HomeA la uneCRISE HUMANITAIRE AU BURKINA  : Plus de 500 milliards de F CFA nécessaires pour l’assistance humanitaire en 2023  

CRISE HUMANITAIRE AU BURKINA  : Plus de 500 milliards de F CFA nécessaires pour l’assistance humanitaire en 2023  


 Le nombre de Personnes déplacées internes (PDI) est passé en octobre 2022 à 1 810 105 à la date du 30 novembre 2022.  Le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/ CONASUR) a évalué la prise en charge de ces personnes à plus de 500 milliards de  F CFA.  Au cours de l’année 2022, 1,8 million de personnes ont pu être atteintes par la réponse humanitaire pour un coût global de   271,5 millions de dollars sur 805,1 millions de dollars recherchés, soit un gap de 533,6 milliards de F CFA.

 

La situation sécuritaire du Burkina Faso a entraîné, à la date du 30 novembre 2022, 1 810 105 de Personnes déplacées internes (PDI) réparties dans les 13 régions du pays selon les données actualisées du Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/ CONASUR). Aussi, selon les données OCHA, la fermeture des 5 709 écoles a mis 2,61 millions de personnes en insécurité alimentaire.   Nous sommes allés à la rencontre des personnes déplacées à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord, du 3 au 5 décembre 2022.  La ville abrite plusieurs sites où les PDI ont été relogées.  Mais la plupart d’entre elles ont été accueillies par des personnes de bonne volonté.  C’est avec des souvenirs très douloureux et d’amertume que Ali Sebgo nous a raconté ses mésaventures.  Ce dernier vivait en paix avec ses 2 épouses et ses enfants à  Djika dans la commune de Arbinda,  du moins, avant la crise sécuritaire marquée par des attaques terroristes. Au début, dit-il, il pensait que c’était une situation qui serait résolue dans de meilleurs délais. Mais plus le temps passait, les choses devenaient de plus en plus graves. Puis, un soir, des hommes armés ont fait irruption dans le village.   Ils ont commencé à tirer sur tous ceux qu’ils voyaient.  Après le retrait des hommes armés, 8 corps sans vie ont été dénombrés.   Sans défense, la population décide de fuir loin de là pour espérer trouver la vie sauve sous d’autres cieux.   Elles ont été obligées de tout abandonner, vêtements, récoltes, bétail, bref tout. Rien ne pouvait être transporté sans se faire remarquer et attirer du même coup la colère des hommes armés. « Chacun a juste pris ce dont il avait besoin pour se nourrir en cours de route », se souvient le jeune cultivateur. Après 35 kilomètres de marche dans la brousse, les voilà   à N’Kouna où lui et sa famille ont trouvé refuge.  Mais pas pour longtemps puisque le harcèlement des groupes armés terroristes faisait craindre le pire dans cette localité où la famille avait trouvé refuge depuis quelques mois. Il fallait reprendre la route pour une nouvelle destination.  C’est à Silmayé qu’ils ont trouvé refuge.  Quelques mois plus tard, Silmayé aussi a été attaqué.  La famille Sebgo fut contrainte de reprendre la route pour se retrouver à Kaya où elle vit depuis 2 ans dans une famille d’accueil.   Pour subvenir aux besoins de la famille, l’orpaillage est devenu l’activité principale de Ali Sebgo.   Adama Zango est PDI sur le site de Tiwèga 1, sis au secteur 5 de Kaya où vivent plus de 3 000 âmes, relogées par le gouvernement burkinabè et ses partenaires. Avant d’être contraint de vivre sur ce site, ce vieillard de plus de 60 ans vivait à Dablo, à une centaine de kilomètres de là.  A l’instar d’autres localités de la région, Dablo avait eu la chance d’abriter un détachement militaire. Malheureusement, le harcèlement et les multiples attaques des terroristes étaient enregistrés presque tous les jours. Un jour, ceux qui étaient chargés de défendre les populations en cas d’attaque ont décidé, eux aussi, de partir.  C’est le début du calvaire de la population de Dablo. Chaque jour avait son lot de violence marquée par des viols, de vol de bétail et autres biens, des assassinats, etc. Sans savoir où aller, la population de Dablo décide de fuir. L’urgent est de quitter le plus rapidement possible les lieux avec tous les risques que cela comporte. « Nous sommes allés dans un premier temps à Barsalgo. Comme la situation devenait dangereuse là-bas, nous avons repris le chemin de la fuite pour nous retrouver ici à Kaya. Certains, notamment des personnes âgées, sont morts en cours de route. D’autres sont morts de faim sous nos yeux.  Une vingtaine de personnes qui ont   quitté avec   nous n’ont jamais été retrouvées.  Nous avons tous fui Dablo à pied mais nous ne savons pas s’ils vivent encore ou s’ils sont morts », fulmine le vieillard, les larmes aux yeux.   Il dit avoir tout perdu :   moutons, bœufs, moyens de déplacement parce que les terroristes les ont emportés.  Il est contraint aujourd’hui d’attendre ce que lui propose les humanitaires pour survivre. Sur le site de Tiwèga 1, ce sont les populations originaires de Dablo, de Foubé, de Kelbo et même de Arbinda qui ont été relogées.  Un nouveau village où les enfants fréquentent la même école, les femmes la même maternité.  Malgré la situation difficile, le vieux Zango dit garder espoir. Quant à  Larba Bamogo, il a fui la violence   à Foubé pour se retrouver à Kaya.  « Avant de  fuir notre village, on entendait dire que telle personne ou telle autre a été tuée dans tel village. Un jour, des hommes de la brousse (entendez par là des terroristes) sont arrivés dans notre village et nous ont donné un ultimatum de 2 jours pour quitter le village, sinon ils tueront tout ce qui bouge s’ils reviennent nous trouver. C’est ainsi que nous avons fui pour nous retrouver d’abord à Pensa avant de nous retrouver ici à Kaya », dit-il. En attendant d’avoir un site d’accueil, il loue un logement à 10 000 F CFA grâce à l’aide de ses enfants qui sont dans des sites d’orpaillage dans la zone de Kampti dans le Sud-Ouest.

