HomeA la uneFRAUDE AUX CONCOURS DIRECTS DE LA FONCTION PUBLIQUE : Le procès prévu pour le 9 octobre prochain

FRAUDE AUX CONCOURS DIRECTS DE LA FONCTION PUBLIQUE : Le procès prévu pour le 9 octobre prochain


Le dénouement du putsch du 16 septembre dernier, la sécurité de la Nation, les concours de la Fonction publique session 2015 touchés par la fraude, ce sont, entre autres, les questions qui ont fait l’objet du traditionnel « Face à la presse » du gouvernement de la Transition, le 7 octobre 2015 au ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale à Ouagadougou. Etaient présents à ce rendez-vous, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikiéma, le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Pr Augustin Loada, le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, René Bagoro, le ministre du Développement de l’économie numérique et des postes, Nébila Amadou Yaro, et le Secrétaire général du ministère en charge de la Défense nationale, le Colonel-major Alassane Moné.

 

Le procès des présumés auteurs de fraudes aux concours directs de la Fonction publique de la session 2015 est prévu pour ce vendredi 9 octobre à partir de 8h au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou. A l’issue du verdict de ce procès, les résultats, déjà disponibles, pourront être publiés. L’information a été donnée le 7 octobre dernier par le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Pr Augustin Loada, au cours du traditionnel « Face à la presse » du gouvernement. A ce rendez-vous devenu une tradition, d’autres questions liées notamment au dénouement du putsch du 16 septembre dernier étaient au menu des échanges. Selon le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikiéma, le bilan du coup d’Etat fait actuellement état de 14 morts, 251 blessés et une perte de plus de 50 milliards de F CFA. Aussi, 11 chefs d’accusation sont retenus contre les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, transférés dans l’après-midi du 6 octobre dernier, à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). Il s’agit, entre autres, de collusion avec des forces étrangères pour troubler la sécurité intérieure, de meurtre, de coups et blessures volontaires, de destruction volontaire de biens publics et privés, de blanchiment de capitaux, d’enlèvement et séquestration, d’atteinte à la sureté de l’Etat. Pour la procédure judiciaire, le porte-parole du gouvernement rassure. « Les dispositions sont prises pour que Diendéré ait un procès juste », a soutenu le ministre Frédéric Nikiéma. Mieux, il a demandé aux différents acteurs d’avoir confiance en la Justice burkinabè.

« Il y a  des armes qui n’ont pas été retrouvées»

Revenant sur le bilan de l’assaut victorieux du camp Naaba Koom II, le Secrétaire général (SG) du ministère de la Défense nationale, le Colonel-major Alassane Moné, a confirmé que l’opération a fait « zéro mort, zéro blessé ». Toutes les tueries sont dues, à son avis, aux violences qui ont suivi le coup d’Etat. Et pour l’opération, a-t-il poursuivi, aucun corps militaire d’un pays étranger n’y a pris part. A la question de savoir si les éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), en cavale, ne constituent pas une menace pour la sécurité du pays, les autorités de la Transition se sont voulues rassurantes. « La gendarmerie et les forces de sécurité sont à pied d’œuvre pour ratisser large sur l’ensemble du territoire national », a laissé entendre le colonel-major Alassane Moné. Toutefois, a-t-il expliqué, au niveau du Groupement central des armées, sur 207, il y a 204 éléments de l’ex-RSP qui ont rejoint leurs postes d’affectation. Pour ce qui est de l’armée de terre, sur 1 141, une trentaine d’éléments n’ont pas encore rejoint leurs lieux d’affectation. A en croire le colonel-major Alassane Moné, si le couvre-feu est toujours maintenu, c’est pour des raisons sécuritaires. « Il y a  des armes qui n’ont pas été retrouvées», a-t-il ajouté. Pour les sociétés privées qui ont subi le courroux des éléments de l’ex-RSP, un fonds d’indemnisation d’une valeur d’un million de dollars sera créé avec l’appui de la CEDEAO pour les dédommager. « La page de l’ex-RSP étant tournée, qui assure désormais la sécurité du président du Faso, Michel Kafando? », a voulu savoir un journaliste. Un groupement de forces armées a été mis en place, de façon transitoire, pour sa sécurité, a répondu le SG du ministère de la Défense.

« A quand la date des élections présidentielle et législatives ? », a insisté un autre confrère. Pour bientôt, ont répondu les autorités de la Transition, avant d’ajouter que des concertations sont en cours avec les parties signataires de la Charte de la Transition. Quant au sort des partis politiques présumés impliqués dans le putsch, le ministre René Bagoro a soutenu que si ces partis politiques, à travers leurs dirigeants, sont reconnus coupables, « cela peut entraîner leur dissolution ». Du reste, les membres du gouvernement ont réaffirmé qu’ils ne cherchent nullement à prolonger la durée de la Transition. « Il n’y a personne au gouvernement qui n’est pas pressé de partir », a laissé entendre René Bagoro.

Mamouda TANKOANO

 


Comments
  • Que devons -nous entendre par “A l’issue du verdict de ce procès, les résultats, déjà disponibles, pourront être publiés”? Il s’agit de quels résultats?
    Il me semble que le ministre sous estime la portée et l’enjeu de la fraude. Dès lors qu’il y a soupçon de fraude, les épreuves doivent purement et simplement reprises pour assurer d’une part l’égalité des chances et d’autre part la crédibilité du processus. On devrait avoir déjà repris les concours concernés pour gagner en temps. Hélas, nous n’avons pas la même notion du temps mais nous espérons que les retards vécus sur les campus ne seront pas transposés au niveau de l’organisation des concours.
    La question semble être traitée à la légère et après coup on reviendra demander aux citoyens d’avoir confiance à la justice, au gouvernement, à tartampion… C’est trop facile et quelqu’un dirait que ceci explique cela.
    Aucune raison ne peut justifier la non reprise des épreuves car il s’agit d’une question d’intérêt national. Gens du gouvernement, qu’est-ce qui vous coûte de réorganiser les concours concernés en faisant participer uniquement ceux qui y ont pris part effectivement. Après tout, les éventuels fraudeurs débusqués par la justice seront purement et simplement écartés même s’ils sont admis.

    8 octobre 2015
  • Que devons -nous entendre par “A l’issue du verdict de ce procès, les résultats, déjà disponibles, pourront être publiés”? Il s’agit de quels résultats?
    Il me semble que le ministre sous estime la portée et l’enjeu de la fraude. Dès lors qu’il y a soupçon de fraude, les épreuves doivent purement et simplement reprises pour assurer d’une part l’égalité des chances et d’autre part la crédibilité du processus. On devrait avoir déjà repris les concours concernés pour gagner en temps. Hélas, nous n’avons pas la même notion du temps mais nous espérons que les retards vécus sur les campus ne seront pas transposés au niveau de l’organisation des concours.
    La question semble être traitée à la légère et après coup on reviendra demander aux citoyens d’avoir confiance en la justice, au gouvernement, en Tartempion… C’est trop facile et quelqu’un dirait que ceci explique cela.
    Aucune raison ne peut justifier la non reprise des épreuves car il s’agit d’une question d’intérêt national. Gens du gouvernement, qu’est-ce qui vous coûte de réorganiser les concours concernés en faisant participer uniquement ceux qui y ont pris part effectivement. Après tout, les éventuels fraudeurs débusqués par la justice seront purement et simplement écartés même s’ils sont admis.

    8 octobre 2015
  • Limogeait ces présumé
    auteurs de leurs fonction
    immédiatement .

    11 octobre 2015

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