GROGNE AU MINISTERE DE LA FEMME, DE LA SOLIDARITE NATIONALE ET DE LA FAMILLE : Laure Zongo prend langue avec le SYNTAS
Le jeudi 16 novembre 2017, la salle de conférences du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille a servi de cadre à l’ouverture de la rencontre entre les responsables du Syndicat des travailleurs de l’Action sociale (SYNTAS) et Laure Zongo/Hien, ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, pour échanger autour des préoccupations des travailleurs en vue de trouver des réponses.
Cette rencontre qui s’inscrit, selon Laure Zongo/Hien, dans le cadre de la promotion du dialogue social, vise à instaurer une plate-forme d’adhésion massive autour des préoccupations du Syndicat des travailleurs de l’Action sociale (SYNTAS) en vue des trouver des réponses durables. Au cours de cette rencontre qui s’étalera sur deux jours, les 16 et 17 novembre, les deux parties (décideurs et responsables syndicaux) échangeront sur les points de cette plate-forme minimale. Il s’agit, entre autres, de l’annulation des nominations dites de complaisance, du rétablissement de l’indemnité spéciale d’accueil et de permanence et de son élargissement à tous les emplois spécifiques, de la prise en compte effective de tous les corps spécifiques du département sans discrimination aux postes de responsabilité.
A cette occasion, la ministre Laure Zongo/Hien a réitéré sa ferme volonté de s’impliquer personnellement dans les travaux et de veiller à la bonne tenue des négociations. « Point par point, nous discuterons, point par point, nous nous comprendrons, point par point, nous analyserons, point par point, nous nous engagerons », a-t-elle soutenu. Elle a, par ailleurs, signalé qu’au-delà de l’examen de cette plate-forme minimale, les discussions s’étendront sur le format d’un cadre de concertation permanent entre le ministère et les syndicats. « Ce cadre de concertation, a-t-elle relevé, servira de mécanisme de suivi de la mise en œuvre des conclusions qui seront issues de notre présente rencontre ». Pour sa part, le secrétaire général du SYNTAS, Logobana Juste Koumara, par ailleurs porte-parole des syndicalistes, s’est voulu clair : « Cela fait plus d’une année déjà que nous avons déposé cette plate-forme minimale. Et curieusement, c’est chaque fois qu’on lance un mouvement qu’on cherche à nous rencontrer pour revenir exactement sur ce qu’on nous avait déjà dit. C’est d’ailleurs la troisième grève que nous déclenchons sur la même et seule plate-forme revendicative. N’eût été notre éducation et le respect que nous avons pour nos autorités, nous ne serions pas venus », a-t-il lâché.
Seydou TRAORE
Les 8 points de la plate-forme
1- L’annulation des nominations de complaisance
2- L’application des conclusions du comité interministériel chargé d’examiner la question de la reconstitution des carrières du personnel des ex-garderies
3- Le rétablissement de l’indemnité spéciale d’accueil et de permanence et son élargissement à tous les emplois spécifiques
4- La dotation des services du ministère en équipements et en moyens logistiques suffisants pour une meilleure prise en charge des publics cibles
5- L’adoption d’un statut particulier au profit des personnels du ministère
6- L’institutionnalisation d’une prestation de serment du personnel spécifique d’encadrement féminin
7- La réhabilitation du domaine de l’éducation de jeunes enfants désorganisée par la mise en œuvre du transfert du préscolaire au MENA
8- La prise en compte effective de tous les corps spécifiques du département sans discrimination aux postes de responsabilités