 

L’autre moitié du ciel n’est pas épargnée

 

Cette crise n’a pas non plus épargné l’autre moitié du ciel.  En effet, plusieurs femmes ont subi les affres de cette  crise.  Fati   Zono est  âgée de 20 ans. Mariée et mère de 2 enfants, elle vivait à Foubè.  Du moins jusqu’au jour où toute la famille, à l’instar des autres habitants du village, a été chassée. « Notre village a été attaqué par des terroristes. 4 FDS et des civils ont été tués ce jour-là. Nous sommes d’abord allés à Pensa. Seules les femmes pouvaient emprunter la route. Nous avons rencontré les hommes armés en cours de route. Après nous avoir contrôlées, ils  ont pris presque tout ce que nous avions pu transporter dans notre fuite, à savoir le mil, le haricot et certains effets personnels. Heureusement que ce jour-là, ils n’ont pas essayé de nous violer. Nous avons été chanceuses parce que nous avons entendu dire que d’autres femmes ont été violées », raconte-t-elle, l’air triste.  Tout comme elle, Assiéta  Romba  a fui  Arbinda  pour se retrouver à Kaya sur le site des  38 villas.  Selon ses dires, 5 terroristes armés de Kalachnikov sont arrivés dans leur village et ont exécuté des villageois. Après leur forfait, ils ont tiré en l’air avant de quitter le village. C’est ainsi que toute la population   du village a commencé à fuir. Les hommes ont pris le chemin de la brousse tandis que les femmes empruntaient la route. Après une escale de quelques mois à Foubè, la famille fut obligée de repartir. « Là-bas, il n’y avait pas d’assistance humanitaire. C’est ainsi que nous avons décidé de nous rendre ici à Kaya. Grâce à Dieu, nous y avons reçu de l’assistance.  Même si nous n’avons pas tout ce que nous voulons, nous avons eu la vie sauve et le minimum pour survivre. Ce sont nos enfants qui sont dans d’autres sites d’orpaillage qui s’occupent de nous », raconte-t-elle.  « Un jour, nous sommes allés au champ. C’était pendant le mois de Ramadan, le jeûne musulman. De retour au village après les travaux champêtres, nous étions en train de faire la cuisine pour la rupture du jeûne.   C’est en ce moment que nous avons entendu des tirs. Nous avons tout de suite informé nos maris. Ensemble, nous avons fui. Nous pensions qu’il fallait fuir et revenir quelques heures après.   De retour de nos cachettes, nous avons constaté l’absence du jeune frère de mon mari qui était venu quelques jours plus tôt pour nous rendre visite. Mon mari est donc allé à sa recherche. Malheureusement, il l’a retrouvé   criblé de balles. Il était déjà mort. Nous avons décidé ensemble de fuir. Après 2 jours de marche, nous avons été accueillis dans un site de PDI ici à Kaya », a ajouté Alima Sawadogo qui dit être venue de Ribilou dans la zone de Pissilia avant d’éclater en sanglots.

