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ELECTIONS MUNICIPALES DU 22 MAI 2016 : Qui pour occuper le fauteuil du maire de Dori ?


MAQUETTE JPZ 31/01/2012 1Les élections, c’est fini. Du moins, pour la désignation des conseillers municipaux post insurrection. Place maintenant à la désignation des maires, des adjoints et des présidents des commissions. Mais qui pour occuper le fauteuil du maire de Dori ? Tentatives de réponse.

 

Hama Arba Diallo, paix à son âme, fut l’ex et éminent maire de Dori. De par son envergure, son aura et surtout ses réalisations, l’homme aura marqué Dori de façon spécifique et le Sahel de façon générale, voire le Burkina Faso tout entier. Mais la nature ayant fait son œuvre, cet illustre bâtisseur a laissé ses administrés dans l’attente d’un nouvel homme providentiel. Après les élections municipales du 22 mai 2016 au cours desquelles son ex-parti a raflé l’essentiel des sièges à pourvoir à Dori, tous les regards sont tournés vers la mise en place des organes dirigeants des mairies. Et là, les commentaires vont bon train et les pronostics circulent actuellement à Dori. Selon certaines sources, voici les scénarii possibles, sous réserves d’un certain nombre de paramètres et d’aléas liés justement à la politique.

Comme maire de la ville de Dori, beaucoup verraient  Abdoul Aziz Diallo, fils du défunt Hama Arba Diallo et actuel député du PDS/METBA siégeant à l’Assemblée nationale à la faveur des élections couplées présidentielle et législatives du 29 novembre 2015. En lieu et place du député Abdoul Aziz Diallo, d’autres verraient sa sœur cadette, Leïla Diallo, élue conseillère municipale au titre du PDS/METBA.

Si les présidences des commissions passionnent moins les débats et les pronostics, il en va autrement pour les postes des adjoints. Ainsi, pour le 1er adjoint au maire de Dori, deux noms se dégagent. Il s’agit encore de Leïla Diallo et de Boureima Bocoum, un des lieutenants du député Abdoul Aziz Diallo. A ce niveau, il faut préciser que des voix s’élèvent pour s’opposer à la candidature de Boureima Bocoum et ce, au sein des cercles du PDS/METBA de Dori. «Certains conseillers du  PDS/METBA sont même prêts à voter pour Amadou Alou dit Bassi au poste du 1er adjoint si Boureima Bocoum se présente à ce poste», a confessé un acteur de la politique à Dori. En Rappel Amadou Alou dit Bassi fut l’ancien 1er adjoint au maire lorsque feu Hama Arba Diallo occupait le poste du maire. Et après son décès, c’est Amadou Alou dit Bassi qui fut élu à sa place mais seulement l’insurrection l’a empêché d’occuper ce fauteuil, même au terme d’une matinée. Par la suite, Alou Amadou dit Bassi a quitté le navire du PDS/METBA pour déposer ses valises au MPP. Au même moment, d’autres s’opposent à la désignation de Leïla Diallo, sœur cadette du Député Abdoul Aziz Diallo. «Ce serait pire qu’une patrimonialisation  du pouvoir», lâche un adversaire de cette option avant de s’interroger plus loin : «Est-ce que la commune urbaine de Dori est prête à se mettre à la gouvernance au féminin ?»

Le poste du 2e adjoint semble également faire l’objet des convoitises. Plusieurs noms circulent notamment ceux de Boubacar Cissé dit Bouba Abbaye, Iboun Diallo, Nassourou Bounty Dicko et Aboubacar Guindo. Si Boubacar Cissé dit Bouba Abbaye a une frange de la jeunesse avec lui en tant qu’un ancien footballeur et œuvrant actuellement dans l’humanitaire, Nassourou Bounty Dicko est un homme des médias bien connu à Dori et frère d’un autre homme de médias non moins connu, Nourou Dicko de la Radiodiffusion télévision du Burkina, toute chose qui accroît ses chances, dans la course au poste du 2e adjoint au maire de la commune urbaine de Dori. Mais les deux autres, à savoir Iboun Diallo et Aboubacar Guindo, disposent chacun d’atouts qu’ils comptent utiliser jusqu’à la dernière minute.

Qui donc pour occuper le fauteuil du maire de Dori ? La question reste posée et les commentaires vont bon train à Dori. Et les jeux d’alliances ne font que se nouer et se dénouer au gré souvent de très peu de choses. Au-delà de l’idéologie du parti, il y’a le plus souvent des questions d’individus dont il faut tenir compte.

En rappel, à Dori, lors des élections municipales du 22 mai 2016, le taux de participation était de 66,06 % pour départager les quatre partis en lice, à savoir le PDS/METBA, le MPP, l’UPC et le CDP. Les femmes se sont fortement mobilisées avec 15 648 votantes, soit un taux de 49,19 % de participation. Sur 48 158 inscrits, 31 812 personnes ont voté. Pour 172 sièges à pourvoir, cette expression démocratique a donné 15 689 voix au PDS/METBA soit 104 sièges. Le MPP vient en deuxième position avec 9 210 soit 51 sièges laissant à l’UPC la troisième place avec 2 878 voix, 12 sièges. Quant au CDP, il occupe le quatrième rang avec 2 130 voix et 5 sièges. Donc logiquement, le PDS/METBA ne discute pas le poste du fauteuil du maire, sauf si……Nous disons bien sauf si car rien n’est jamais acquis d’avance. Surtout dans le domaine politique. Donc pour le moment, tout Dori regarde sa mairie et c’est le wait and see.

 

Hama Hamidou DICKO

(Correspondant)

 

 


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