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CRISE HUMANITAIRE SUR FOND D’INSECURITE AU BURKINA


Ouverte le 26 mai dernier sous le thème « Gestion de la crise humanitaire dans le contexte d’insécurité au Burkina Faso : quelles stratégies pour une meilleure résilience des Personnes déplacées internes (PDI) ? », la première session ordinaire de l’année 2020 du Conseil économique et social (CES) a pris fin le 22 juin 2020, à Ouagadougou. Durant 28 jours, les conseillers ont proposé des stratégies et formulé des recommandations pour une meilleure résilience des déplacés internes. La cérémonie de clôture a été présidée par le président du CES, Dr Moïse Napon.

Le nombre de Personnes déplacées internes (PDI) ne cesse de croître. Pour preuve et selon les données du CONASUR, de 848 329 à la date du 22 avril, le nombre de PDI est passé à 921 471 à la date du 7 juin 2020, soit une augmentation d’environ 8,62%. Cet accroissement rapide du nombre des PDI, les besoins exprimés par ces dernières, les effets de ces déplacements sur les zones de départ, d’accueil et sur les PDI elles-mêmes ont constitué le plat de résistance des 4 semaines de travaux à l’issue desquelles les conseillers du CES ont formulé des recommandations pour une gestion efficace de la crise humanitaire et une meilleure résilience des déplacés internes. Susciter une mobilisation nationale autour de la question des PDI, pérenniser la sécurité des zones reconquises pour inciter et encourager les PDI à retourner dans les zones de départ, mettre en place un programme multisectoriel pour accompagner le retour et la réinsertion des PDI dans leurs zones de départ avec des financements conséquents, etc., sont, entre autres, les recommandations formulées par les 90 conseillers que compte le CES. Outre ces recommandations, les conseillers ont proposé des stratégies pour non seulement répondre à l’urgence humanitaire mais aussi favoriser une meilleure résilience des PDI. Ils ont suggéré le renforcement du dispositif sécuritaire, l’identification et la protection des PDI, leur insertion socio-économique et la fourniture d’une assistance coordonnée et intégrée aux personnes en situation d’urgence. Pour le président du CES, Moïse Napon, la pertinence des stratégies proposées et des recommandations formulées confirme la « nécessité et l’urgence de lancer un appel fort à une mobilisation nationale pour soutenir les PDI, à l’instar de celle obtenue dans le cadre du Covid-19 ». Insistant sur le fait que la situation des PDI ne doit pas faire occulter la cause réelle du problème que sont les attaques terroristes, le président du CES a appelé les fils et les filles du pays à un « sursaut national patriotique pour stopper les attaques qui n’ont que trop duré et dont les assaillants bénéficient de complicités au sein des populations ». « Il est plus qu’urgent que les différents leaders et les populations s’impliquent activement, s’investissent et collaborent franchement avec les Forces de défense et de sécurité car, je suis persuadé que la victoire contre les forces du mal est de la responsabilité individuelle et collective de tous ceux qui habitent le Burkina Faso », a affirmé Moïse Napon.

Colette DRABO

 


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