 

2 lauréats régionaux 2021 pour l’Afrique de la distinction NANSEN du HCR en 2022

 

Si ces personnes déplacées internes continuent de vivre et d’espérer des lendemains meilleurs, c’est en partie grâce aux soutiens multiformes de l’Etat, des humanitaires et des populations. Elles bénéficient en effet de l’accompagnement de personnes morales et physiques. Selon les estimations du SP/ CONASUR, 62% des 268 720 ménages PDI ont été relogés par des familles d’accueil. Cette solidarité agissante est largement manifestée à Kaya.  Une grande partie des PDI est soutenue par les populations.  Diabendé Madiega ou Naaba Wobgo fait partie de ces belles âmes. Intronisé par Naaba Koom du Sanmatenga comme chef des Gourmacéma résidant à Kaya, M. Madiega est reconnaissable par  son chapeau à motifs multicolores qui marque son statut de chef.   Les habitants le surnomment affectueusement « Naaba Wogbo », le chef-éléphant en langue locale. Il a accueilli à Bollé, un quartier périphérique de la ville de Kaya, plusieurs personnes. Et ce, depuis 2019.  « Dès que nous avons constaté l’affluence de personnes déplacées internes vers Kaya au début de la crise, je me suis senti interpellé. Je me suis dit que je pouvais aider certaines d’entre elles. J’ai alors ouvert les portes de ma maison à toute personne qui en avait besoin », se justifie-t-il. A ce jour (Ndlr : à la date du 3 décembre 2022) il dit avoir accueilli 36 ménages composés d’environ 2 000 personnes.  Ces efforts ont même été reconnus par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui a fait de lui, avec Roukaitou Maïga de la ville de Dori, co-lauréats de la distinction Nansen pour la région Afrique. « Lauréats régionaux 2021 pour l’Afrique de la distinction Nansen pour les réfugiés », peut-on lire sur l’attestation qu’il brandit fièrement.  Depuis sa création en 1954, la distinction Nansen du HCR pour les réfugiés est décernée chaque année à des personnes, des groupes et des organisations, en récompense de leur dévouement exceptionnel en faveur de la protection des réfugiés, des déplacés ou des apatrides. Angela Merkel, ancienne chancelière fédérale allemande, est la lauréate 2022.  « J’ai été fier d’avoir reçu ce prix et je le dédie à tous les déplacés et   à Naaba Koom, chef du Sanmatenga », se réjouit celui qui dit avoir connu le Sanmatenga il y a de cela 40 ans où il est installé depuis 30 ans.  Signalons que l’accompagnement de ces personnes est coordonné par les acteurs étatiques.    Désiré Koanda est   agent du ministère en charge de l’action humanitaire. Il est en service à la direction provinciale du Sanmatenga.  A l’en croire, les jours se suivent et se ressemblent. Le travail,    il s’effectue tous les jours et souvent 24h/24.  « Les journées sont très chargées pour les travailleurs sociaux. Depuis l’avènement de la crise, nous travaillons 7J/7, 24h/24. Il n’y a plus de temps de loisir. La journée, nous sommes aux côtés des PDI et la nuit nous faisons les rapports qui seront transmis aux décideurs. Souvent, vous êtes obligés d’intervenir la nuit pour porter assistance à ces personnes parce qu’il y a des besoins qui ne peuvent pas attendre. Cela a souvent des répercutions sur notre vie de famille, mais nous sommes fiers de pouvoir assister nos compatriotes », a-t-il soutenu. Selon le CONASUR, ce sont environs 1 500 000 personnes qui ont reçu l’assistance alimentaire de l’Etat burkinabè au cours de l’année 2022.  Aux côtés du ministère en charge de l’action humanitaire, plusieurs ONG et agences des Nations unies, à travers OCHA, abattent un travail remarquable pour soulager les souffrances des populations déplacées. « La communauté humanitaire a acheminé, par voie aérienne avec UNHAS, un total de 141 tonnes de marchandises comprenant des aliments thérapeutiques pour traiter les enfants malnutris et les femmes enceintes et allaitantes, dont 117 tonnes à destination de la ville de Djibo, dans la région du Sahel, et 24 tonnes à destination d’autres localités des régions de l’Est (Diapaga, Gayéri, Kompienga, Matiacoali, Pama), du Nord (Titao), du Centre-Nord (Pensa, Silmangue) et du Sahel (Arbinda, Gorgadji, Gorom-Gorom, Sebba) en octobre 2022 », selon  le point fait par OCHA.  Malheureusement, malgré tous ces efforts, de nombreuses difficultés entravent le bon fonctionnement de l’aide humanitaire.

