DEFAITE DU MAROC EN DEMI-FINALE DE LA COUPE DU MONDE QATAR 2022 : le Coq gaulois s’est révélé trop dur à dépecer
En deuxième demi-finale de la Coupe du monde Qatar 2022 disputée le 14 décembre dernier, la France est venue à bout d’une vaillante équipe du Maroc qui aura tout donné sur le terrain pour pousser le rêve encore plus loin, en se hissant, pour la première fois de son histoire et celle du football africain, en finale d’une Coupe du monde. Mais le Coq gaulois s’est révélé trop dur à dépecer pour être dévoré, même pour les griffes acérées et les crocs élimés d’un Lion. Ainsi donc, après avoir brisé le plafond de verre des quarts de finale pour accéder en demi, le Maroc n’enchaînera pas un deuxième exploit en montant la dernière marche de cette Coupe du monde pour espérer décrocher le saint graal. Autant dire que le gallinacé français a refusé de servir de plat de résistance pour accompagner le couscous des Marocains. Il reste cependant encore, pour les ambassadeurs du Royaume chérifien et du football africain, la troisième place à aller chercher pour terminer sur le podium d’une compétition dont ils auront été la véritable révélation. La barre du champion en titre à terrasser, était sans doute trop haute pour les Lions de l’Atlas. Mais ils peuvent être fiers de leur parcours pour avoir échoué si près du trophée, après avoir tenu la dragée haute au vice-champion du monde, la Croatie, dompté ensuite les Canadiens et mis à leurs pieds de grands noms du football mondial que sont la Belgique, l’Espagne et le Portugal.
C’est tout un continent qui peut s’enorgueillir d’avoir été dignement représenté
L’avenir est d’autant plus prometteur que cette cuvée 2022 des Lions de l’Atlas, a prouvé qu’elle était d’un bon cru. Il s’agit maintenant de maintenir la dynamique de ce groupe pour bâtir une équipe plus compétitive en vue des grandes échéances à venir dont la CAN 2023 qui se profile déjà à l’horizon. Le meilleur est donc à venir, pour peu que les dirigeants marocains sachent mettre cette équipe dans les meilleures conditions de se bonifier pour lui valoir encore plus de satisfactions. Car, par son parcours qui force le respect, le Maroc prouve, si besoin en était encore, que le football africain a franchi un cap et mérite plus d’attention. A ce titre, l’on espère que cette performance XXL du Royaume chérifien, vaudra à l’Afrique une meilleure reconnaissance de son football et, proportionnellement, un plus grand nombre de places dans les compétitions à venir. En tout état de cause, avec cette performance du Maroc, c’est tout un continent qui peut s’enorgueillir d’avoir été dignement représenté à la plus grande et la plus prestigieuse compétition de football au monde. Mais l’arbre de ce succès isolé ne doit pas cacher la forêt des tares et autres insuffisances parfois organisationnelles et souvent infrastructurelles que le continent noir traîne comme un boulet à son pied. Et qui sont autant de freins à l’essor d’une discipline qui peut pourtant changer le sort de nombreux jeunes Africains, en les sortant de l’ombre de l’amateurisme pour les porter à la lumière et à la gloire du football professionnel.
Outélé KEITA