GOUVERNANCE AU LIBERIA : Quand George Weah montre la voie à suivre
Une semaine après sa prestation de serment comme le nouveau président du Libéria, l’ancienne gloire de football était devant le parlement de son pays, le lundi 29 janvier, pour son discours sur l’état de l’Union. Et à l’occasion, il aura marqué les esprits comme ce fut le cas lors de la journée mémorable du 22 janvier lors de son investiture. En effet, devant les élus du peuple, le tout nouveau président libérien a pris le solennel engagement de réduire son salaire et ses primes de 25% avec effet immédiat. En prenant une telle mesure d’austérité envers lui-même, l’ancien ballon d’or qui vient d’hériter d’un pays économiquement exsangue, envoie un signal fort à ses futurs collaborateurs sur la nécessité de réduire le train de vie de l’Etat, pour mieux s’attaquer aux grands défis qui les attendent durant ce mandat. Il donne ainsi des gages de confiance à ses compatriotes qui l’ont porté au pinacle dans l’espoir d’un Libéria meilleur. Si besoin en était encore, il faut dire que le 25e président de cette première nation d’Afrique, Goerge Weah, montre la voie à suivre à d’autres gouvernants, comme le président tchadien, pour ne pas le nommer, qui, lui, au lieu de songer à la réduction du train de vie de l’Etat, décide plutôt des mesures de rabattements sur les salaires des fonctionnaires.
Outre sa volonté de revoir à la baisse ses émoluments, le président libérien a affiché sa détermination à expurger de la Constitution la disposition réservant la citoyenneté aux «personnes de couleur » tout en annonçant des réformes agraires pour mieux attirer les investisseurs étrangers. C’est dire que, « Mister Goerge » démarre son mandat sur des chapeaux de roue.
D.T