFINIMENT MERCI AUX JEUNES OFFICIERS ET AUX SOLDATS DE L’ARMÉE POUR LEUR BRAVOURE ET LEUR PATRIOTISME POUR CET EXCELLENT TRAVAIL (reddition des irréductibles de l’ex-rsp).

    DIEU AIME LE BURKINA, il n’ y aura pas de chaos pendant les élections à venir. NOUS ÉLIRONS NOTRE PRÉSIDENT DANS LA PAIX DU SEIGNEUR EN TOUTE TRANSPARENCE ET EN TOUTE QUIÉTUDE.

    BURKINA FASO , terre bénie TU SORTIRAS TOUJOURS GRAND VAINQUEUR

    Merci SEIGNEUR pour tout (BURKINA)
    Merci SEIGNEUR pour tout (BURKINA)
    Merci SEIGNEUR pour tout (BURKINA)

    A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSENT EN PAIX. QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT.

    JUSTICE POUR NORBERT ZONGO
    JUSTICE POUR THOMAS SANKARA
    JUSTICE POUR SALIFOU NEBIE
    JUSTICE POUR DAVID OUEDRAOGO

    VICTOIRE TOUJOURS AU BRAVE PEUPLE
    VIVE LA DÉMOCRATIE AU FASO
    VIVE LE BRAVE PEUPLE BURKINABÉ

    QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA QUE NOUS AIMONS TOUS.AMEN
    PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS. AMEN

    ACHILLE TAPSOBA
    Partisan inconditionnel de l’Alternance

    1 octobre 2015
  • Vos interrogations et doutes sont fondés. Mais accordons au Général Zagré le bénéfice du doute. Et le doute s’effacera de lui même si dans la semaine qui vient, aucune décision n’est prise sur le sort de Diendéré. Les décisions sur sa carrière militaire ne dépendent pas des poursuites judiciaires au civil. Un général félon a fomenté un coup d’Etat. Son action a été contrecarré. Le minimum est que l’on lui retire ses galons de Général en attendant que la justice civile fasse son travail.

    1 octobre 2015
  • Woyo
    Dépassionnons le débat. Je ne voudrais pas faire l’avocat du diable, mais je voudrais tout de même faire remarquer que la muette profilait certainement des stratégies dans la mesure où les putschistes détenaient des otages. Imaginons un peu que l’armée je jette sans une bonne organisation dans la contre attaque et se fait pilonner par les ex RSP peut être qu’aujourd’hui on compterait les morts civils en milliers au lieu de onze. Un coup d’état se fait dans le secret.il fallait un minimum de temps pour prendre le pool pour ne pas avoir des forces contraires au sein de l’armée quand il sera question de passer à l’assaut. Ne nous attendons pas à ce que le militaire réagisse spontanément comme nous les civils en cas d’un coup d’état. En plus l’erreur est humaine, c’est persister dans l’erreur qui abominable. A partir du moment où le général Zagré a choisit d’être avec le peuple et a agit dans ce sens nous n’allons pas nous préoccupé de savoir s’il lui est arrivé de douter un instant d’aller avec les putschistes surtout que les résultats actuels sont encourageants. Le général Zagré et toutes les forces de sécurité qui se sont engagés à libérer le pays d’un putsch qui visiblement avait réussi mérite le respect et la reconnaissance de toute la nation.
    Là où je suis d’accord avec votre analyse, c’est à propos de Auguste Denise Barry. c’est un homme qui mérite d’être réhabilité même après les élections. Egalement la transition doit rester vigilante et surtout faire attention aux dernières nominations en conseil de ministres. Nous comprenons finalement que les putschistes préparaient leur terrain et il fallait nommer des hommes acquis à leur cause.
    Armée et Peuple burkinabe,je vous adore.

    1 octobre 2015
  • Oui,il fo que djendiéré rend justice au peuple burkinabé

    1 octobre 2015
  • très belle analyse frangin; chacun son point de vue. l’essentiel s’est que beaucoup de Burkinabè partage tes inquiétudes, donc on avance!!

    2 octobre 2015
  • JE VOUS AVAIS DIT QUE JE NE FAISAIS PAS CONFIANCE EN CE CHEF D ETAT-MAJOR ET QU IL FINIRAIT AU CPI SI LE PAYS PRENAIT FEU.C EST QUELQU UN QUI IGNORE LE ROLE POLITIQUE (pas politicien) DE SA FONCTION.COMMENT UN CHEF D ETAT MAJOR QUI DISPOSE DE TOUTE LA PUISSANCE DE FEU DE LA NATION PEUT IL RESTER IMPASSIBLE QUAND LES PLUS HAUTES AUTORITES REPUBLICAINES SONT PRISES EN OTAGE.QUE SIGNIFIE “ARMEE REPUBLICAINE”?CA N A L AIR DE RIEN MAIS LA TRANSITION DEVRAIT SERIEUSEMENT LUI POSER LA QUESTION.DE TOUTES LES FACONS IL FAUDRAIT SURTOUT EVITER DE NOMMER UN ANCIEN DU RSP A CE POSTE.

