HomeA la uneFIN DE L’ACCORD CEREALIER ENTRE LA RUSSIE ET L’UKRAINE : Quelles conséquences pour l’Afrique ?  

FIN DE L’ACCORD CEREALIER ENTRE LA RUSSIE ET L’UKRAINE : Quelles conséquences pour l’Afrique ?  


La Russie a décidé de suspendre et ce, jusqu’à nouvel ordre, sa participation à l’accord sur l’exportation de céréales ukrainiennes. Une décision lourde de conséquences pour l’Afrique et le Moyen-Orient.  En effet, signé en juillet 2022 à Istanbul, en Turquie, par l’Ukraine et la Russie sous l’égide de la Turquie, cet accord a maintes fois été  renouvelé  quoique Poutine ait multiplié les prétextes pour en restreindre la portée. On  sait  que dès sa signature, l’accord  a rencontré des obstacles dans son application eu égard  au conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine. Mais cette fois, Vladimir Poutine  franchit la ligne rouge  en prenant  la décision unilatérale de suspendre  sa participation  jusqu’à nouvel ordre  au moment où plusieurs Etats du continent d’Afrique et du monde ont besoin  des  céréales ukrainiennes. On se souvient que  des tentatives de pourparlers avaient  été menées par des délégations chinoises pour le Moyen- Orient  et par les Etats africains, sous les auspices de l’Union africaine (UA). En dépit de tous ces efforts, le constat est là, amer ; l’accord est suspendu jusqu’à nouvel ordre. Alors,  on  est en  droit de s’interroger  sur ce qui n’a pas marché.

 

Il faut craindre, à long terme, une grave crise alimentaire

 

 

Pourquoi la Russie  en est-elle  arrivée là ? Elle aura certainement été déçue  par le  comportement  des Occidentaux  qui n’auront pas rempli leur part du contrat, Poutine s’attendant à ce que les retombées de  cet accord profitent aussi aux pays africains, toute chose qui ne semble pas avoir été le cas. Maintenant que la décision de suspension est prise, on imagine les conséquences qui pourraient en découler. Certains pays en Afrique sub-saharienne, en Afrique du Nord, mais également au Moyen-Orient et qui sont hautement dépendants du blé exporté d’Ukraine, en ressentiront les contrecoups ; tant les prix des denrées alimentaires risquent de connaître une nouvelle flambée. Il faut même craindre, à long terme, une grave crise alimentaire. Mais bien pire, il se peut que dans les jours, semaines et mois à venir, une éventuelle intensification des hostilités entre les deux belligérants « douche » complètement l’espoir d’une  révision de la position  de Poutine   par rapport  à cette  décision qu’il a prise de suspendre   l’accord qui liait son pays  à l’Ukraine .

 

Ben Issa TRAORE           


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