GOUVERNANCE POLITIQUE AU BURKINA : Le CED appelle à un meeting de protestation le 7 octobre prochain
Le Cadre d’expression démocratique (CED) a organisé une conférence de presse le 23 août 2017, à Ran hôtel Somkiéta à Ouagadougou. Au menu de cette rencontre, l’organisation d’un grand meeting le 7 octobre prochain à Ouagadougou et la situation nationale.
C’est par une minute de silence pour rendre hommage au président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, décédé le 19 août dernier et à toutes les victimes de l’attaque terroriste du 13 août du café Aziz Istanbul, que le Cadre d’expression démocratique (CED) a débuté sa conférence de presse, le 23 août dernier, à Ouagadougou. D’entrée de jeu, le coordonnateur national du Cadre, Pascal Zaïda, a donné le programme du meeting qu’ils organisent le 7 octobre 2017 à la Place de la Nation, pour dénoncer la mal gouvernance démocratique, les détentions arbitraires et les attaques terroristes. Selon lui, ce grand meeting où 10 000 personnes sont attendues, a pour but d’interpeller essentiellement les gouvernants sur leurs engagements internationaux sur les questions de démocratie, de sécurité et de justice. L’attaque du 13 août, a-t-il déploré, n’a toujours pas été revendiquée. Une situation qui met le pays dans l’inquiétude, car à tout moment, ces individus peuvent revenir surprendre et faire des dégâts. Donc, il demande au gouvernement de mettre les moyens dans le renseignement afin que le pays soit bien sécurisé. « Nous constatons une lenteur du gouvernement dans la stratégie mise en place pour régler les questions de sécurité. Et depuis la prise du pouvoir par le MPP, les moyens qui devraient être mis en œuvre pour sécuriser le Burkina Faso sont utilisés pour arrêter les innocents et les enfermer », a-t-il révélé. A son avis, les deux généraux, Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré, incarcérés à la Maison d’arrêt et de correction de l’armée (MACA) ont, sous le règne de Blaise Compaoré, collaboré avec des djihadistes et connaissent bien leurs préoccupations et savent comment négocier avec ces derniers. Donc, le gouvernement a intérêt à les libérer pour qu’ils l’aident à sécuriser le pays. Selon les dires de certaines personnes, a déclaré Pascal Zaïda, c’est Salifou Diallo qui prenait les grandes décisions au sein du gouvernement, mais comment le président Roch Marc Christian Kaboré va-t-il s’en sortir avec la disparition de ce dernier ?, s’est-il demandé. « Ce que nous demandons, c’est que les gens arrêtent de rivaliser et de polémiquer sur le partage de postes et songent à prendre des mesures pour la sécurisation du pays », a-t-il renchéri.
Valérie TIANHOUN