HomeA la uneFRAUDES SUR LES CARTES D’ELECTEURS : L’UPC exige la lumière

FRAUDES SUR LES CARTES D’ELECTEURS : L’UPC exige la lumière


L’information faisant état de cas de confection frauduleuse de cartes d’électeurs dans un cybercafé à Ouagadougou continue de défrayer la chronique. L’Union pour le progrès et le changement (UPC) veut comprendre où en est cette affaire qui est entre les mains de la police judiciaire. C’est la raison pour laquelle des responsables du parti du Lion ont animé une conférence de presse à leur siège, le mardi 15 septembre 2015.

«Le jeudi 3 septembre 2015, nous avons appris qu’un citoyen s’est rendu au commissariat de police de Ouaga 2 000 pour dénoncer des cas de fraude qui se dérouleraient dans un cybercafé à proximité de l’IAM à Ouaga 2 000. Des éléments de la police s’y sont rendus pour interroger le gérant du cyber avant de l’arrêter et de saisir le matériel ». Ainsi s’exprimait Me Séraphin Somé, président de la commission litiges de l’UPC lors de la conférence de presse tenue le 15 septembre dernier au siège du parti à Ouagadougou et portant sur ces cas de fraudes présumés portant sur des cartes d’électeurs. L’UPC veut donc savoir où en est cette affaire puisque, selon Me Séraphin Somé, le gérant du cyber est toujours gardé à la police et le cyber demeure jusqu’à présent fermé, relevant que cela signifie que l’affaire est sérieuse ; sinon, l’intéressé aurait été libéré. Le parti dit avoir saisi le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui lui a fait savoir qu’il a demandé l’ouverture d’une enquête à ce sujet. Et le premier adjoint de la Direction nationale de campagne de l’UPC, Ali Seye, d’indiquer que les mauvaises langues diront une fois de plus que ce sont des alibis, du dilatoire, parce que c’est faute de ne pas pouvoir mobiliser que son parti en parle. Ali Seye a tenu à déclarer avec insistance que c’est grâce à leur organisation à l’UPC et au CFOP, à leur capacité de mobilisation que certains burkinabè ont compris qu’il y a un après Blaise Compaoré au Burkina. Ajoutant qu’ils n’y pensaient ou n’y croyaient même pas, mais que c’est grâce aux combats qu’ils ont mené avec à la tête, le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, que le régime de Blaise Compaoré est tombé. Les responsables de l’UPC veulent croire au président de la CENI qui dit que le fichier électoral est inviolable, mais Ali Seye tient à relever que de nos jours, les fichiers de la CIA, du FBI, du KGB et bien d’autres ne sont plus inviolables avec l’évolution de la technologie et dans ce sens, il demande à la CENI de prendre cela en compte.

Me Séraphin Somé relève que si les Burkinabè veulent que les élections se déroulent sans problème et que le président élu soit celui qu’ils auront choisi et non celui élu grâce à des officines qui fabriquent des cartes d’électeurs, il faut vite mettre fin à ces pratiques. Le président de la commission thème, programme, gestion des crises, Boniface Désiré, abonde dans le même sens en faisant savoir que les mêmes causes produisant les mêmes effets, il faut empêcher, dit-il, que les caïlcédrats puissent voter dans ce pays ; sinon, ce serait retourner à une certaine époque. Pour lui, il ne s’agit pas de plaisanter sur les réseaux sociaux que tout se passe bien parce que, fait savoir Dr Boniface Désiré Somé, ce sont de petites étincelles qui produisent de graves conséquences. En tant que républicains, confient les responsables du parti du Lion, ils font confiance aux autorités du pays pour faire la lumière sur cette affaire de fraude sur les cartes d’électeurs. A la question de savoir si le plaignant est connu de l’UPC, Ali Seye déclare que celui-ci n’est pas connu des fichiers de l’UPC et ne s’est pas adressé au parti mais au commissariat de police de Ouaga 2 000. Le parti a appris l’information comme tout le monde. Me Séraphin Somé souligne que selon leurs informations, l’affaire se trouverait au niveau de la police judiciaire, mais le minimum dans un Etat de droit, relève-t-il, est que les populations soient informées sur ce qui se passe.

Antoine BATTIONO

 

A propos de, « Les Nuits froides de décembre : L’exil ou la mort » de Valère Somé

A la conférence de presse portant sur les cas présumés de fraude sur les cartes d’électeurs, une question portant sur la parution du livre de Valère Somé où il est fait mention de tortures sous le régime de Blaise Compaoré et dont certains acteurs incriminés, tel Salif Diallo, sont vivants et présentement au Burkina, a été posée. A ce sujet, Me Séraphin Somé souligne que « les faits sont extrêmement graves, d’une extrême gravité et nous nous demandons si cela s’est réellement passé au Burkina. Ce qui nous surprend, c’est que le MPP ne dise aucun mot sur cette histoire qui incrimine son premier vice-président qui, également, ne réagit pas. Cela nous consterne. Les victimes de ces tortures et leurs ayants droits n’ont pas besoin de déposer de plaintes puisque le ministère public doit pouvoir se saisir de cette affaire, mener des enquêtes pour faire la lumière ».

A.B    


Comments
  • L’UPC est en train de pêcher dans des eaux troubles. Je ne comprends pas leur fébrilité. J’ai toujours admiré ce parti, mais depuis la dernière crise que le RSP a soulevé, l’UPC est resté vague dans ses positions et mon cœur balance entre ce parti et celui de Maître Sankara qui du reste est la seule personnalité à rester constant dans ses déclarations.

    En politique, la communication compte et il suffit d’une sortie hasardeuse pour perdre toute crédibilité. Nous sommes dans une phase de soupçons et si vous avez des preuves, étalés-les sur la place publique. Au lieu de cela, vous faites des déclarations sur déclarations. Et si c’était un piège monté de toute pièce cette histoire de carte frauduleuse? Un membre de l’UPC peut très bien demander à ce qu’on confectionne des cartes, mais il se présentera comme étant d’un autre parti.

    Arrêtons ce jeu malsain et laissons l’enquête aboutir.

    Mr Somé a écrit un livre dans lequel il y a des accusations, pourquoi voulez-vous en tirer bénéfice de ces accusations? Il y a des mis en cause comme des victimes et ils sont tous vivants et présents au Burkina, pourquoi voulez-vous parler en leur nom?

    S’il y a des failles chez vos adversaires, vous devez en tirer profits lors de vos campagnes.

    D’ailleurs quel est votre projet de société?

    Que feriez-vous du récent rapport?

    Quelle est la vision de l’UPC dans la lutte contre la corruption?

    Quelle est la vision de l’UPC dans le système éducatif du Burkina?

    L’UPC étant un parti libéral, comment compte-t-il gérer nos mines? Etc… Etc…

    On vous a jetez un os et sans réfléchir, vous en faites une fixation.

    16 septembre 2015
  • Nous sommes en train de nous demander si tout cela n’est qu’un montage grotesque car ces cartes frauduleuses ne pourront pas être insérée sur la liste électorale ! Les politiciens se doivent quand même d’être sérieux ! Si des enquêtes policières sont en cours, pourquoi une telle conférence de presse et surtout que Nathaniel Ouédraogo a déjà fait une déclaration à ce sujet ! Laissons les enquêtes se poursuivre et Trêve de suspicions, et allons aux élections dans la paix et la démocratie car le peuple burkinabé en a marre de la politique politicienne et des politicards ! Que Dieu bénisse le peuple burkinabé et sa Transition ! Salut !

    16 septembre 2015

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