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EXAMENS SCOLAIRES 2020


En dehors de l’économie, s’il est un secteur qui a été fortement impacté par la pandémie du Covid-19, c’est bien celui de l’éducation qui a connu un véritable coup d’arrêt en plein deuxième trimestre, avec, dans la plupart des cas, la fermeture des établissements d’enseignement, du préscolaire au supérieur. Depuis lors, chaque pays essaie d’organiser la reprise pour boucler l’année scolaire afin d’éloigner le spectre d’une année blanche. En Afrique, après parfois plusieurs tentatives infructueuses, certains pays comme le Sénégal, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ceux-là, ont trouvé une formule a minima pour relancer la machine scolaire, en mettant principalement l’accent sur la reprise des classes d’examens. C’est dans ce contexte que la plupart des pays de la sous-région se préparent pour les examens de fin de cycles. Le coup d’envoi a été donné le 6 juillet 2020, au Bénin où quelque 200 000 écoliers se sont lancés à la conquête du Certificat d’études primaires. Le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) est, lui, prévu pour le 13 juillet et le baccalauréat est fixé au 20 du même mois.

L’organisation des examens scolaires traduit la nécessité d’appendre à vivre avec le virus

Au Burkina Faso, les mêmes examens sont programmés pour se tenir pendant ce mois de juillet pour s’achever au mois d’août avec le baccalauréat.  Le moins que l’on puisse dire, c’est que la tenue de ces examens, par ces temps de Covid-19, est une véritable épreuve dans l’épreuve, tant on peut nourrir quelques appréhensions quant au respect strict des mesures-barrières. Car, si l’on peut comprendre le souci des gouvernants de sauver l’année scolaire, reste que le pari est quand même risqué dans un contexte où la pandémie est loin d’être totalement maîtrisée. Le pire étant une éventuelle nouvelle flambée de la maladie à la faveur de ces examens scolaires et autres concours à venir. Mais d’un autre côté, on peut dire que le jeu de la tenue effective de ces examens scolaires en vaut la chandelle. Car, au-delà des conséquences à plus ou moins long terme sur le système scolaire en général, c’est l’avenir de milliers d’enfants qui est, ici, en jeu. Or, à ce jour, personne ne peut dire avec exactitude quand est-ce que prendra fin la pandémie. C’est dire si ce serait une véritable gageure que de vouloir tabler sur la fin de la pandémie pour espérer aller de l’avant. C’est pourquoi l’organisation des examens scolaires, est, en elle-même, une bonne chose en ce sens qu’elle traduit la nécessité d’appendre à vivre avec le virus qui fait désormais partie de notre quotidien, jusqu’à la mise au point d’un médicament ou d’un vaccin. Reste maintenant à encourager les Etats à prendre le maximum de précautions pour mettre les candidats dans les meilleures conditions matérielles et dispositions mentales de composition en rendant disponibles à suffisance, les gels hydro-alcooliques et autres masques de protection, de même qu’en veillant au respect rigoureux des mesures de distanciation entre les candidats dans les salles d’examens. C’est pourquoi, autant l’on peut, dans le cas du Bénin, par exemple, saluer les mesures annoncées qui vont du port obligatoire du masque à la fourniture de kits de lavage de mains et autre gel hydro- alcoolique, autant il est impérieux que la condition d’un candidat par banc, puisse être scrupuleusement respectée.

Reste à espérer que cela ne s’est pas fait au détriment de la santé des apprenants

Car, bien souvent, en pareilles circonstances, ce ne sont pas les bonnes idées encore moins les décisions pertinentes qui manquent, mais plutôt leur mise en application sur le terrain qui présente souvent de nombreuses failles. En tout état de cause, malgré le Covid-19, il faut bien que la vie continue. En tout cas, passés les premiers moments de psychose, l’Afrique a prouvé qu’elle a fait mieux que résister à cette nouvelle pandémie là où des voix et pas moindres annonçaient l’apocalypse. C’est pourquoi, au moment où le Covid-19 est venu dérégler la plupart des calendriers scolaires, c’est peu de dire que c’est un véritable ouf de soulagement de pouvoir organiser ces examens de fin de cycles dans les conditions que l’on sait. Car, tôt ou tard, il aurait fallu se plier à cette exigence. Et dans le cas d’espèce où l’on n’a pas assisté à une fermeture des classes au pays de Patrice Talon comme cela a été le cas ailleurs sur le continent, plus tôt on organisera ces examens, mieux cela vaudra. Car, cela permet non seulement de terminer normalement l’année scolaire mais aussi d’éviter les risques éventuels de chevauchement avec l’année scolaire à venir, avec les conséquences fâcheuses qui pourraient en découler. Reste maintenant à espérer que cela ne s’est pas fait au détriment de la santé des apprenants ; toute chose qui pourrait se traduire dans les chiffres, les semaines ou mois à venir.

 « Le Pays »


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