HomeA la uneELECTIONS MUNICIPALES PARTIELLES DU 28 MAI : Sans couac à l’arrondissement 4 de Ouaga

ELECTIONS MUNICIPALES PARTIELLES DU 28 MAI : Sans couac à l’arrondissement 4 de Ouaga


Environ 900 ; c’est le nombre de bureaux de vote concernés par la tenue des élections partielles et complémentaires. Et ils sont au nombre de 300 000, les électeurs qui ont été appelés aux urnes dans les zones concernées pour, à nouveau, désigner leurs conseillers municipaux. Le 28 mai 2017, jour du scrutin, nous avons fait un tour dans l’une des circonscriptions concernées par la reprise : l’arrondissement 4 de la commune de Ouagadougou. Là-bas, tous les acteurs, notamment les électeurs, espèrent que cette-fois ci sera la bonne, afin de permettre un développement harmonieux de l’arrondissement.

 

Avec 16 partis politiques et un regroupement d’indépendant, l’arrondissement 4 de la commune de Ouagadougou, en ce qui concerne la tenue des élections partielles et complémentaire, a été la commune la plus disputée. Hier, 28 mai, c’est au niveau de cet arrondissement que Newton Hamed Barry, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et son équipe se sont rendus pour assister à l’ouverture du scrutin dans les 221 bureaux de vote que compte l’arrondissement. Il était 6h et c’est, a affirmé le président de la CENI, dans le but de s’assurer que tout va bien. « La CENI  a fait le maximum pour être en règle. Notre objectif, c’est zéro faute en terme d’organisation. C’est pour cette raison que nous sommes sur le terrain, pour essayer de régler la moindre faute qui viendrait à être constatée », a-t-il signifié avant de quitter les lieux. Dès lors, timidement, les premiers électeurs ont commencé à se faire enregistrer pour voter. Mais 2 heures après, soit à 8 h, au niveau du Complexe scolaire la solidarité, l’affluence est grandissante.  Du moins, c’est ce que nous a fait savoir Jocelyne Kaboré, présidente du bureau de vote N°1 A, au Complexe scolaire la solidarité. Depuis l’ouverture du bureau dont elle a la charge, a-t-elle fait remarquer, aucun incident majeur n’a été relevé. « Tout se passe à merveille. Les gens sortent également pour voter sans problème. A notre niveau, l’affluence n’est pas timide. Le bureau de vote est bien mouvementé », a-t-elle dit. Ce qui n’était pas le cas au bureau du Complexe culturel A. Là-bas, selon les dires du président du bureau de vote N°3, Abdoul Karim Tougouma, certes, il n’y a pas eu d’incidents majeurs, mais l’affluence n’était pas au rendez-vous. « Les électeurs viennent au compte-goutte », nous a-t-il révélé, avant d’ajouter que sur les 143 inscrits, 12 avaient déjà voté au moment de notre passage. Il était 9 h. Au bureau de vote N°2, nous avons fait le même constat avec la présidente Béogo Djenebou/Sawadogo. « Nous avons 453 inscrits. Lorsque nous avons ouvert, il y avait un peu d’affluence. Mais actuellement, l’affluence a baissé. Ils sont environ 50 à être passés voter pour le moment», a-t-elle confié. Même constat au niveau des bureaux situés au complexe jouxtant le mythique terrain « Piment rouge » de Tanghin.  « Apparemment, il y a beaucoup plus d’agents de la CENI, d’observateurs que d’électeurs », a lancé un confrère dès notre arrivée sur les lieux où nous avons d’ailleurs rencontré Omar Sawadogo, candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). « Le constat que nous faisons, c’est qu’il n’y a pas assez d’affluence comme d’habitude », a-t-il lancé. Et de poursuivre : « Je ne connais pas les raisons, mais je pense que la population en a marre de voter au niveau de l’arrondissement 4 ».

 

« Les candidats promettent d’accepter la vérité des urnes »

 

Car, en 5 ans, dans ce même arrondissement, il y a eu 5 votes, foi de Omar Sawadogo. « C’est vrai que l’on veut être conseiller et pour cela, on aimerait aussi être élu par un bon nombre de personnes. Si l’on se retrouve avec quelques voix, même si tu as le titre, tu ne peux pas être fier de l’être », a aussi souligné le candidat de l’UPC. Du reste, Omar Sawadogo a souhaité qu’il n’y ait pas d’ingérence cette fois et que les problèmes rencontrés soient réglés par les enfants de l’arrondissement. Un autre challenger pour le fauteuil municipal au sein de l’arrondissement, est le député Issa Anatole Bonkoungou, candidat de l’Organisation pour la démocratie et le travail (ODT). Après son vote au quartier Somgandé, à l’école Somgandé B, il s’est d’abord réjoui du déroulement du scrutin. « Ce que nous avons demandé semble être, de mon point de vue, appliqué. A savoir qu’il n’y ait pas de heurts », a-t-il dit. A l’issue du scrutin, le candidat de l’ODT a également souhaité qu’il y ait une majorité qui se dégage afin qu’il puisse régner une stabilité au niveau du conseil municipal. Ce qu’il faut surtout éviter, selon Anatole Bonkoungou, ce sont les alliances contre-nature souvent faites pour sauver des situations. Mais quid du verdict des urnes ? « Nous sommes prêts à accepter le verdict des urnes. J’invite donc l’ensemble des acteurs à accepter le verdict des urnes et j’exhorte les militants à être citoyens », a laissé entendre Anatole Bonkoungou à ce propos. Tout comme lui, le candidat du CDP, Christian Soré, après avoir mis son bulletin dans l’une des urnes au bureau de vote 2 pour le compte du secteur 18,  a soutenu qu’il est aussi prêt à accepter les résultats. « Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. Si nous sommes élu, nous allons prôner le rassemblement », a promis le candidat du CDP. Le rassemblement et la cohésion, c’est visiblement ce à quoi aspire la majeure partie des habitants de l’arrondissement. En effet, dans l’ambiance de la tenue du scrutin, se sont tenues également des campagnes de sensibilisation à l’endroit de toutes les couches socio-professionnelles de l’arrondissement. Une initiative de l’Association jeunesse du secteur informel du Burkina Faso. « La population au sein de l’arrondissement, a beaucoup de problèmes liés aux routes, aux logements, et il faut maintenant qu’il puisse y avoir des autorités qui pourront résolument s’occuper de ses préoccupations », a souhaité le président de l’association, Saïdou Zangré, que nous avons trouvé au quartier Tanghin, en pleine réunion de sensibilisation, accompagné d’une vingtaine de femmes responsables d’associations. Et si elles sont à l’écoute d’un tel message, nous a fait savoir Zoungrana Pauline/Birba, présidente de l’association Collectif de restauration et de transformation des produits locaux, c’est parce qu’il est temps que l’arrondissement connaisse la stabilité. « Nous voulons aussi ressembler aux autres arrondissements où les élections se passent bien. C’est vrai que nous ne faisons pas la politique, mais nous exhortons les uns et les autres à travailler au rassemblement pour que ce scrutin soit le bon », a lancé Zoungrana Pauline/Birba.

 

Adama SIGUE

 

 


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