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ELECTIONS D’OCTOBRE 2015 : Le tandem ASCE/REN-LAC pour barrer la route aux fraudeurs


L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) et le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) ont décidé d’unir leurs forces pour mener une campagne de lutte contre la corruption et la fraude électorale. L’information a été rendue publique le 10 septembre 2015, à Ouagadougou, au siège de l’ASCE, au cours d’une conférence de presse animée conjointement par les deux institutions. Cette rencontre avec les Hommes de médias a aussi marqué le début de cette campagne de lutte contre la fraude électorale.

 

« Ne vends pas ta voix, vote selon ta conscience ! » ; cette phrase, vous l’entendrez et la verrez bientôt partout au Burkina. Elle a été formulée par l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) et le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). Elle est adressée à tous les citoyens, particulièrement aux électeurs afin que ceux-ci ne se laissent pas corrompre ni manipuler lors des élections à venir. En effet, pour le REN-LAC et l’ASCE, au regard des enjeux que comportent ces élections, il n’est pas exclu que des politiciens essaient d’acheter des consciences. C’est pour parer à cette éventualité que les deux institutions ont décidé d’unir leurs forces et de mener une campagne de sensibilisation contre la corruption et la fraude électorale. Le lancement de cette campagne intervenue le 10 septembre dernier au cours d’une conférence de presse animée conjointement par le REN-LAC et l’ASCE se déroulera en 3 phases. Outre le point de presse, il s’agit, selon Mafing Kondé, trésorier général du REN-LAC, de la phase de sensibilisation et celle de la poursuite judiciaire contre d’éventuels auteurs de fraudes et de corruption électorales. Mais au préalable, cette campagne de « sensibilisation au refus de la culture de la corruption » consistera en la diffusion de messages radiophoniques dans 8 langues locales et l’affichage dans les 13 régions du Burkina de messages qui interpellent tous les acteurs du processus électoral. Des affiches seront également placardées devant les bureaux de vote à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. L’ASCE et le REN-LAC comptent également porter à la connaissance de tous les citoyens  des numéros verts par lesquels ils pourront appeler et dénoncer tout cas de fraude et de corruption. Un appel a donc été lancé aux partis politiques, aux électeurs, aux OSC, aux autorités judiciaires, coutumières et religieuses et à tous les citoyens pour que chacun joue le rôle qui est le sien afin que les élections soient transparentes et ne souffrent d’aucune contestation.

Sont notamment constitutifs de corruption et de fraude électorales, a ajouté Mafing Kondé, l’offre de gadgets à l’effigie des candidats ou symbole des partis ; l’inscription frauduleuse sur les listes électorales ; les pots-de-vin ; l’intimidation de certains électeurs ; la falsification des résultats électoraux et l’utilisation des attributs, biens ou moyens de l’Etat, ceux d’une personne morale publique à des fins électoralistes. Toujours selon les conférenciers, tous ces faits sont répréhensibles à la lumière des textes en vigueur, à savoir le nouveau Code électoral et la nouvelle loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso. « Ces lois répriment les faits constitutifs de corruption ou de fraude électorales d’une peine d’emprisonnement allant de 1 à 2 ans et d’une amende allant de 500 000 à 10 millions de F CFA. Elles prévoient également la privation des droits civiques pour une durée de 5 ans », a prévenu Mafing Kondé. De quoi donc inciter tous les acteurs à un comportement responsable comme l’a souligné Luc Marius Ibriga, président de l’ASCE, en ces termes ; « Il s’agira de mettre les uns et les autres face à leurs responsabilités ».

Adama SIGUE

 


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