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FONCTION PUBLIQUE HOSPITALIERE  


La coordination des syndicats de l’Ecole nationale de santé publique a organisé une conférence de presse, dans la matinée du 3 juin dernier, au sein de l’école. Les trois syndicats de la coordination que sont le syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), le Syndicat autonome des infirmiers et infirmières du Burkina (SAIB) et le Syndicat des sages femmes, maïeuticiens d’Etat et accoucheuses auxiliaires du Burkina (SYSFMAB) demandent au gouvernement l’application sans discrimination de la loi sur la Fonction publique hospitalière.

 

Le personnel de l’Ecole nationale de santé publique (ENSP) a décidé de maintenir le mouvement entamé depuis le 24 mai dernier pour exiger du gouvernement, l’application  sans discrimination de la loi sur la Fonction publique hospitalière.  Il l’a fait savoir à travers une conférence de presse animée par trois syndicats que sont le SYNTSHA, le SAIB et le SYSFMAB, le 3 mai dernier, devant le portail de ladite école. L’enceinte de l’établissement a été interdite aux organisateurs de la conférence de presse et aux journalistes par la direction générale de l’école. Selon Lucie Yaméogo, représentante du SYSFMAB, qui a lu la déclaration liminaire, les agents de l’ENSP soignent les malades mais ne gèrent pas des structures administratives. Ils travaillent dans des structures de soins avec des élèves et des étudiants, courent les mêmes risques et sont soumis aux mêmes contraintes organisationnelles que tout autre agent de santé. « Nous estimons que le personnel de l’ENSP a droit aux mêmes avantages que leurs homologues qui exercent dans les mêmes conditions », a affirmé Lucie Yaméogo avant de confier qu’avant la loi sur la Fonction publique hospitalière, un attaché de santé à l’ENSP perdait près de 50 000 F CFA sur son net à payer. Avec la FPH, ce gap s’est davantage accentué et s’élève à plus de 130 500 F CFA à 210 500 F CFA en fonction de la zone de résidence. Les travailleurs de l’ENSP avaient entamé, depuis le 24 mai dernier, un mouvement d’humeur qui consistait à ne pas s’associer aux tâches de programmation des activités pédagogiques, de gestion des notes des élèves et des étudiants. Les trois syndicats veulent cette fois-ci durcir le ton de la lutte, du 7 juin au 31 juillet 2021. En plus des actions en cours, ils entendent s’illustrer par leur non-participation aux ateliers de formation, aux missions et aux ateliers de réflexion. A en croire les travailleurs, au lieu d’engager un dialogue sincère pour résoudre le problème, les autorités du ministère de la Santé dont le fort est de diviser et de maltraiter les travailleurs, se sont inscrites dans une logique de répression des libertés syndicales.

 

Ben Issa TRAORE

 

 


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