ETALONS / PALENCAS NEGRAS :Apothéose sans saveur pour les Etalons

En lieu et place d’une victoire pour terminer en beauté et fêter leur qualification à la CAN Guinée Equatoriale 2015 avec leur public, les Etalons ont dû se contenter d’un nul. C’était le mercredi 19 novembre 2014, au stade du 4-Août, face à une formation des Palancas Negras d’Angola qui avait à cœur de prendre sa revanche après l’humiliation subie à domicile lors de la phase aller en septembre dernier.

 

Les Etalons n’ont pas pu communier, comme souhaité, avec leur public. En effet, le sélectionneur national Paul Put et ses poulains avaient prévu de faire la fête avec les Burkinabè, en terminant en beauté ces éliminatoires de la CAN 2015, le 19 novembre dernier dans la cuvette du stade du 4-Août. Mais ils n’y sont pas parvenus. Pas parce qu’ils ne l’ont pas voulu, mais tout simplement, parce qu’ils ne l’ont pas pu devant un adversaire des Palancas Negras d’Angola qui a fait mieux que résister. En effet, en l’absence du capitaine Charles Kaboré, suspendu pour accumulation de cartons jaunes, son remplaçant Florent Rouamba, chargé de coordonner le secteur médian avec Djakaridja Koné, n’a pas été à la hauteur. Il n’a pas facilité la coordination entre la défense et l’attaque et ne retrouvait pas ses repères. Pire, il a permis à l’adversaire d’être plus entreprenant dans ce secteur où finalement, Djakaridja Koné a dû multiplier les efforts sans succès. Au cours de la première période, les Etalons ont eu des difficultés à enchaîner les passes, face à des Angolais qui quadrillaient mieux le terrain, à travers une bonne organisation de jeu. Cela a permis aux Palencas Negras d’avoir une ascendance sur leurs adversaires, obligeant les Etalons à être beaucoup plus sur la défensive. Et c’est tout naturellement qu’ils vont être récompensés de leurs efforts à la 27^e mn lorsque, suite à une offensive, l’attaquant Alfredo Ribeiro se joue de la défense burkinabè, avant d’être retenu par Florent Rouamba dans la surface de réparation. C’est tout logiquement que l’arbitre tunisien, Youssef Essrayri, lui accorde le pénalty que transforme sans trembler Djalma Campos. Un avantage au score mérité pour les Angolais qui vont tenter d’accélérer sans aller jusqu’au bout.

Face au jeu mieux élaboré des Angolais, les Burkinabè vont finalement se résoudre aux éclaircies des individualités de Bertrand Traoré, Jonathan Zongo, Aristide Bancé, Jonathan Pitroïpa dont les petits numéros manquent d’efficacité. Les Etalons sont quelque peu à la peine quand, à l’entame des arrêts de jeu, Jonathan Pitroïpa se résout à engager une accélération en se faufilant dans la défense angolaise. Il est victime d’une faute. L’arbitre n’hésite pas à lui accorder le pénalty et il se charge de se faire justice, avec succès. A un but partout à la pause, les deux équipes repartent à zéro, en engageant tambour battant la deuxième partie avec des Etalons plus déterminés. Malheureusement, le jeu manque d’inspiration avec des joueurs qui continuent à faire preuve d’individualité, faute d’avoir une bonne organisation collective. Ainsi, Bertrand Traoré, dans le couloir droit, est beaucoup sollicité, mais toutes ses tentatives de dribbles, de dédoublement et autres gestes techniques n’apporteront aucun plus au jeu offensif burkinabè puisqu’en face, les Angolais ne lâchaient rien. Le score n’évoluera pas et les Etalons sont contraints au nul pour cette apothéose qu’ils avaient voulue en victoire. Mais c’est une rencontre qui interpelle comme les précédentes, parce qu’elle semble donner l’impression que les Etalons sont en baisse de régime, perdant même la première place au profit des Panthères du Gabon qui l’ont emporté à domicile devant les Crocodiles du Lesotho par 4 buts à 2. Ainsi, Jonathan Pitroïpa, qui totalise 6 buts à l’issue de ces éliminatoires, et ses partenaires devront vite se remettre en cause avant les phases finales en janvier prochain en Guinée Equatoriale où ils auront un label à défendre, à savoir une place de vice-champions d’Afrique.

Antoine BATTIONO