HomeA la uneGREVES REPETEES DANS LA FONCTION PUBLIQUE : Salifou Diallo appelle le gouvernement à plus de fermeté

GREVES REPETEES DANS LA FONCTION PUBLIQUE : Salifou Diallo appelle le gouvernement à plus de fermeté


L’Assemblée nationale a clôturé, le 26 mai 2017 à Ouagadougou, sa première session parlementaire ordinaire de l’année. C’était au cours  d’une séance plénière qui  a connu la présence du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba,  de plusieurs membres du gouvernement, du  corps diplomatique et plusieurs présidents d’institutions.

 

Ouverte le 1er mars 2017, la première session parlementaire ordinaire de l’année a pris fin le 26 mai dernier, sur une note de satisfaction. En effet,  28 nouvelles lois ont été votées et trois résolutions adoptées. Pour ce qui est des lois, on peut citer, entre autres, celle portant organisation de la commercialisation de l’or et d’autres substances précieuses du Burkina, la loi portant réglementation générale du secteur de l’énergie au Burkina, la loi portant création de la caisse de dépôts et consignations au Burkina. En termes de résolutions, les députés ont convenu de la création de trois Commissions d’enquête parlementaire sur les secteurs de la santé, de l’enseignement, de  la réalisation d’infrastructures et de l’acquisition d’équipements par les maîtrises d’ouvrage déléguées.  Outre cela,  des dizaines de questions orales avec ou sans débat liées à la vie de la Nation, ont été adressées au gouvernement. En termes de redevabilité, des députés se sont aussi  illustrés durant ce trimestre dans les œuvres sociales.  Toutefois, ce qu’il convient de relever, c’est que cette clôture intervient dans un contexte marqué par une recrudescence de grèves et de sit-in dans les services publics. De quoi « irriter » le président de l’Assemblée nationale (PAN), Salifou Diallo. « C’est une situation regrettable car, plus que jamais, le pays a besoin d’un climat social apaisé pour pouvoir mobiliser toutes les énergies disponibles pour servir la cause du développement », a-t-il soutenu. Et pour sonner la fin de la récréation, il a appelé l’Exécutif à faire preuve de fermeté. Car, a-t-il dit, dans un Etat de droit, les citoyens, quelle que soit leur catégorie, ne sauraient se soustraire à leurs obligations et se prévaloir uniquement de leurs droits. « Nous invitons par conséquent le Gouvernement à faire preuve de fermeté et ce, d’autant plus qu’il n’est pas concevable de sacrifier l’avenir des jeunes, des femmes, et des autres producteurs de notre pays au profit d’une seule catégorie d’agents publics. La défense de l’Etat de droit devient un impératif, face à des revendications catégorielles qui, à terme, menacent notre existence en tant que communauté étatique », a lancé le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo. S’agissant toujours de la situation nationale, le président de l’AN a salué les efforts consentis par les Forces de défense et de sécurité dans la zone sahélienne du pays, notamment dans la lutte contre le terrorisme.

 

Rendez-vous le 20 juin prochain

 

Sur le plan de la diplomatie parlementaire, les législateurs ont mené des  actions. Au niveau de la coopération bilatérale, on peut citer, entre autres, la visite du président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone, à Ouagadougou les 22 et 23 mars derniers, la participation du président de l’Assemblée nationale burkinabè aux cérémonies solennelles des sessions des Assemblées sœurs du Togo le 4 avril 2017 et du Bénin le 10 avril 2017, la participation des délégations parlementaires burkinabè aux ouvertures des sessions parlementaires des Assemblées de la Côte d’Ivoire et de la République du Mali le 3 avril 2017. « Au-delà d’une pratique de simple courtoisie, il s’est agi pour nous de réaffirmer à travers notre présence, notre engagement pour la consolidation des liens de fraternité, de solidarité et d’intégration sous-régionale et notre profond attachement à la paix et à l’entente », a noté Salifou Diallo. Pour ce qui est de la coopération multilatérale,
les actions menées ont porté sur  la participation des représentants aux rencontres statutaires des organisations inter-parlementaires auxquelles le parlement burkinabè est partie prenante. Aussi, il faut noter la crédibilité du Burkina Faso au sein de ces organismes. Laquelle crédibilité  lui a valu d’être sollicité pour abriter, dans les  mois à venir, plusieurs rencontres internationales. Il s’agit du Sommet sur la nutrition organisé conjointement par l’UNICEF et l’Union interparlementaire, prévu du 27 au 29 juin 2017 à Ouagadougou, du Sommet parlementaire sur le dividende démographique en partenariat avec l’Organisation Ouest Africaine de la Santé, prévu en juillet 2017 également à Ouagadougou, de la 40e  Conférence de l’union parlementaire africaine et de la 71e  Session du comité exécutif de ladite organisation prévues en novembre prochain à Ouagadougou. Les élus nationaux pourront donc jouir d’un mois de congés, avant de revenir le 20 juin prochain pour examiner, en session extraordinaire, des dossiers d’intérêt majeur en instance, comme l’a sollicité le Premier ministre en se fondant sur l’article 88 de la Constitution.

 

Mamouda TANKOANO

 

 

 

 

 

 


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