HomeOmbre et lumièreGESTION DES RESSOURCES HUMAINES AU MINISTERE DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME : Des agents mécontents

GESTION DES RESSOURCES HUMAINES AU MINISTERE DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME : Des agents mécontents


Le Syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés (SYTTPBHA) a organisé une conférence de presse pour montrer le mécontentement de ses membres, face à la non-prise en compte de leurs problèmes par le ministère de tutelle. La conférence a eu lieu le 21 avril 2017 à Ouagadougou, à la Bourse du travail.

 

Les agents du ministère de l’Habitat et de l’urbanisme se sentent lésés. Ils ont donné de la voix après 48 heures de débrayage, suite à 5 rencontres infructueuses avec le ministère de l’Habitat et de l’urbanisme. « L’injustice faite aux agents du ministère est permanente», confie Lamine Koné, Secrétaire général (SG) du SYTTPBHA. Comme un chapelet, il commence à égrener ces injustices. D’abord, il y a la mauvaise exploitation des ressources humaines dans notre ministère. En effet, le SG a confié qu’en plus des nominations par copinage, la plupart des agents du ministère sont en chômage. Et ce n’est pas parce qu’il n’y a rien à faire, mais parce que le travail qu’ils devaient faire et qui relève de leur domaine, est exécuté par d’autres personnes qui n’ont aucune des qualifications requises. En plus de cela, Lamine Koné a relevé un manque de formation au niveau du personnel qui, d’ailleurs, ne dispose pas de matériels pour faire son travail, en plus d’accomplir les missions avec leurs propres engins. Au cours de la conférence de presse, il a aussi mentionné le cas des agents permanents, qui semble être préoccupant au regard des difficultés que ceux-ci traversent au moment de la retraite. En effet, dit-il, « l’injustice est criarde à ce niveau. En réalité, ce ne sont pas des fonctionnaires. Mais il se trouve que certaines personnes relevant des agents permanents, ont été reversées dans la Fonction publique, tandis que d’autres ne le sont pas et ont même des difficultés pour percevoir leur pension de retraite ». A cet effet, le SG a donné l’exemple d’un agent permanent qui, une année après son départ à la retraite, n’a encore rien perçu comme pension. Au vu de tout ce qui précède,  le SG a, au nom du syndicat, demandé la revalorisation du statut des agents avec en sus une indemnité de risque et une facilitation à l’accès au logement. Il a aussi demandé, en ce qui concerne les agents permanents, qu’ils soient tous absorbés par la Fonction publique ou que ceux qui ont été intégrés dans la Fonction publique reviennent à leur ancien statut d’agents permanents.

Relativement aux logements sociaux, le syndicat a demandé qu’il y ait un audit pour savoir ce qui est advenu du ciment offert par le Japon aux sinistrés réinstallés à Yagma. Lamine Koné a aussi demandé que l’ACOMOD (Agence de Conseil et de maîtrise d’ouvrage déléguée en bâtiment et aménagement urbain du Burkina) soit supprimée.

Concernant les 40 000 logements qui vont être mis à la disposition des Burkinabè, le syndicat a estimé que le ministère ne s’assume pas en ce sens qu’il laisse une marge importante aux promoteurs immobiliers qui en profitent pour augmenter les prix des loyers. Le syndicat a donc exigé que le programme des 40 000 logements soit bien ficelé, afin qu’il ne connaisse pas l’échec du programme des 10 000 logements. Pour terminer, Lamine Koné a insisté pour que les agents du ministère  retrouvent leurs prérogatives, pour ne pas être en chômage technique alors qu’ils sont formés pour travailler.

 

Françoise DEMBELE

 

 


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