    12 octobre 2015
  • mon frere
    il faut faire tres atention dans vos prejugés car l armee est montee de toutes pieces par Djndere et blaise
    et si le general s’identifiait de le deparre on a fini avec lui depuis longtemps et ce sera par ces propres soldats
    il fallait d’abord etudier le terrai avant d’agir.
    sachez que le RSP n avait rien a perdre dans le cas ou l ‘armée declarer la guerre tres tot car ils sont tous des cabris mort
    il ne cheché que l’amnestie pour se proteger car ils sont tous tacher de sang.
    l histoire nous le dira et djindere est un militaire apres tout on aime pas le lievre mais il faut reconnaitre qu il a des longues oreilles.
    mon frere je crois que le general zabre à bien reagit je vous parle en tant que un ancien officier de l’armée.
    a bon entendeur salut.

    14 octobre 2015
  • A Mr.Djirekar Thierry MEDA, Psychologue Social et du Travail! Administrateur Civil, votre point de vue est déphasage avec les objectifs visés par la communauté internationale: (i) la responsabilisation de la société civile par la démocratie gouvernante, (ii) la démilitarisation de la vie civile et politique marquée par la dénonciation du monopole de la gouvernance politique du pays depuis 1966, avec constitutionnalisation de la présidence pour les militaire sous la 2è république, la tentative de confiscation totale de la vie politique avec le projet de création d’un cadre unique sous commandement militaire : le Mouvement National pour le Renouveau (MOUNAR) en 1975 ayant engendré une grève des 17 et 18 décembre 1975, ‘avènement des officiers subalternes à partir de 1983 avec le CNEC/RSP comme régiment des présidentiables . depuis donc cette date on rentre président par le CENEC/RSP et y sort par le même CENEC/RSP ou autrement. Quatre présidents sont rentrés par ce groupes:Thomas Sankara, Blaise COMPAORE, ZIDA, Diendéré. trois ont renvoyés morts ou vivants par ce groupe: Jean baptiste, Thomas Sankara, Honoré NABARE. Blaise a été renvoyé par l’insurrection populaire et ZIDA par les conventions internationales qui veulent la soumission des militaires à un ordre civil.
    pour un Psychologue Social se doit de prendre en considération ces éléments en compte pour son analyse sociologique. votre analyse vise plus à condamner le chef d’état major qui se comportait autrement, serait taxé de revanchard qui tirerait ses sources des événements de 1984 où il perdit son grand frère. l’un dans l’autre mon général été inspiré de se comporter en coordonnateur d’actions concernées de tous les corps de l’armée que de dicter sa seule volonté comme Diendéré.

    19 octobre 2015
  • M. Meda, les interrogations que vous formulez peuvent se comprendre à première vue mais les réponses que vous apportez sont très simplistes. Je ne suis pas spécialiste de la chose militaire mais les observateurs avertis ainsi que les acteurs de premier plan de la crise lui reconnaissent une gestion extraordinairement maîtrisée des évènements.

    Quelques minutes après la prise d’otage, Pingrenoma en relation avec les chancelleries influentes tentait de contenir la tentative de putsch du RSP. Le saviez-vous ? Ce que le Général ne pouvait pas dire publiquement pour des raisons tactiques et stratégiques, ceux qui avaient l’autorité pour le faire sans compromettre son action l’ont fait.

    C’est très facile de s’exciter après la tempête. Au milieu de la tourmente, peu garde leur discernement. Quels étaient les enjeux ?
    – Le Président , le PM et des ministres sont pris en otage par des monstres assoiffés de sang humain avec des alliés intérieurs et extérieurs prêts à en découdre avec la Transition.
    – L’Armée malmenée par la politique de division de Blaise, n’est nationale que de nom et son unité factice au delà de l’isolement du RSP.
    Donc lorsque Diendéré dit qu’il a l’armée avec lui, ce n’était pas tout à vrai mais ce n’était pas non plus tout à fait faux comme quoi simplicité ne rime pas toujours avec réalité.
    Le danger d’une déflagration dont on ne peut imaginer l’étendue des dégât était donc pendant comme l’épée de Damoclès. S’il reste hypothétique d’épiloguer sur l’éventuel assassinat des otages (mais lisez les témoignages des médiateurs sur l’agressivité des soldats du RSP) la tentative de recours à des forces étrangères s’est confirmée par la suite.

    Pingrenoma était probablement l’un des rares officiers à pour faire entendre raison à certains officiers et rallier l’ensemble de l’armée à la cause du peuple. C’est l’homme qu’il fallait à ce poste-là pour le job.

    C’est pourquoi je salue sa clairvoyance et son efficacité. Pingrenoma est connu dans tous les milieux pour sa modestie, son humilité et son désintérêt pour la politique politicienne. Avant que sa stature ne l’impose à l’état-major comme adjoint, il a subi les brimades du système Blaise-Diendéré. Son propre frère figure parmi ceux qui sont tombés le 15/10/1987 avec Tom Sank. Mais ça ne vous a pas échappé qu’après les troubles de 2011, c’est un des rares à entrer dans toutes les casernes pour parler aux soldats et ramener le calme. Ainsi se présente Pingrenoma : un homme de paix, de rigueur professionnelle et morale qui fait l’unanimité au sein des FDS.

    30 octobre 2015
  • C’est l’analyse qui vient de moi ou de mon jumeau.
    Trsè bien dit et écrit.

    29 janvier 2016
  • Je ne suis pas fier de ce qui c’est passe du 30au31 octobre2014 et du 16 septembre 2015

    18 juillet 2016

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