DESIGNATION DE EDEM KODJO POUR LE BURKINA : « C’est un manque de respect au soulèvement populaire »
L’auteur du point de vue ci-dessous s’en prend à l’Union africaine qui a désigné Edem Kodjo comme son représentant pour le Burkina Faso. Pour lui, Edem Kodjo est loin d’être la personne qu’il faut pour accompagner le peuple burkinabè, pour avoir, dit-il, été un idéologue du RPT.
Je récuse avec la plus grande énergie le représentant que l’UA vient de nommer pour le Burkina Faso, Edem Kodjo, alors qu’il a fait ses adieux publics à la politique depuis 2009, après de bons et loyaux services rendus à la dynastie Eyadéma. Loin de moi l’idée de méconnaître, contexte pour contexte, sa grandeur, son expérience et ses compétences. Je lui reconnais même beaucoup de courage d’avoir admis le Sahara occidental dans l’OUA, alors qu’il en était le Secrétaire général.
Par contre, je constate et tous les gens de ma génération avec, que ce monsieur a été un ancien dirigeant et idéologue du RPT, le Parti-Etat-Pays de Eyadéma Père. Et après qu’il est passé à l’opposition à la faveur des ouvertures démocratiques post- bauliennes, toutes les fois où il fallait sauver la dynastie Eyadéma, il a répondu « présent » et toujours sur le dos de l’Opposition à laquelle il était censé appartenir. C’est à ce jeu qu’il a été nommé Premier ministre du Togo à deux reprises.
1- La 1re fois : en avril 1994, alors que l’Opposition à travers le CAR avait gagné les législatives, Eyadéma Père refuse de jouer le jeu de la cohabitation et le nomme 1er ministre ; son parti n’avait que 6 députés contre 34 pour le CAR. Cette déloyauté vis-à-vis de ses camarades de l’Opposition de l’époque permit à Eyadéma Père de reprendre rapidement la main et de réduire l’Opposition togolaise à sa simple expression. On connaît la suite : Eyadéma Père est mort au pouvoir, après 48 ans de règne sans partage sur son pays. Son clan, à travers son fils, confisqua le pouvoir et rien ne put arrêter les « debascheries » (dixit M. Konaré) et “la pauvreté morale et éthique” (dixit M. Diouf).
2- La 2e fois : après une mascarade électorale en 2005, Eyadéma Fils fut légalisé à son poste de Président du Togo. Le spectacle des soldats armés pillant et courant avec les urnes devant des électeurs terrorisés a fait le tour des télévisions. Des dizaines de milliers de togolais se sont refugiés dans les pays voisins pour fuir les violences post- électorales. Fraîchement «élu» dans ces conditions, Eyadéma Fils l’appelle comme sapeur-pompier au poste de 1er ministre, en juin 2005. Et là également, il répond « présent » et permet à la dynastie de se tirer d’affaire et nous vivons toujours la suite : en matière d’alternance, on peut dire que le chemin reste sombre pour le Togo, avec tout le respect qu’on peut devoir à ce pays et à son peuple.
C’est un manque de respect au soulèvement populaire et au peuple burkinabè, particulièrement à sa jeunesse que de lui envoyer un monsieur de 76 ans qui a régulièrement tiré d’affaire la dynastie Eyadéma qui règne sans partage sur ce pays depuis deux générations. Ce genre de politiciens, on en a des archétypes au Burkina où du reste, M. Kodjo a des accointances idéologiques : « démocratie consensuelle » paraît-il !
Qu’est-ce que le peuple du Burkina qui vient de se débarrasser d’un régime « simplement » en dérive monarchique vous a fait pour que vous lui envoyiez le sapeur-pompier d’une dynastie bien installée dans un pays voisin depuis deux générations, pour l’accompagner dans une transition qui devrait bannir et prévenir à tout jamais les dérives monarchiques et dynastiques ?
Youssoufou OUEDRAOGO
http://yisfou.unblog.fr
Le souverain
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Edem Kodjo est très mal placé pour accompagné le peuple Burkinabè. C’est inadmissible. C’est une insulte au Peuple Burkinabè.
7 novembre 2014poulogorko
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C’est vrai. L’union africaine se moque du peuple burkinabè. EDEM KODJO est un vrai malfrat. Il n’a jamais eu le courage de reconnaître la R.A.S.D mais pris l’argent de l’Algérie pour l’action. Ce type de cadre africain mangeant et buvant au compte de l’ U.A ne sont ni plus ni moins des saprophytes. Des mange mil, des sangsues qu’il faut chasser de notre continent car ils nous font HONTE.
7 novembre 2014Angele Bassole
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Tout s fait d’abord avec vous mon frere. Il doit être recuse. Edem Kofjo a déçu, nous a tous déçus en s’alliant a ls dynastie Eysdema pour faire perdurer son règne.il n’est plus crédible, ni digne pour ce mandat. Mais vous l’aurez remarqué, L’UA se fout de nous tout simplement. Ou etaient-ils quand Blause s’entêtait dans sa folie. Avec lui dans les sommets, lui réservant un bon accueil. Alors qu’ils la ferment et nous laisse gérer notre vie politique en paix. Qu’ils commencent par être démocrates chez eux, par donner le bon exemple avant de vouloir venir faire ls leçon aux autres, Que plus de compatriotes SR manifestent et que sa nomination soit vivement recuse.
7 novembre 2014La lutte continue avec vigilance.
Merci!
Angele Bassole
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DésoleE mais j’eçrivais dans la pénombre et ne voyais donc pas les fautes de frappe
7 novembre 2014yeele
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Je suis d’avis avec votre point de vu
7 novembre 2014Bédjou
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D’accord avec votre récusation. Mr Edem Kodjo n’est pas propre. C’est un cube maggi. C’est le genre de type comme les Gilbert Ouédraogo. Quelqu’un qui a toujours été accompagnateur des dictateurs ne saurait être la bonne personne pour suivre ce qui se passe au Burkina. C’est un casseur d’élan des peuples en lutte. J’ai honte pour l’UA.
8 novembre 2014