HomeA la uneDÉDOUGOU : La coalition des OSC en colère  

DÉDOUGOU : La coalition des OSC en colère  


 

La coalition des Organisations de la société civile a animé un point  de presse le samedi 18 juin 2016. Face aux Hommes de médias, la coalition est revenue sur les évènements qui ont sécoué la ville en début mai et qui ont voulu  l’expulsion du président du MBDHP, le 8 mai dernier par la chefferie coutumière. 

 

«Nous suspendons notre  participation à toutes les instances régionales et provinciales où elle est membre jusqu’à nouvel ordre ». C’est ce que la coalition des Organisations de la société civile de la Boucle du Mouhoun a confié aux journalistes au cours d’une conférence de presse tenue le 18 juin dernier dont l’objectif était de donner sa  position par rapport aux évènements de mai 2016.  En rappel, suite au décès de Salif Bokoum, la ville de Dédougou était plongée dans une crise qui a conduit à  la destruction de biens publics et privés et s’en est suivie l’expulsion de la ville de Lamoussa Kadenza alors  secrétaire exécutif de la coalition et président du MBDHP. Un mois après le passage de ces évènements, Lamoussa Kadenza  et ses camarades dénoncent l’attitude des autorités administratives, judiciaires, coutumières et religieuses et les FDS dans la gestion de ladite crise. Ce qui explique leur non-participation à toutes les instances régionales et provinciales.  « On ne peut pas prendre un citoyen comme ça envoyer pendant que toutes les autorités sont là ? Ce n’est pas possible », a affirmé Lamoussa Kadenza, principal animateur de la conférence. « Ils ne veulent pas nous sentir. Donc, on reste serein, que nous soyons dans les cadres ou pas, nous allons nous faire entendre », a-t-il fait savoir. Pour le cas de Salif Bokoum, a laissé entendre le secrétaire exécutif de la coalition, ce ne serait pas juste de croiser les bras dans ce genre de situations en tant  que défenseur des droits de l’Homme et en tant qu’Organisation de la société civile. « On avait le devoir impérieux de suivre cette affaire », a-t-il ajouté. 

« Il y a du mensonge, Kadenza n’a jamais été appelé pour ces trois raisons. C’est faux et archi-faux », a martelé le secrétaire exécutif adjoint de la coalition, Lamine Magassa.  « Je ne suis pas féticheur. Je ne connais rien  des fétiches, mais est-ce que les fétiches ont vu kadenza brûler chez quelqu’un ou dire à quelqu’un d’aller brûler chez autrui? », a-t-il poursuivi avec un ton empreint de colère. « Vous commettez vos forfaits et vous venez dire à Kadenza de payer », a ajouté Lamine Magassa. Selon lui, l’objectif principal du chef de canton est sans équivoque de museler et, à terme, liquider la coalition en vue d’étouffer avec la complicité et le soutien actif des autorités politiques et administratives de la région toutes velléités de contestation et de lutte dans la ville Dédougou. Par ailleurs, les conférenciers du jour ont exigé que la lumière soit faite sur la mort de Salif Bokoum et de Yéro Sidibé, tous décédés suite à leur détention à la gendarmerie, car ils  ne comptent pas en rester là. Ils prévoient mener dans les jours à venir, des mouvements pour que justice soit rendue aux parents des deux victimes. 

Arnaud Lassina Lougué

 (Correspondant)


No Comments

Leave A Comment