HomeA la uneCRISE SECURITAIRE DANS L’EST DE LA RDC : Félix Tshisékedi fait-il dans la surenchère ?

CRISE SECURITAIRE DANS L’EST DE LA RDC : Félix Tshisékedi fait-il dans la surenchère ?


Ce n’est pas la première fois que des proches du pouvoir le soupçonnent d’être mêlé à des menées subversives contre le régime en place. Mais c’est la première fois qu’il est ouvertement accusé par le président Félix Tshisékédi, himself, de fomenter une « insurrection ». L’ancien président congolais, Joseph Kabila, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est désormais sur la sellette. Certes, on savait qu’autrefois allié du régime en place, l’ex-raïs, ainsi qu’on le surnomme, avait rompu les ponts. Ce qui est, somme toute, normal puisqu’en politique, les alliances se nouent et se dénouent au gré des circonstances. Mais l’on était loin d’imaginer qu’il serait prêt à pactiser avec le diable pour provoquer une « insurrection, comme le dit le président Tshisékédi qui l’accuse d’être en intelligence avec l’Alliance Fleuve Congo (AFC), du nom de ce mouvement politico-militaire lancé en décembre 2023 et dirigé par l’ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa. Pour rappel, ce dernier en cavale, est jugé, ainsi qu’une vingtaine d’autres personnes, pour crimes de guerre et haute trahison en République démocratique du Congo (RDC). Le parquet a même requis contre  lui, la peine capitale. Cela dit, quelle peut être la portée des accusations de Fatshi sur son prédécesseur ? Faut-il s’attendre, dans les jours à venir, à voir Joseph Kabila arrêté et jeté en prison en attendant son procès ?

 

Félix Tshisékédi gagnerait à mettre la pédale douce

 

 Mais en attentant, tout porte à croire qu’incapable de trouver une solution à la grave crise sécuritaire qui prévaut dans l’Est de son pays, Félix Tshisékédi préfère multiplier les diatribes. Car, en plus de clouer son prédécesseur au pilori, il a traité son voisin et homologue rwandais de « criminel », tout en se disant ouvert à des « discussions » avec ce dernier. Par contre, il jure, la main sur le cœur, de ne jamais s’asseoir autour d’une même table que le M23 ou l’AFC et se refuse à tout « mixage des combattants dans l’armée ».  Félix Tshisékedi fait-il dans la surenchère ? On est tenté de le croire. Car, voilà un président dont l’armée ne fait pas le poids face à des rebelles qui avancent la fleur au fusil, mais qui excelle dans les rodomontades, allant jusqu’à poser des préalables à toute négociation susceptible de ramener la paix dans son pays. Pourquoi une telle posture qui pourrait contribuer à braquer le camp adverse ? La question reste posée. Peut-être Félix Tshisékédi espère-t-il une inversion des rapports de forces sur le terrain avec l’entrée en scène de la force australe dont on dit qu’elle sera soutenue par les Casques bleus conformément à la dernière résolution prise, le 6 août dernier, par le Conseil de sécurité des Nations unies. Toutefois, même si tel est le cas, il gagnerait à mettre la pédale douce, pour ne pas dire, descendre de son piédestal afin de ne pas aggraver le sort de ses compatriotes qui souffrent déjà le martyre.

 

B.O


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