 

Les difficultés de mobilisation des ressources

 

Malgré la bonne volonté des uns et des autres, les ressources financières deviennent de plus en plus difficiles à mobiliser. Par exemple, les acteurs du cluster sécurité alimentaire ont pu mobiliser 146,6 millions de dollars US, soit environ  90 597 522 110 F CFA  sur un besoin total estimé à 331,9 millions de dollars US, soit  205 111 306 879 ;  ce qui fait   44,2% de taux de mobilisation.  L’année 2023 sera plus difficile si rien n’est fait.  En effet, le CONASUR a évalué les besoins de l’assistance alimentaire, à plus de 504 000 tonnes de vivres pour faire face à la situation au cours de l’année 2023. Le coût de cette quantité est évalué à  plus de 200 milliards de F CFA.  A cela, s’ajoute le coût des autres secteurs tels que l’éducation, la nutrition, la santé, les articles ménagers et essentiels. Il faut environ 500 milliards de F CFA pour faire face aux besoins élémentaires des PDI. « Nous avons élaboré, au cours du mois de décembre 2022, le Plan de réponse 2023 du gouvernement. Ce Plan de réponse prend en compte tous les domaines, à savoir le secteur alimentaire, abri et logement, le relèvement, l’éducation. Nous sommes à 403 milliards de F CFA qui doivent être mobilisés pour la prise en charge des PDI et les communautés hôtes pour l’année 2023. Nous avons déjà 191,211 milliards de F CFA déjà mobilisés, au titre du budget de l’Etat. Ce n’est pas beaucoup, mais c’est une avancée et cela constitue 47,37% de toutes les activités à mettre en œuvre », a expliqué le SP/CONASUR, Saturnin Wendinpui Sankara.  Les Partenaires techniques et financiers (PTF) ont promis d’accompagner l’Etat à hauteur 195,8 milliards de F CFA.   « Les 2 cumulées, nous sommes à peu près à 85% déjà mobilisés sur la somme totale.  C’est la première fois que tous les acteurs sont mis à contribution. Le reste sera complété par le plan de réponse des partenaires humanitaires. Et tout cela coordonné au niveau du CONASUR », se réjouit-t-il.  L’une des difficultés rencontrées par le CONASUR est d’ordre logistique, selon M. Sankara. Par exemple, cette structure chargée de coordonner l’assistance humanitaire au Burkina Faso ne dispose que de 3 magasins dans trois différentes villes du pays. Il s’agit de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et de Dori. Dans d’autres villes, elle a recours à des locaux d’emprunt. C’est à partir des stocks de vivres entreposés dans ces 3 villes, que les autres localités sont ravitaillées.  A ce niveau, déplore le SP/CONASUR, la structure dont il a la charge n’a que   3 camions pour approvisionner les 13 régions. Pour pallier l’insuffisance, la structure a recours à la location de camions. Malheureusement, certains prestataires ne veulent pas envoyer leurs véhicules dans la localité sous blocus terroriste. Quand ils acceptent, les coûts sont souvent très exorbitants.  « Mais qu’à cela ne tienne, nous sommes obligés d’accepter. Souvent, le coût du transport est presque égal au coût des vivres. Comme dans ces localités, même si vous envoyez de l’argent, ça ne servira à rien ; nous sommes obligés d’envoyer et suivre pour soulager les populations en nous disant que d’ici là, la situation va s’améliorer », a indiqué Saturnin Wendinpui Sankara. A ces difficultés, s’ajoute l’incompréhension de certaines PDI qui veulent être servies individuellement alors que cela se fait par ménage. « Il y a parfois des incompréhensions parce que certaines personnes ne comprennent pas comment l’aide est organisée. Nous nous exprimons en termes de ménage. Cela veut dire que le ménage peut être composé de 3, 4 ou 7 personnes. Et c’est une seule personne qui perçoit l’aide au nom des autres membres du ménage. C’est à cette dernière que l’on remet les aides/dons. C’est à elle de servir toute la famille. Malheureusement, cela n’est pas toujours compris par certains. D’autres veulent qu’on donne à plusieurs membres du même ménage alors que cela est impossible », a conclu Désiré Koanda.

