HomeA la uneEMBUSCADE MORTELLE CONTRE LE CHEF DE CABIENT DE GOÏTA ET COMPAGNIE : Un pied de nez au président de la transition

EMBUSCADE MORTELLE CONTRE LE CHEF DE CABIENT DE GOÏTA ET COMPAGNIE : Un pied de nez au président de la transition


Les terroristes ont encore fait parler d’eux au Mali dans le cercle de Nara, région de Koulikoro. En effet, quatre personnes dont le chef de cabinet du président de la transition, y ont été tuées au cours d’une embuscade, le 18 avril 2023. L’adjudant Oumar Traoré dit « Douglass », puisque c’est de lui qu’il s’agit, faisait partie d’une délégation de huit membres, qui se rendait dans cette région, dans le cadre des œuvres sociales du président malien, le colonel Assimi Goïta. Au moment où nous tracions ces lignes, l’attaque n’était pas encore revendiquée mais l’on sait que le Groupe de soutien   à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda, est très actif dans la zone de Nara. Certes, la délégation dont deux membres ont réussi à s’échapper et deux autres ont été portés disparus, se déplaçait sans escorte, selon des sources sécuritaires. Mais cela n’a pas empêché cette embuscade mortelle contre un proche du locataire du palais de Koulouba. Un véritable pied de nez au président de la transition. Quelle sera donc la réaction du ‘’lion blessé’’ ? En tout cas, cette embuscade vient rappeler aux Maliens qu’au-delà des discours rassurants, ils ne sont pas totalement en sécurité. On est d’autant plus fondé à le penser que l’ennemi peut frapper partout, notamment là où on s’y attend le moins. L’attaque du camp de Kati, ce lieu censé être l’un des mieux sécurisés du Mali puisqu’abritant la résidence du chef de l’Etat, en juillet 2022, est la preuve que les forces du mal se montrent de plus en plus téméraires. On en vient alors à se demander pourquoi les deux véhicules civils n’étaient pas escortés.  La délégation a-t-elle voulu prouver que la situation sécuritaire du pays s’était améliorée ? D’autant que l’ogre terroriste n’aime pas les défis.

 

Il y a certes des résultats, mais les défis sécuritaires restent himalayesques

 

 

Se déplacer dans une zone aussi dangereuse sans escorte, même à la veille du Ramadan, c’est s’offrir en mouton de sacrifice.  Cela dit, cette embuscade interpelle l’armée malienne dont on dit qu’elle monte en puissance, à redoubler d’ardeur dans la traque des terroristes. C’est vrai qu’elle a acquis, ces dernières années, des armes sophistiquées et autres matériels militaires de haute technologie sans oublier sa flotte aérienne impressionnante. Mais force est de constater que l’hydre terroriste continue de se repaître du sang d’innocents Maliens. Et tout laisse croire que ce n’est pas demain la veille que le Mali parviendra à mettre fin à cette comptabilité macabre. C’est dire si l’armée malienne doit garder l’arme au pied. En tout cas, les autorités de la transition malienne auraient tort de minimiser cette embuscade.  Au-delà des vies fauchées, c’est le moral du colonel Assimi Goïta, chef suprême des armées, que l’ennemi cherche à scier. Il a donc tout intérêt à attacher solidement les lacets de ses godasses. Ce qui se joue au bord du Djoliba, plus précisément à Ménaka, risque de porter un coup dur à son régime. Il ne sert à rien de faire l’autruche. Le colonel Assimi Goïta doit descendre de son piédestal et tendre une oreille attentive à ceux qui tiennent des discours contraires à ceux de ses vuvuzelas. Il y a certes des résultats sur le terrain que l’on ne saurait contester. Mais il faut aussi admettre que les défis sécuritaires restent himalayesques.

 

Dabadi ZOUMBARA

 


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