FUTUR GOUVERNEMENT BURKINABE : Quel Premier ministre pour un renouveau démocratique ?

Pour l’auteur du point de vue ci-dessous, l’homme qui a le profil de Premier ministre dans le futur gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré s’appelle Bissiri Joseph Sirima parce que, dit-il, l’homme est pétri d’expérience et est réputé être un « travailleur consciencieux qui pourrait susciter à nouveau le goût de la politique et du travail bien fait ».

 

Le 29 novembre 2015, le Burkina Faso a réussi le pari de l’organisation d’un scrutin couplé historique. Ce scrutin a consacré l’arrivée du MPP au pouvoir, avec l’élection de Roch Marc Christian Kaboré comme président du Faso. L’histoire retiendra qu’aucun parti engagé dans ce scrutin n’en a contesté ni la liberté, ni la transparence. Roch a donc été élu démocratiquement et devient par ce fait le président de tous les Burkinabè. En tant que jeunes démocrates épris de paix, de justice et d’équité, nous lui réitérons nos vives félicitations.

L’euphorie de la victoire s’étant quelque peu estompée, nous devons désormais jeter notre regard vers l’avenir, sur le développement du Burkina en général, mais aussi sur l’aspect endogène et local de ce développement.

Mon poste n’est pas un plaidoyer, encore moins une conception régionaliste, mais juste l’expression des populations d’une région. Je voudrais donc souhaiter que cette région connaisse de nouveau un souffle de développement, comme l’a promis le premier vice-président du MPP, Salif Diallo, lors de la rencontre tenue avec la jeunesse sur la nouvelle place des Martyrs, en marge du meeting de lancement du parti.

En effet, la région de l’Ouest, avec pour capitale Bobo-Dioulasso, regorge de beaucoup de potentialités économiques, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, du sport, de la culture et j’en passe. Paradoxalement, la région a le sentiment d’être délaissée depuis très longtemps. Elle met par conséquent tous ses espoirs sur les nouvelles autorités.

L’Ouest est désormais un symbole politique et économique pour notre pays.

Consciente que son développement passera par un déclic que pourraient lui insuffler des leaders responsables et engagés, la jeunesse de la région de l’Ouest, je le rappelle, a le regard désormais tourné vers les nouvelles autorités.

Si je me fais le devoir d’avancer ces propos, c’est qu’en tant que jeune leader, je discute beaucoup avec les mouvements de jeunes, je suis a l’écoute des femmes de cette région, bref de toutes les composantes de cette unité dans l’entité du Burkina.

A propos donc de leaders compétents, capables, comme on le dit chez nous, travailleurs et intègres, plusieurs hommes politiques pensent que Bobo-Dioulasso et la région ont besoin d’hommes nouveaux, aux compétences avérées et qui ont la caution et l’accompagnement de sa jeunesse.

La jeunesse de la région de l’Ouest a pris en compte cette préoccupation, et contrairement à ceux qui disent que Bobo-Dioulasso n’a pas de leaders politiques ou autres, nous pensons plutôt que notre région en regorge. Pour ne prendre qu’un exemple, je citerai Bissiri Joseph Sirima. Cet homme qui a fait toutes ses preuves au Millenium challenge account (MCA) au point que le gouvernement américain a déclaré que le Burkina reste éligible à ce programme d’envergure. Les qualités de l’homme sont en effet indiscutables. Ce type nouveau d’homme travailleur et consciencieux, pourrait susciter à nouveau le goût de la politique et du travail bien fait aux jeunes de l’Ouest qui se sont sentis longtemps abandonnés par le pouvoir central. Ce sentiment est tellement ancré qu’il se murmure que de mémoire de Bobolais, nous n’avons jamais vu un premier ministre issu de notre région. Si fait qu’aujourd’hui, dans la région de l’Ouest, ce serait un grand soulagement si un tel homme pétri d’expérience pouvait se retrouver à la tête du gouvernement. En tout cas, les regards des populations de l’Ouest sont tournées vers les nouvelles autorités pour qu’enfin un de leurs fils valeureux soit porté à cet échelon pour servir le Burkina Faso dans son ensemble d’une part (c’est sa vocation première), mais aussi pour servir d’émule à tous ces jeunes sans repères, sans modèle d’intégrité et de réussite d’autre part.

C’est pourquoi, personnellement, je pense que les nouvelles autorités ont tout intérêt à porter cet illustre monsieur à la tête du nouveau Gouvernement, pour le bonheur de tous les Burkinabè. Sur le plan géopolitique, ce serait taper un grand coup car Bissiri est un homme de dialogue et un fédérateur tout désigné. Il pourrait être l’homme du consensus dans un gouvernement qui s’annonce cosmopolite, surtout dans un environnement post-insurrectionnel.

Dans cette attente, gageons que la voix du grand Ouest soit entendue par les nouvelles autorités. Wait and see !

Ousmane SANOU