 

Issa SIGUIRE

 

 

Mise à jour des données des PDI au 30 novembre 2022

 

TOP 3  Communes d’accueil de  déplacés

 

14,9% à Djibo

 07,93% à  Ouahigouya

06,09% à Kaya

 

TOP 5  Provinces d’accueil de déplacés

 

17,47% à  Sanmatenga

 16,46% à  Soum

 09,49% à  Yatenga

07,22% à  Gourma

06,19% à  Seno

 

Encadré 2

 

Le processus de prise en charge des PDI

 

Dès lors qu’il y a l’alerte, un dispositif d’accueil pluridisciplinaire se met en place pour l’accueil des personnes déplacées internes.  L’équipe est souvent composée de gestionnaire de site, des travailleurs sociaux et ceux de la santé. Et c’est au CONASUR d’exprimer la compassion et la présence de l’Etat aux côtés des PDI. Cette équipe est également chargée de transmettre toutes les informations utiles aux personnes nouvellement accueillies. Celles qui ont des parents dans la ville d’accueil peuvent les rejoindre. Pour celles qui ne savent pas où aller, un abri temporaire leur est attribué après l’enregistrement. Celles qui ont des moyens pour louer un logement peuvent aussi le faire. Par exemple, c’est le stade régional qui a été désigné comme un centre transitoire. Cela permet de faire l’expression des besoins et de planification des besoins pour leur prise en charge. Après l’enregistrement des PDI sur la base de données du CONASUR, notamment les données quantitatives, les caractéristiques socio- démographiques de la population, un kit leur est remis. Passée cette étape, l’équipe se charge de trouver un site. Toute personne, ONG ou agence des Nations unies (PAM, UNICEF) qui souhaite aider les PDI, passe par le CONASUR.

 

 

 

Encadré 4

Le Plan de Réponse Humanitaire 2022

 

Secteur Besoins estimés US$ Montants mobilisés Taux de couverture
Abris/AME $58 649 172                $8 493 309                                                            14,50%
Coordination      $13 022 110                $10 332 447         79,30%
Eau, Hygiène et Assainissement   $104 224 136                $12 876 515         12,40%
Education            $54 102 384                $6 516 726           12,00%
Gestion des sites d’accueil Temporaires       $6 900 000                $725 089               10,50%
Logistique            $3 137 036                $1 870 800           59,60%
Nutrition              $52 500 000                $21 600 269         41,10%
Protection            $109 701 507                $7 214 244           6,60%
Réponse aux réfugiés                 $39 521 084                $389       0,00%
Santé     $31 436 768                $19 286 609         61,40%
Sécurité alimentaire          $331 905 501                $145 550 721       43,90%

               

Source : OCHA


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