G5 SAHEL : IBK à Ouagadougou pour accorder les violons avec le président du Faso
Le président malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), président en exercice du G5 Sahel, a séjourné à Ouagadougou les 13 et 14 septembre derniers. Clou d’une tournée qui l’a conduit dans les trois autres pays membres du G5 Sahel, IBK assure être venu faire le point de la situation au président Roch Marc Christian Kaboré, afin qu’il y ait un point de vue commun à la rencontre de haut niveau qui aura lieu aux Nations-unies sur la question de la lutte contre le terrorisme dans la région. Avant de regagner Bamako, il a délivré une déclaration dont nous vous livrons la substance dans les lignes ci-après. Lisez plutôt !
« Mes premiers mots sont des remerciements. Ils sont dus à tous égards à ce peuple frère, vaillant, courageux qui a toujours su cultiver et qui en a consommé la fraternité et toutes les vertus qui vont avec. Ouaga a toujours été pour nous une source de reconstruction quelque part. Du reste, vous le sentez. Moi je me sens un nouvel air ce matin. D’abord, une pluie bienfaisante qui nous a accueillis. Ce qui, pour nous Sahéliens, est un signe de bonheur absolu et ensuite, l’entretien que j’ai eu avec mon frère Roch que j’associe également à la qualité de l’accueil. Mes remerciements vont également à tous ceux qui, membres du gouvernement, corps diplomatiques et consulaires, peuple burkinabè, ont rendu ce séjour utile et agréable.
Nous faisons des visites de travail dans les pays du G5 Sahel aux fins que nous convenions d’un discours commun avant d’aller aux Nations-unies où nous sommes attendus pour une rencontre de haut niveau. Ouaga, c’est le terme de mon périple. J’ai le bonheur de le dire, je n’irai pas esseulé à New York. Nous serons au coude-à-coude, les cinq pays du G5 Sahel, Inch-Allah. D’aucuns avaient commencé à dire, là aussi, qu’à peine commencé voilà qu’il se trouve en dépannage. Non, non, le G5 Sahel est plus que jamais soudé. Nous le serons davantage et de jour en jour de mieux en mieux. Nous n’avons pas le choix. Les défis auxquels font face nos pays aujourd’hui sont des défis singuliers, des défis d’une nature toute particulière. On l’a dit, l’asymétrie qui nous est imposée nous oblige, nous aussi, à être créatifs et à imaginer des moyens de riposte. C’est pourquoi on a procédé, il y a une semaine, jour pour jour, à Sévaré (ville malienne) à l’inauguration de l’état-major des forces conjointes. Et d’ailleurs, je crois que c’est aujourd’hui ou demain que vont se réunir les Chefs d’état-major pour discuter sur des approches conjointes. Donc le G5 Sahel fait son bonhomme de chemin. Nous avons compris que notre défense et notre sécurité sont des prérogatives et des devoirs qui nous incombent en tout premier chef. D’ailleurs, nous avons le système, il est trouvé, il est cohérent, il est pertinent. Il fera ses preuves, incha- Allah, dans un futur rapproché. Je suis donc venu faire le point de tout cela avec mon frère Roch Marc Christian Kaboré. Et je crois qu’on aura le même bonheur avec lui-même, avec le président Déby, le président Abdelazize, le président Mahamadou Issoufou, de le porter aux Nations-unies, au plus haut niveau. Voilà ce qui m’a conduit à Ouagadougou. Donc, nous repartons le cœur lourd comme à chaque fois que nous venons à Ouagadougou. Merci beaucoup à vous tous. Merci à vous de la presse dont nous savons la curiosité, mais la curiosité utile à faire avancer la chose ».
Ousmane Tiendrebéogo