FETES DE FIN D’ANNEE : Allons doucement !
Dans quelques heures seulement, on refermera la porte de l’année 2017. Et au même moment, nous sommes en train de taper à la porte de 2018 que l’on espère encore plus radieuse et porte-bonheur. C’est d’ailleurs le plus souvent l’occasion pour les uns et les autres de se souhaiter ce qu’il y a de meilleur dans le monde. C’est donc un moment de ferveur et de grande ré…jouissance. C’est de bonne guerre. Car, quoi de plus normal que de manifester sa joie d’avoir vu naître une nouvelle année. C’est une chance, pour ainsi dire, dans un monde où la mort frappe aveuglément et à tous les coups. En tout cas, moi, je trouve normal que les uns et les autres jubilent à l’occasion de la fête de l’an. Même devenu fou, abandonné à moi-même, complètement désargenté et vivant au jour le jour, j’éprouve du plaisir quand je vois les gens en fête. Non pas parce que je vais avoir seulement à manger, mais aussi parce que pour moi, quand on vit, on doit se rendre heureux. A ce propos, mon père aimait à me répéter ceci : « Mon fils, tu sais, la vie est ainsi faite. Ce que tu as pu manger, c’est ce qui t’appartient jusqu’au jour où la mort t’emportera ». J’ai bien réfléchi sur cette pensée et j’ai compris qu’il fallait rester positif. Prenons la vie du bon côté. Cela dit, je n’encourage pas les gens à la démesure ni à la déraison. Non, tel n’est pas mon propos. Car, ceux qui me connaissent, savent d’ailleurs que j’ai horreur des excès. J’aime quand on fait les choses avec raison et pondération. Je parle ici de ceux-là qui profitent de l’occasion pour se saouler la gueule ou dilapider leurs maigres ressources et qui, après les fêtes, se retrouvent sans le moindre sou, condamnés à vivre comme des mendiants. Je suis aussi contre ces dames-là qui plument complètement leurs époux pour s’acheter qui, un bazin, qui des pagnes de qualité supérieure ; tout simplement parce que la femme du voisin en a fait pareil. Je suis contre cette manière de voir les choses.
Soyons honnêtes avec nous-mêmes
Car, être voisin ne signifie pas que l’on a la même force de frappe ou le même pouvoir d’achat. Sachons donc raison garder. La fête, ce n’est pas la fin du monde. La vie continue après. Je veux que cela soit compris de tous, en l’occurrence les jeunes demoiselles qui, je le sais, par ces temps qui courent, tâtent partout. On prend 10 000 F CFA par-ci, 50 000 F CFA par-là, et le jour du 31, on tombe malade ou on tue un oncle ou une tante au village pour ne pas sortir. On a trop vu et entendu tout ça. Ça ne marche plus. Comme dirait quelqu’un, on se sait maintenant. Je le dis parce que je sais qu’il y a également des garçons qui, à l’occasion, passent le temps à rouler leurs multiples copines pour finalement sortir avec celle qu’ils chérissent le plus. Ça aussi, on a trop vu et entendu ça. Soyons honnêtes avec nous-mêmes. Car, on peut tromper une ou deux fois quelqu’un, mais pas éternellement. Allons doucement ! La vie n’est pas compliquée, c’est plutôt nous qui la compliquons. C’est pourquoi j’ai décidé personnellement de me faire une sagesse : vivre le plus simplement possible. Certes, d’aucuns diront que c’est parce que je n’ai pas le choix, au regard de mes conditions de vie actuelles, mais laissez-moi vous dire que je vaux mieux que beaucoup d’entre vous qui cherchent à vivre au-dessus de leurs moyens. Ça c’est le ridicule !
« Le Fou »