CRISE SECURITAIRE AU BURKINA:Harouna Dicko pour « un dialogue national inclusif »
« Rappel pour un dialogue national ». C’est sous ce titre que nous est parvenue cette déclaration de Harouna Dicko. Ce dernier appelle à un dialogue national inclusif.
Le Burkina Faso a été encore endeuillé le 19 août 2019 par les forces du mal. Je présente mes sincères condoléances aux familles des disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Dans ma déclaration du 4 octobre 2018 sur le retour des marches-meetings au Burkina, j’ai demandé à Dieu Tout-puissant d’apaiser les cœurs et les esprits des uns et des autres afin que la paix revienne au Faso par un dialogue franc et sincère entre tous les Burkinabè. Le dialogue national est un idéal réalisable au Burkina.
Depuis le 1er août 2016, j’ai personnellement engagé des actions citoyennes aux fins de contribuer à la création des conditions d’un dialogue national au Burkina Faso. J’ai suggéré au HCRUN la tenue d’une session de Dialogue pour la repentance et le pardon et j’ai entrepris des démarches pour en persuader des partis politiques, des OSC et des dépositaires de nos coutumes et traditions.
Informés de mes démarches, le Dr Ablassé Ouédraogo et certains dirigeants de partis de l’ex-« Front républicain » se sont hâtés de mettre en place la CODER, le 16 octobre 2016, pour réclamer la réconciliation nationale, en oubliant que lorsqu’une bagarre désunit des frères ou amis, la réconciliation se négocie par les vaincus avec l’appui d’un facilitateur d’une neutralité avérée.
Egalement informés de mes démarches, le Dr Valère Somé (chantre de la réconciliation) et le doyen Soumane Touré m’ont convaincu en novembre-décembre 2016 pour une action commune. Malheureusement, avant même le décès de Valère le 30 mai 2017, cette entente a foiré le 30 mars 2017.
Alors, j’ai repris mes actions citoyennes dont les principales sont :
- l’appel avec des termes de référence adressés au président du Faso, Roch Kaboré, le 25 avril 2017, pour négocier un dialogue national ;
- l’appel citoyen du 5 janvier 2019 pour un dialogue national suite à l’instauration de l’Etat d’urgence pour la première fois au Burkina Faso.
Depuis le Forum de réconciliation manqué de 1991, ma conviction était et restera que sans un dialogue franc et sincère entre tous les Burkinabè, il ne peut y avoir de paix, et sans paix, point de développement national harmonieux.
Par ce présent rappel, je demande, une fois de plus, à tous les citoyens épris de paix et du développement harmonieux, de conjuguer leurs efforts pour créer les conditions d’un dialogue national inclusif.
« Que Dieu sauve le Burkina Faso »
Ouagadougou, le 21 août 2019
Harouna DICKO