HomeOmbre et lumièreGREVE DE 72H DES MEDIAS PUBLICS : Le bras de fer entre le gouvernement et le SYNATIC se durcit

GREVE DE 72H DES MEDIAS PUBLICS : Le bras de fer entre le gouvernement et le SYNATIC se durcit


 Les membres du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la communication (SYNATIC) observent une grève de 72h pour compter du 3 octobre 2016. L’objectif est de demander la satisfaction de leur plateforme revendicative.

Après sa grève de 24 heures, le 7 septembre dernier, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la communication (SYNATIC) hausse le ton avec une autre grève, cette fois de 72 heures à compter du 3 octobre. Ainsi, durant les 3 jours, les travailleurs des médias publics c’est-à-dire de la Télévision nationale, de la Radio nationale et de la presse écrite Sidwaya, vont abandonner leurs micros, caméras, stylos pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative. A entendre les premiers responsables du syndicat, cette grève prolongée, malgré les négociations entamées avec les membres du gouvernement, se justifie par le fait que ces dernières n’ont accouché que d’une souris. « Nous sommes en grève parce que les négociations, qui ont commencé le 27 septembre 2016 entre les membres du SYNATIC et le gouvernement, n’ont pas abouti. Après une première journée de négociation, le syndicat s’est retiré parce que tout ce que le gouvernement a fait ce jour-là, nous avons considéré que c’était du dilatoire », a laissé entendre Siriki Dramé, secrétaire général du SYNATIC. Selon ses propos, le gouvernement a passé plus de 3 heures de temps à tourner en rond, avant de confier que selon les textes qui régissent la Fonction publique, les travailleurs des médias publics ne peuvent pas avoir un traitement particulier. Le SYNATIC a alors demandé tout simplement à se retirer de ces négociations qui sont « creuses et ne présagent rien de bon », a-t-il dit. A en croire le SG, il y a deux points essentiels de la plateforme sur lesquels le syndicat ne transigera pas. Il s’agit du passage des médias publics à une société d’Etat et de la revalorisation des indemnités et des salaires pour résoudre définitivement les problèmes liés aux conditions de vie et de travail des agents. Du reste, a-t-il déclaré, le syndicat reste ouvert au dialogue à condition de recevoir des propositions concrètes et écrites de la part du gouvernement. Dans le cas contraire, il promet d’intensifier la lutte.

Pour Adama Barro, journaliste à la Radio nationale, « cette grève n’est pas une grève de défilé de mode comme le pensent certains ». Selon lui, il faut que les gens aient à l’esprit que les travailleurs des médias publics ou privés ont beaucoup de contraintes que leur travail exige, dont entre autres un code vestimentaire et un matériel minimum de travail. « Nous n’avons même pas le temps pour une bonne vie sociale, ni pour notre famille, ni pour nos enfants », a-t-il ajouté. Il a conclu en disant que demander une amélioration de leurs conditions de vie et de travail est un droit.

Djeneba OUATTARA (Stagiaire)

 

 

 


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