HomeBaromètreENSEIGNEMENT SUPERIEUR : L’augmentation du budget demandée par les étudiants

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR : L’augmentation du budget demandée par les étudiants


Les membres de la Coalition des associations d’étudiants à caractère syndical ont animé une conférence de presse le 13 janvier 2015 à Ouagadougou. Ils exigent non seulement l’augmentation du budget alloué à l’enseignement supérieur, mais aussi la revue à la baisse des émoluments des membres du Conseil national de la transition, soit 500 000 F CFA pour chaque membre, proposent-ils.

La transition poursuit son petit bonhomme de chemin au Faso et la liste des revendications ne fait que s’allonger aussi. C’est le moins que l’on puisse dire, au regard du contenu de la conférence de presse conjointement animée par   le Mouvement des étudiants du Faso (MEFA), l’Union nationale pour la renaissance estudiantine et scolaire (UNARES), l’Association des scolaires et étudiants du Faso (ASEF), l’Union estudiantine et scolaire au Burkina Faso (UESB), l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF) et la Fédération estudiantine et scolaire du Burkina Faso (FES/BF), le 13 janvier dernier. Ces structures,  réunies au sein de la Coalition des associations d’étudiants à caractère syndical, demandent que l’Etat s’investisse davantage dans l’éducation. Déplorant les conditions de vie et d’études des étudiants, elles exigent entre autres, l’augmentation conséquente du budget alloué à l’enseignement supérieur, l’augmentation de l’enveloppe et du quota de la bourse, l’octroi de l’aide à tous les étudiants sans condition, la suspension du continuum. « Nous attendons plus de notre gouvernement de transition en ce qui concerne l’augmentation du budget alloué à l’enseignement et aux œuvres universitaires, car l’expression « plus rien ne sera comme avant », prononcée par le Premier ministre Yacouba Isaac Zida aux premières heures de la transition, ne doit pas être un vain mot. Elle doit se traduire par une augmentation de nos ressources et non par les ruptures de nourriture dans les restaurants universitaires», a soutenu le Secrétaire général de l’ASEF, Boukary Nana, en faisant allusion à la rupture de nourriture constatée aux cités chinoise, de Larlé et John Kennedy, le 1er janvier dernier.

Les salaires des membres du CNT ne doivent pas excéder 500 000 F CFA

Considérant que le gouvernement devrait inscrire l’éducation au centre de ses premières priorités, lui et ses camarades s’insurgent contre les salaires des membres du Conseil national de la transition (CNT), estimés à 880 000 F CFA par mois. «  En tant que citoyen, nous sommes écœurés de le savoir. Ce pour quoi nous sommes sortis les 30 et 31 octobre derniers, était de réduire le train de vie de l’Etat. Alors, on ne peut pas comprendre que les membres du CNT prennent des émoluments de plus d’un million de F CFA. C’est vraiment aberrant, car les députés doivent prendre une somme raisonnable, c’est-à-dire, au maximum 500 000 F CFA », a-t-il proposé. La coalition s’est dit consciente de la situation qui prévaut à l’Unité de formation et de recherche en Lettres, art et communication (UFR-LAC) où les étudiants ont pris d’assaut l’administration, le 12 janvier dernier, pour exprimer leur mécontentement quant au chevauchement des années causé par le système Licence-Master-Doctorat (LMD). « Le problème du système LMD ne se pose pas à l’UFR-LAC seulement, c’est un problème national (…). Même les autres unités de formation vivent des problèmes relatifs à ce système », a constaté Salifou Kaboré, SG du MEFA. A son avis, le seul remède à tous ces maux est d’allouer des moyens conséquents aux administrations universitaires. Mais ces moyens, insiste-t-il, doivent être bien gérés, vu que  les récentes révélations qui faisaient état d’une dette de près de 6 milliards au Centre national des œuvres universitaires (CENOU) sont édifiantes. « Ces données donnent raison aux structures qui demandaient le départ de l’ex-Directeur du CENOU quant à sa mauvaise gestion des fonds alloués aux étudiants », ont expliqué les membres de la Coalition. Ils entendent approcher l’administration dans les jours à venir, afin que leur voix soit portée plus haut.

Mamouda TANKOANO

 


No Comments

Leave A Comment