HomeA la uneEDUCATION AU BURKINA : Les syndicats interpellent le gouvernement sur le protocole d’accord

EDUCATION AU BURKINA : Les syndicats interpellent le gouvernement sur le protocole d’accord


 

Le 27 janvier dernier, le gouvernement et la Coordination nationale des syndicats de l’éducation du Burkina (CNSE) ont signé un protocole d’accord suite aux mouvements d’humeur des personnels de l’éducation et de la recherche. C’est pour faire le point de la mise en œuvre de ce protocole d’accord que la CNSE a rencontré la presse le vendredi 25 mai 2018 à la Bourse du travail de Ouagadougou.

 

« Ce qui reste à faire est énorme et la CNSE (Coordination nationale des syndicats de l’éducation) attire l’attention du gouvernement sur la situation et l’invite à hâter le pas dans la mise en œuvre de ce protocole d’accord ; gage d’instauration d’un climat de travail serein dans le milieu de l’éducation ». C’est le constat fait par Windyam Zongo, coordonnateur de la CNSE, face à la presse, le 25 mai dernier à la Bourse du travail à Ouagadougou. L’objet de cette conférence était de faire le point de la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre le gouvernement et la CNSE le 27 janvier 2018. Et Windyam Zongo de faire la genèse des points de leurs revendications autour desquels, le protocole d’accord a été signé et qui sont, l’adoption d’un statut valorisant des personnels de l’éducation et de la recherche,  l’amélioration de l’accès à l’éducation, l’amélioration des conditions de travail, la revalorisation de la fonction enseignante. C’est ainsi que trois commissions ont été mises en place pour la réalisation de certains travaux que sont la relecture du texte portant conditions d’octroi des bourses, la définition du contenu du kit pédagogique et l’élaboration d’un texte de base d’un statut valorisant. A ce sujet, le coordonnateur de la CNSE a fait savoir qu’elles ont toutes été mises en place de même que le comité de suivi du protocole. Selon la coordination nationale des syndicats de l’éducation, il y a des points d’engagement qui ont été entièrement mis en œuvre et il s’agit du paiement des arriérés de salaire des ex-formateurs aux métiers des Centres d’éducation de base non formelle (CEBNF), la tenue de la conférence des enseignants au bureau,  l’opérationnalisation de la Direction générale de l’éducation non formelle (DGENF), l’octroi de bourses aux élèves admis à l’entrée en 6e et en 2nd et plus de huit mille en ont bénéficié cette année et le paiement a débuté sur le terrain. A côté, il y a des engagements qui n’ont pas été mis en œuvre alors que, selon le coordonnateur Windyam Zongo, les échéances convenues pour le faire sont échues. On n’y relève, la reconstitution de carrière des personnels des ex-garderies populaires, la création des emplois des corps des chefs d’établissement et des laborantins, les conclusions de la réflexion pour une solution structurelle au CEBNF. Mais en plus de cela, il y a des engagements qui ont connu un début d’exécution comme le souligne Windyam Zongo. Et d’évoquer le fait que le ministère dit avoir pris un texte créant le comité d’experts qui mènera une réflexion approfondie afin de proposer un document technique sur le statut valorisant. Celui-ci a débuté ses travaux afin de disponibiliser un document qui sera transmis aux organisations le 31 mai 2018, délai indiqué dans le protocole.

La CNSE invite le gouvernement à hâter le pas

Il y a d’autres engagements tels que la proposition d’un document de stratégie de réforme de l’encadrement pédagogique qui n’a pas encore été validé, la dotation des écoles publiques en cantines, l’adoption en Conseil des ministres le 9 mai 2018 d’un décret relatif à l’amélioration de l’indemnité spéciale de logements et de l’indemnité spécifique à tous les personnels de l’éducation et de la recherche. Une évaluation financière sur la première et la deuxième année de leur application a été réalisée, fait savoir le coordonnateur Windyam Zongo. Il y a également l’apurement des avancements 2016, des reclassements ainsi que les mandatements et les bonifications dont la CNSE évalue le taux de mise en œuvre à 44,64%.  A ce niveau, la CNSE indique que des milliers de travailleurs attendent encore alors que l’échéance impartie est échue, relève leur coordonnateur. Au sujet de l’amélioration de l’accès à l’éducation qui comprend huit engagements, de l’amélioration des conditions de travail pour une efficacité du système éducatif qui comporte vingt-quatre engagements et la revalorisation de la fonction enseignante avec dix-huit engagements, la CNSE indique que le gouvernement fait état de réflexions qui seraient en cours. Concernant la bonification d’un échelon au profit de tout le personnel du MENA à compter du 1er janvier 2018, le gouvernement, selon la CNSE, indique être toujours à la recherche d’une base juridique devant servir à son opérationnalisation. Les organisations ont saisi l’occasion pour évoquer le cas de leurs onze collègues sanctionnés par le commandant du PMK (Prytanée militaire du Kadiogo), qu’elles jugent inacceptables. Et la coordination fait savoir que le règlement de ce dossier fera partie des éléments de mise en œuvre du protocole d’instauration de climat de quiétude dans le milieu scolaire. C’est au vu de tout cela que la CNSE interpelle les autorités sur la situation et l’invite à hâter le pas dans la mise en œuvre du protocole d’accord.

Antoine BATTIONO

 

 


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