EXAMENS SCOLAIRES, SESSION 2023 : Les leçons à tirer d’un échec
Les examens scolaires, session 2023, ont pris fin. C’est le baccalauréat dont le dernier verdict est tombé en milieu de semaine dernière, qui a bouclé la boucle. Comme chaque année, à l’issue des examens, il y a des heureux et des malheureux. C’est la raison d’être d’un examen qui a pour but d’évaluer ou de tester le niveau des apprenants, à un moment donné de leur parcours scolaire. Cela dit, je tiens à féliciter tous les candidats déclarés admis aux différents examens de cette session 2023. Ils font la fierté de leurs parents à qui je rends un hommage appuyé pour les efforts consentis. Car, il faut le dire, honorer les frais de scolarité d’un enfant et subvenir à ses besoins existentiels, n’est pas chose aisée, surtout par ces temps qui courent où les mouettes volent bas au regard de la conjoncture nationale. Mais quand vient le succès en fin d’année scolaire, on oublie un tant soit peu la souffrance endurée. C’est pourquoi je demande aux candidats admis que l’on célèbre actuellement, de travailler à ne pas décevoir leurs parents dont le seul souhait est de les voir voler de succès en succès. Pour cela, il leur faut, passé le moment de l’euphorie, se remettre à la tâche. C’est maintenant qu’il faut commencer à préparer l’année scolaire qui s’annonce avec beaucoup de défis. Car, avec le diplôme en main, on aborde un nouveau cycle avec ses réalités. Mais pour dire vrai, il n’y a rien de spécial pour un apprenant qui, en plus d’être assidu aux cours, met un point d’honneur à assimiler ses leçons. L’école n’a pas d’autres secrets en dehors du travail. Quant aux candidats recalés ou ajournés, je tiens à leur dire que l’échec n’est pas une fin en soi.
Il ne sert à rien d’obtenir un diplôme sans en avoir le niveau
J’ai vu des gens qui ont échoué mais qui ont su rebondir au point de surprendre agréablement les uns et les autres. L’échec n’est qu’un succès reporté, pour peu que l’on sache se remettre en cause. Car, quand on échoue, on doit savoir se poser les bonnes questions : qu’est-ce qui n’a pas marché ? Pourquoi ai-je échoué ? En tentant d’apporter des éléments de réponse à ces questions, on découvrira sans doute à quel niveau se trouve le problème. Il ne suffit pas de reprendre pour reprendre. Il faut plutôt travailler à corriger les erreurs qui ont conduit à l’échec. C’est ce qui fait dire à certains que bien plus que le succès qui nous enivre de joie, l’échec a l’avantage, s’il en est, de nous monter nos limites et nos insuffisances. C’est pourquoi je demande aux parents dont les enfants ont échoué, de ne pas les diaboliser. Ils ont plutôt besoin d’un accompagnement moral et psychologique pour surmonter l’épreuve. Je ne parle pas de ces enfants paresseux qui passent toute l’année scolaire à fainéantiser quand ils ne sèchent pas la plupart des cours. Eux sont des inconscients qui, parce qu’ils estiment que les parents ont les moyens, ont fait le choix de ne pas travailler à l’école qu’ils perçoivent comme une perte de temps si ce n’est une prison. Ils sont du même acabit que ces malotrus qui, en partisans du moindre effort, se sont fait alpaguer pour fraude lors des examens écoulés. Si cela est arrivé, c’est parce que ces derniers n’ont pas voulu faire d’effort contrairement à leurs camarades. Ils ont voulu emprunter la courte échelle mais heureusement ou malheureusement pour eux, ils ont été démasqués. Je souhaite que le sort qui leur a été réservé, serve de leçon aux uns et aux autres. Quand on va à un examen, on doit compter sur ses propres aptitudes intellectuelles. Toute autre option est périlleuse et lourde de conséquences. D’ailleurs, il ne sert à rien d’obtenir un diplôme sans en avoir le niveau. Car, cela va se ressentir dans la vie professionnelle, surtout dans ce monde de plus en plus compétitif où l’on ne cherche que les meilleurs.
« Le Fou »