HomeBaromètreELECTIONS PRESIDENTIELLE ET LEGISLATIVES 2015 : Les blessés de l’insurrection populaire contre les candidatures du CDP

ELECTIONS PRESIDENTIELLE ET LEGISLATIVES 2015 : Les blessés de l’insurrection populaire contre les candidatures du CDP


L’Association des blessés de l’insurrection populaire au Burkina Faso (ABIP-BF) a animé une conférence de presse le 19 août 2015 à Ouagadougou. Elle dit être contre les candidatures des membres de l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), aux élections présidentielle et législatives de 2015.

 

Les blessés de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 sont contre les candidatures des membres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) aux élections présidentielle et législatives d’octobre prochain. Ils l’ont fait savoir le 19 août 2015, au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée à la Maison des jeunes de Ouagadougou. Pour eux, les membres de l’ex-majorité sont les auteurs d’une tentative de changement anti-constitutionnel. A ce titre, ont-ils estimé, ils ne peuvent pas prendre part aux échéances électorales de 2015. «L’Association des blessés de l’insurrection populaire au Burkina Faso tient à rappeler au peuple burkinabè que les députés du CDP ont été les véritables auteurs du coup d’Etat constitutionnel que nous avons combattu au péril de nos vies. D’où notre opposition à leurs candidatures aux prochaines élections », a dit Dramane Ouédraogo, président de l’ABIP-BF, avant d’appeler les juges constitutionnels à la raison. «Nous, victimes de leurs balles assassines, blessés de l’insurrection populaire, en appelons à la sagesse et à la raison des juges constitutionnels. Ne nous laissons pas tromper car, le chien ne change jamais sa manière de s’asseoir », a-t-il soutenu. Le président Dramane Ouédraogo a précisé que l’ABIP-BF respectera le verdict du Conseil constitutionnel sur la question. Au cours de la conférence de presse, un appel a également été lancé à la communauté internationale. Dramane Ouédraogo et ses camarades d’infortune ont demandé à la communauté internationale de ne pas rester muette. Car, ont–ils estimé, son silence serait synonyme de non-assistance à personnes en danger. Les blessés de l’insurrection populaire ont aussi évoqué leur situation de vie devenue précaire après les 30 et 31 octobre 2014. Ils ont déploré l’inaction des autorités de la Transition à leur égard. En plus, a expliqué Dramane Ouédraogo, plusieurs d’entre eux ne sont toujours pas guéris de leur mal, et il leur est difficile d’avoir des soins appropriés. Il a confié que le nombre de personnes blessées dépasse les chiffres officiels.

Issa SIGUIRE


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