GREVE DES CONTROLEURS ET INSPECTEURS DE TRAVAIL :Pour la satisfaction de leur plateforme revendicative
Les militants du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) ont déserté leurs bureaux le 16 septembre 2014, pour se retrouver au Centre d’éducation ouvrière (CEO) pour motif de grève. Prévue pour durer 48 heures, la grève a pour but d’exiger des autorités, la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Le Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) est en grève de 48 heures, à compter du 16 septembre 2014. Un mouvement largement suivi sur l’ensemble du territoire, à en croire Hamidou Belem, secrétaire général (SG) du SYNACIT. Cette grève, a-t-il expliqué, se justifie par le fait que les préoccupations du SYNACIT, depuis longtemps soumises aux autorités, n’ont pas été traitées par ces dernières. Il s’agit notamment de l’adoption du décret d’application de l’article 392 du Code du travail, de l’octroi d’une indemnité de conciliation et de la dotation du corps des inspecteurs et contrôleurs du travail d’un statut leur garantissant l’indépendance et la stabilité, conformément aux recommandations des instruments de l’Organisation international du travail (OIT). Le renforcement des services de l’administration en moyens adéquats et le jugement des dossiers pendants en Justice, relatifs à l’agression de certains agents dans l’exercice de leurs fonctions, sont également des points de la plateforme revendicative du SYNACIT. Selon Hamidou Belem, c’est lorsque le SYNACIT décide d’aller en grève que les autorités s’intéressent à ses revendications et font des promesses qu’elles ne respectent pas. Et d’expliquer que la veille de la grève, du matériel a été réceptionné et installé à la direction régionale de l’inspection du travail, à Ouagadougou.
Par ailleurs, des propositions non concrètes ont été faites au SYNACIT, selon Hamidou Belem, dans le cadre de l’adoption du texte d’application de l’article 392 du Code du travail. « Des comités ont été mis en place, ils ont rendu leurs travaux au ministre et tout récemment, quand nous l’avons rencontré, il nous a assurés qu’il était en train de travailler avec ses collègues pour que ce texte d’application soit pris. Il nous a proposé un arrêté conjoint sans nous dire quand il pourra être adopté. S’ils veulent le faire en arrêté conjoint, nous prenons acte et nous souhaitons que le texte soit adopté le plus vite possible », a-t-il expliqué. Et d’ajouter que ce n’est pas la première fois qu’ils leur donnent l’assurance que ce texte sera adopté, sans que cela ne soit fait. « Raison pour laquelle nous n’avons plus foi en eux. S’il n’y a pas de solution après ce mouvement, nous reviendrons à la charge », a conclu Hamidou Belem.
Thierry Sami SOU