DEBAT SUR LE SENAT ET L’ARTICLE 37:« Il n’appartient pas à des pseudo-politiques de décider à la place du peuple »
L’auteur de la tribune ci-dessus, un membre du Front républicain, pense que pour l’intérêt supérieur du peuple burkinabè, seul doit prévaloir le dialogue. Il salue l’appel de Gaoua et demande à l’opposition de saisir la perche à elle tendue pour une sortie de crise apaisée. A défaut, dit-il, « le référendum va permettre de consulter directement le peuple qui va décider ». Lisez !
Le débat sur la modification ou non de l’article 37 de notre Constitution, en vue de permettre au président Blaise Compaoré de poursuivre l’œuvre gigantesque qu’il a entamée pour le peuple burkinabè en particulier, et africain en général, divise. C’est même un euphémisme que de parler seulement de division, tant les positions risquent de se durcir avec le temps, si un semblant de modus vivendi n’est pas trouvé d’ici là. Face une telle situation, dans un pays qui se veut démocratique comme le nôtre, deux pistes de solution s’offrent. Il s’agit d’une part du dialogue entre les acteurs de la scène politique, et d’autre part de l’arbitrage du peuple, seul garant du pouvoir d’Etat. Ces deux voies ont l’avantage d’être légales, légitimes, démocratiques et surtout le mérite de pouvoir préserver la paix, si chère à la nation burkinabè, à tout pays voulant aller de l’avant. Dans notre situation, malheureusement, le dialogue a manqué de terreau pour prendre son envol. On se rappelle que sous l’égide de l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo, une tentative d’asseoir le parti au pouvoir et l’opposition autour de la table des pourparlers a prématurément échoué, en début d’année. Des initiatives du genre nous étaient venues des bords de la Lagune Ebrié, avec le président ivoirien Alassane Ouattara, sans succès. Ce petit historique atteste que tous les protagonistes ne sont pas pour une sortie de crise apaisée au Burkina Faso. Sinon comment comprendre que certains ne veulent pas donner la moindre chance au dialogue ? Néanmoins, nous osons croire que cette voie n’est pas définitivement bouchée. C’est pourquoi nous saluons à sa juste valeur, l’appel des collines du Bafudji du Front républicain, pour une relance du dialogue démocratique dans notre beau et paisible pays. Cette cinquantaine de partis et formations politiques vient de faire la preuve qu’elle est guidée dans ses actes par l’intérêt national, le Faso de nos ancêtres qu’elle se doit de léguer fleuri aux générations futures. La perche est désormais tendue et il revient au camp d’en face de la saisir dignement. Sans quoi, la consultation du peuple, à travers un référendum, va s’imposer au triple plan juridique, politique et même éthique. Les détracteurs de la révision de l’article 37 ont fini par reconnaître que « rien dans la Constitution actuelle n’interdit son amendement ». En effet, l’article 166 de la Constitution n’interdit toute modification que si elle remet en cause la nature et la forme républicaine de l’Etat, le multipartisme et l’intégrité du territoire national. Les articles 161 et suivants, qui définissent les conditions de la révision constitutionnelle, énoncent que « tout projet de révision devrait être soumis au préalable à l’appréciation du parlement ». La Constitution ajoute que « le projet de révision est adopté sans recours au référendum s’il est approuvé à la majorité des trois quarts (3/4) des membres du Parlement convoqué en Congrès par le président du Faso ». En plus du fait que cette option reste hautement constitutionnelle, elle se crédite d’arguments politiques irréfutables. D’abord, en démocratie, dans les théories et pratiques politiciennes, le référendum demeure le dernier recours quand les politiciens et les peuples ne s’accordent pas sur les questions majeures d’intérêt national. Et le cas burkinabè s’y prête amplement. Le référendum va, de ce fait, permettre de consulter directement le peuple qui va décider, lui-même, de ce qui est bien ou pas, opportun ou inopportun, légitime ou illégitime. Il est évident qu’il n’appartient pas à des pseudo-politiques de juger à la place du peuple tant que celui-ci peut le faire de lui-même, pour lui-même et par lui-même, expression de sa souveraineté dans les démocraties modernes. Les Burkinabè ont la possibilité de dire si « oui » ou « non » il faut poursuivre avec le président Compaoré. Il n’existe point d’argument, si ce n’est pure diversion, pour ôter au peuple ce droit inaliénable de décider de son avenir et avec qui il entend le construire. A moins qu’on ne soit pas démocrate. C’est pourquoi nous invitons les pourfendeurs du régime en place à aborder les points d’achoppement froidement, sans passion, et loin des calculs purement politiciens. Nous restons convaincus que le salut du Burkina Faso passe par l’une des deux voies prospectée, ou une combinaison des deux.
Dieudonné B. BAKOUAN
Parti de la Justice et du Développement (PJD), membre du Front républicain
Amen
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J’ai l’impression que vous ne connaissez Mr Bakouan. Toit levmo’de sait sauf peut être toi que Mr Bakouan est victime dun montage grotesque juste pour le salir. Mais Dieu étant le plus fort vous autres pourfendeurs jaloux ordures derrière de petits ordinateurs. Sache que Mr Bakouan a bénéficie dun non lieu dans l’affaire et la justice a reconnu. Donc Mr Bakouan est un homme respectable n’en déplaise a vous autres prompt a la critique stérile. Mr Tingbiga porté bien et que Dieu vous pardonne
7 avril 2019