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ECHEANCES ELECTORALES : Le CDP remobilise ses troupes


Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a organisé, le samedi 17 janvier 2015 à Ouagadougou, une rencontre entre les membres de son directoire et ses secrétaires généraux des sections provinciales. La relance de leurs activités a fait l’objet des échanges de cette rencontre dirigée par le président du directoire du parti, Léonce Koné.

C’est le Stade du 4-Août qui a abrité, le 17 janvier, la rencontre entre le directoire et les Secrétaires généraux (SG) des sections provinciales. Cette rencontre du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a débuté par l’exécution de l’hymne du parti, suivie d’un mot de bienvenu prononcé par le secrétaire général de la section du Kadiogo, Noël Sourwèma. « Quand nous avons entonné l’hymne de la victoire, j’ai retrouvé une nouvelle vision de notre parti, une très grande fierté. Je souhaite qu’à l’issue de cette rencontre, nous puissions retrouver une nouvelle vigueur pour redorer le blason de notre parti », a-t-il déclaré aux participants venus d’horizons divers. « Toutes les sections provinciales sont représentées à cette rencontre », a précisé le président du directoire du CDP, Léonce Koné. L’objectif de la rencontre vise, a-t-il dévoilé, à relancer les activités du parti en prélude aux échéances électorales. « Nous avons eu depuis les évènements d’octobre 2014, une relative suspension de nos activités. Il s’agit de remobiliser à la fois nos structures, nos militants et sympathisants, pour préparer les échéances électorales », a ajouté Léonce Koné. Celui-ci a souhaité que le processus de transition se déroule dans de bonnes conditions et qu’il permette d’avoir des élections libres, démocratiques et transparentes, afin que le CDP puisse retrouver, a-t-il indiqué, une présence aussi importante que possible sur l’échiquier politique national. A la question de savoir qui sera leur candidat à la présidentielle de 2015, le président du directoire du CDP a été clair : « Dans nos statuts, c’est le congrès du parti qui choisit le candidat et qui l’investit. Nous n’en sommes pas encore là. Cela viendra dans les prochains mois », a-t-il répondu. Sur le principe du vote des Burkinabè de l’étranger en 2015, Léonce Koné a affirmé que le CDP y a toujours été favorable. Toutefois, il semble de ce qui ressort des dernières discussions du groupe international de suivi et d’accompagnement de la transition, a-t-il rappelé, que les dispositions ne sont pas encore totalement prises pour que le vote des Burkinabè de l’étranger puisse avoir lieu en 2015. « Si effectivement, il y a des contraintes insurmontables qui empêchent ce vote, nous allons en prendre acte. Mais nous aurions préféré que ce vote puisse avoir lieu », a-t-il insisté. Concernant les dissensions auxquelles ferait face l’ancien parti au pouvoir, Léonce Koné a été catégorique : « Il y a des divisions et des tensions dans tous les partis. Cela fait partie de l’essence même de la vie politique qui est confrontation d’idées, d’ambitions personnelles, de projets politiques. Nous ne sommes pas particulièrement inquiets. Nous osons, par le dialogue, la concertation, résoudre ces contradictions », a-t-il confié à l’ouverture de la rencontre. Y ont pris part, des leaders du CDP dont les anciens ministres, Jean Bertin Ouédraogo, Jérémy Tinga Ouédraogo, Abdoulaye Combary, les anciens maires de Ouagadougou (Marin Casimir Ilboudo) et de Bobo Dioulasso (Salia Sanou), des anciens députés comme Zambendé Théodore Sawadogo, Fatou Diendéré. Certains membres du bureau exécutif national dont Michel Ouédraogo, Alfred Sanou, Aboubacar Relwendé Sawadogo y étaient également présents. En revanche, d’autres ont brillé par leur absence. C’est le cas de Bédouma Alain Yoda, Achille Tapsoba, Assimi Kouanda, etc. De quoi relancer la polémique sur l’éviction du Secrétaire exécutif national (SEN) sortant. Mais pour Léonce Koné, il n’en est rien. Assimi Kouanda a été désigné à ce poste, a-t-il rappelé, par le dernier congrès du CDP. Mais, compte tenu des circonstances exceptionnelles créées par la situation nationale, le choix a été fait, a-t-il expliqué, de mettre en place une structure provisoire, une directive du parti jusqu’à la convocation du congrès qui va éventuellement procéder à un réaménagement de la direction. « Dans cet intervalle, c’est le directoire qui gère les activités du parti. Assimi Kouanda est toujours le SEN. Mais pour l’instant et avec son plein accord, nous avons mis en place un directoire pour gérer les activités du parti ». Cette stratégie pourra-t-elle permettre au parti de redorer son blason sur la scène politique nationale ? La vie politique du CDP ne se limite pas, a rétorqué le président du directoire du parti, au combat et contestations qu’il y a eu autour de l’article 37. Le CDP a dirigé le pays pendant des décennies, il a à son actif beaucoup de choses qui sont positives, a martelé Léonce Koné : « Nous avons toutes les raisons de penser que cette crise étant passée, nous pouvons à nouveau participer au développement du Burkina Faso ». Mais se sentent-ils en sécurité aujourd’hui pour relever ce défi ? Sur cette question, les choses semblent évoluer positivement et l’espoir reste permis. « Tout au long des derniers mois, nos structures, dirigeants et militants ont subi toutes formes d’agressions. Mais ce temps est passé, nous sommes dans une autre perspective. Nous voulons, dans un climat de démocratie, de réconciliation nationale, autant que possible, avoir une activité citoyenne, républicaine et dans ce cadre, affronter les échéances électorales », a déclaré Léonce Koné.

Saïdou ZOROME (Collaborateur)

 

 

 


Comments
  • ça pourrait apparaître comme anti-démocratique, mais ce parti devrait être tout simplement dissout. Ils reviennent seulement pour narguer les burkinabé, prendre leur revanche et essayer de conserver et défendre leurs intérêts mais ne peuvent plus apporter quelque chose de bien à notre pays. Le Blaiso est assurément derrière eux et donne les instructions. Rien que de voir leurs bobines a foutu ma journée en l’air.
    Je pense globalement, le Faso est en train de passer à côté d’une chance remarquable d’écrire son histoire et d’impulser un élan fort à son développement. Le seul chemin est de commencer rapidement le renouvellement de notre classe politique et des structures pensantes et dirigeantes . Pas de manière superficielle et démagogique comme on le voit, mais en profondeur et avec sophistication. Les hommes sont là, il faut juste la volonté et le patriotisme nécessaire.

    19 janvier 2015
  • vraiment, ces gens n’ont pas honte! vous allez dire quoi aux gens?

    19 janvier 2015
    • Mon frère politiciens n’a pas honte

      19 janvier 2015

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