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FADA/DIAPAGA : Plusieurs élèves interpellés pour viol


MAQUETTE JPZ 31/01/2012 1C’est le printemps des viols en milieu scolaire dans la région de l’Est. En effet, les élèves du Lycée Untaani de Diapaga (LUD) et des autres lycées privés de la même province ont débrayé dans la matinée du 7 mars 2016 pour exiger la libération de leur camarade présumé violeur incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de ladite ville. Pendant ce temps, à Fada, trois autres élèves de la classe de 3e sont écroués depuis le début de la semaine à la Maison d’arrêt et de correction de Fada pour avoir violé une de leurs camarades de classe.

Les élèves du secondaire de Diapaga, chef-lieu de la province de la Tapoa, ont marché sur le palais de justice le 7 mars dernier. Objectif : obtenir la libération de leur camarade incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de Diapaga (MACD) pour séquestration et viol de la fille d’un pandore de ladite localité. Jets de pierres, pneus incendiés, voies d’accès à la ville barricadées, ronds-points assiégés… Bref, c’est par ce spectacle inédit que les manifestants ont exprimé leur ras-le-bol dans toutes les artères de la ville de Diapaga à la veille de la journée commémorative du 8-Mars. Pour les manifestants, il n’est pas question que leur camarade soit détenu à la MACD pour un crime qu’il n’a pas commis. « C’est la fille qui est allée le rejoindre à son domicile et c’est avec son consentement que celui-ci a eu des rapports sexuels avec elle », explique Boundi Tandamba, Délégué général des élèves du lycée Untaani
de Diapaga. L’enquête suit son cours pour situer les responsabilités. Mais, à ce qu’on dit, c’est depuis le 5 mars dernier que l’élève, Kanani Lompo en classe de 2nde C, est détenu à la MACD pour séquestration et viol d’une élève de CM2.
Les viols en milieu scolaire n’ont pas pignon sur rue à Diapaga seulement. Fada, chef-lieu de la région de l’Est, connaît aussi ce fléau. Trois autres élèves présumés violeurs, dont l’âge est compris entre 15 et 17 ans, sont actuellement détenus à la Maison d’arrêt et de correction de Fada, en attendant le dénouement des enquêtes qui pourraient permettre de mieux situer les responsabilités. Mais, à entendre les populations, l’histoire remonte à février 2016, où les trois élèves, en classe de 3e au «Lycée privé Cœur vaillant» sis au secteur 8 de Fada, auraient violé en pleine nuit une de leurs camarades de classe. Ce jour-là, nous raconte le cousin de la victime qui a requis l’anonymat, les élèves ont attendu le départ de leurs camarades avant de passer à l’acte dans la classe. A tour de rôle, ils sont passés sur la pauvre fille alors que cette dernière s’y trouvait pour étudier. Au début de l’affaire, le père de la victime a voulu résoudre le problème à l’amiable à cause des liens de solidarité existant entre les familles. Peine perdue. Car, la mère de la fille, après s’être rendu compte que sa fillette a été souillée, est allée poser plainte contre les trois présumés bourreaux. Lorsque ces derniers ont été mis aux arrêts par la gendarmerie, leurs parents se sont rendus au domicile de la victime pour forcer ses parents à retirer leur plainte. N’eût été la prompte réaction de la gendarmerie, le pire serait arrivé. Au regard de l’ampleur que prend le phénomène, il est impérieux que les autorités éducatives et les parents d’élèves s’impliquent davantage afin d’éviter que les viols ne gangrènent les lycées, d’où la nécessité d’une campagne de sensibilisation dans les établissements secondaires sur la lutte contre les viols en milieu scolaire.

Mamouda TANKOANO

 


Comments
  • Continuez donc à fermer les yeux sur la vente libre de CD pornographiques dans les rues de vos villes!! On récolte ce qu’on sème, n’est-ce pas ?

    9 mars 2016
  • C’est le comble! Veille du 08 Mars: manifester pour exiger la libération de présumés violeurs! Et sur l’image, on voit même des filles dans la manifestation. Que disent les mamans de ces élèves?

    10 mars 2016
    • Des spectatrices !

      10 mars 2016
  • Je salue le courage des parents de victimes de viol qui portent plainte. Je compatis sincèrement à leur souffrance et celle de leurs filles. Il ne faut pas avoir peur des mots: c’est un drame aux conséquences psychologiques et sociales profondes, surtout pour les filles. Quel que soit la fonction et le statut d’un père ou d’une mère la bonne éducation par le bon exemple est un devoir! Protéger son enfant c’est le mettre à l’abri du vice, de l’injustice et de l’ignorance; ce n’est pas le défendre bec et ongle dans l’erreur. dans ce dernier cas, il faut l’aider à se relever, à se repentir. Je demande aux manifestantS de ne pas se tromper d’adversaire. Un gendarme a le devoir de faire respecter la loi, que la victime soit sa fille ou non!
    Mais le mal que je déplore a de nombreuses racines : en levant le tabou sur le sexe, les dégâts qui peuvent provenir de l’usage que l’on fait de cet organe ont été négligés. Les TIC et les vidéoS clubs sont d’un accès facile et incontrôlé, avec des images moralement nuisibles. Les adultes ne sont plus les exemples qu’ils devaient être. Certains “leaders” sociaux ne respectent pas leur rang, etc. QUELS REPÈRES DONNONS- NOUS AUX JEUNES? AUCUNE FILLE N’EST A L’ABRI SI LE VIOL S’INSTALLE DANS LES LIEUX OU DOIVENT S’ENSEIGNER SAVOIR ET MORALE!

    10 mars 2016

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