GREVE DE L’UCRB : Les transporteurs routiers s’en démarquent
Les Syndicats des associations et groupements de transporteurs routiers du Burkina (SAGTRB) étaient face à la presse le 3 mars 2019 à Ouagadougou. Se prononcer sur le mouvement d’humeur entamé par les chauffeurs routiers depuis le 2 avril dans la ville de Ouagadougou, tel était l’objectif de ce point de presse.
«Le mouvement d’humeur que vivent les populations depuis hier, n’est que l’œuvre d’individus non identifiés et malintentionnés, car aucun des 18 syndicats des associations et groupements de transporteurs existants dans notre pays n’est concerné par ce mouvement qui porte atteinte à la libre circulation des populations ». C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général des Syndicats d’associations et groupements de transporteurs routiers du Burkina (SAGTRB), Bonaventure Kéré, au cours de leur conférence de presse tenue le 3 avril dernier à Ouagadougou. Il a qualifié ce mouvement de sporadique, d’œuvre d’individus malintentionnés qui veulent paralyser les activités socio-économiques du pays. Mais pour ce dernier, ils ne pourront pas atteindre leur objectif, car, il n’a été enregistré aucune rupture au niveau de l’approvisionnement des hydrocarbures. Me Kéré a indexé l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB), d’être responsable de cette grève. Le SG a interpellé les autorités burkinabè à prendre leurs responsabilités afin de les débarrasser de ces individus, dit-il, qui sèment la pagaille et perturbent les activités socio-économiques des honnêtes citoyens. Selon lui, c’est la mise en place d’une faîtière des transporteurs qui aurait suscité ce mouvement d’humeur chez les chauffeurs routiers. A en croire Bonaventure Kéré, les chauffeurs ne sont pas des transporteurs, donc ils ne peuvent pas réclamer la tête d’un responsable des transporteurs. D’ailleurs, a-t-il lancé, le chauffeur est un employé, il est payé par mois par le transporteur qui est le propriétaire du camion que le chauffeur conduit. En d’autres termes, le transporteur est l’employeur du chauffeur et il n’est pas question que ce dernier se mêle de la vie organisationnelle de la structure. A la question de savoir si ce n’est pas la tête du président de l’OTRAF, Issoufou Maïga, que les grévistes veulent, le SG des SAGTRB a laissé entendre ceci : « les chauffeurs ne sont pas bien placés pour exiger le départ d’un responsable des transporteurs. D’autant plus qu’ils ont leur organisation à part que celle des transporteurs ; que chacun se préoccupe de ce qui le concerne ». Du reste, il a appelé toutes les structures syndicales, les chauffeurs et les transporteurs à se mobiliser pour la mise en place d’une faîtière des syndicats.
Valérie TIANHOUN