HomeOmbre et lumièreGREVE DE LA CCVC, DE L’UCRB ET DE LA SODIBO : « Un crime économique orchestré qu’il faut punir », selon le M/PRSCA

GREVE DE LA CCVC, DE L’UCRB ET DE LA SODIBO : « Un crime économique orchestré qu’il faut punir », selon le M/PRSCA


Le Mouvement « Plus rien ne sera comme avant » (M/PRSCA) a animé une conférence de presse le 11 avril 2015, au Centre national de presse Norbert Zongo, à Ouagadougou. Au regard de l’évolution des évènements au Burkina Faso depuis un certain temps, le M/PRSCA, qui selon ses responsables, est un mouvement de veille, d’interpellation et de suivi de la transition, a voulu donner sa lecture de la situation nationale, notamment sur l’arrestation des caciques de l’ex-régime et sur les récents mouvements des syndicats.

« Les grèves des travailleurs de la SODIBO/BRAKINA, des chauffeurs routiers et de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), sont un crime économique et un acte délibéré de déstabilisation des organes de la transition », a affirmé Idrissa Nogo, coordonnateur national du Mouvement « Plus rien ne sera comme avant » (M/PRSCA). C’était lors d’une conférence de presse que ce dernier, accompagné d’autres responsables du mouvement, a animée le 11 avril 2015. En effet, selon eux, les mouvements sociaux qui ont secoué le Burkina ces derniers temps sont un « crime économique », parce que certains de ces syndicats n’ont pas respecté les procédures de grève telles que prescrites dans le Code du travail, ce qui a entraîné la paralysie et l’asphyxie de l’économie. « Les chauffeurs de camions citernes ont refusé de transporter les combustibles afin de permettre d’assurer un service minimum dans les différentes structures », a déploré Idrissa Nogo. Pour lui, ces « grèves désordonnées » ont été orchestrées à dessein de monter le peuple contre la transition. A en croire le coordonnateur du M/PRSCA, ces mouvements sont commandités par les caciques du régime déchu, qui ont toujours des « agendas cachés et égoïstes ».

L’ouverture d’une information judiciaire contre les commanditaires

« Le 23 mars 2015, Salif Kaboré, Adama Kiéma, Alpha Yago, Alain Yoda, Salia Sanou et Paramanga Ernest Yonli ont rencontré des chauffeurs routiers pour les soudoyer et leur intimer l’ordre de ne pas céder aux propositions de dialogue du gouvernement », a révélé Idrissa Nogo. Le M/PRSCA demande donc l’ouverture d’une information judiciaire contre les commanditaires et les présumés coupables de ce « crime économique » afin de faire l’état du préjudice moral, financier et matériel subi par la population. Aussi, le mouvement a demandé au gouvernement de prendre des sanctions d’ici le 20 avril. Passé ce délai, le mouvement entend prendre ses responsabilités. Déjà, il a invité tous ces militants à organiser des « guérillas urbaines dans la discipline et le respect de l’intégrité physique et morale pour procéder à l’arrestation et au dépôt de ces « conspirateurs » dans les brigades de gendarmerie pour audition. Car, pour le M/PRSCA, l’on ne peut accepter que des putschistes de la Constitution reviennent partager le pouvoir avec le peuple qui les a chassés.

Adama SIGUE

 


Comments
  • “A en croire le coordonnateur du M/PRSCA, ces mouvements sont commandités par les caciques du régime déchu, qui ont toujours des « agendas cachés et égoïstes “. Messieurs du M/PRSCA , vous voyez le complot partout, apportez les preuves si vous êtes sincères.
    Les gens luttent pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail et vous restez chez vous pour dire qu’ils sont manipulés.
    La transition s’appuie actuellement sur la constitution et la charte pour gérer le pays, alors messieurs pour votre gouverne je vous informe que le droit de grève est reconnu dans la constitution. Ce n’est parce que nous sommes en période de transition que les luttes syndicales doivent s’arrêter.

    20 avril 2015

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