HomeOmbre et lumièreGUEGUERE A L’UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU:Les délégués de l’UNEF s’expliquent

GUEGUERE A L’UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU:Les délégués de l’UNEF s’expliquent


Les délégués de l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF), sous l’égide de la coalition de syndicats d’étudiants, ont animé une conférence de presse, le 2 août 2014 à Ouagadougou pour apporter leur version sur les évènements survenus le mardi 29 juillet dernier à l’Université de Ouagadougou. A l’occasion, ils ont interpelé les autorités universitaires à prendre des mesures disciplinaires afin d’instaurer le climat de quiétude au temple du savoir d’ici à la reprise des cours en octobre prochain.

 

Depuis les évènements survenus le mardi 29 juillet dernier au temple du savoir, les structures estudiantines se regardent en chien de faïence. Pour cause : les membres de la Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCI/BF) et ceux de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) se sont affrontés. En effet, 7 délégués agressés ont été grièvement blessés, selon le président de l’Union des étudiants scolaires du Burkina (UESB), Daouda Bamogo, suite aux évènements du mercredi 30 et jeudi 31 juillet derniers. A l’en croire, tout serait parti le samedi 26 juillet dernier, date à laquelle un délégué de la promotion Sciences et technologies 1re année (ST 1), membre de la FESCI/BF, a été bastonné par les délégués de la corporation ANEB. Déplorant ainsi la situation, les délégués de l’UNEF, sous l’égide de la coalition de syndicats d’étudiants que sont l’UNEF, l’Union nationale pour la renaissance estudiantine et scolaire (UNARES), l’UESB, le Mouvement des étudiants du Faso (MEFA), la Fédération des scolaires et étudiants du Burkina Faso (FES/BF) et l’Association des scolaires et étudiants du Faso (ASEF), ont animé une conférence de presse, le 2 août dernier pour la paix. Selon les animateurs de la conférence, la coalition aurait contacté le délégué victime pour mieux comprendre la cause de son agression. Et voici la goutte d’eau qui a fait déborder le vase: « Quand j’ai contacté le délégué pour avoir sa version des faits, il m’a fait savoir que la bagarre faisait suite à une revendication de leur promotion. En effet, leur promotion avait eu un problème sur la publication d’une liste nominative relative aux notes dont les noms de bien des étudiants ne figuraient pas. Ainsi, ayant déposé une plainte auprès de l’administration qui a réattribué les notes aux étudiants, les membres de l’ANEB sont passés pour expliquer que le fruit du combat serait le leur. Ce qui a sans doute   irrité le délégué de la promotion, membre de la FESCI/BF, qui a rétorqué ouvertement en martelant que le fruit serait plutôt l’effort de toutes les structures estudiantines de la promotion. N’ayant pas pu supporter cette réaction du délégué de la promotion qu’ils qualifient de provocation, la délégation de l’ANEB l’a bastonné puisque, pour eux, c’était un manque de respect à leur égard et une atteinte à la dignité de leur structure », a révélé Patrice Sawadogo, président du comité exécutif de la coalition. C’est dans cette lancée que les membres de la FESCI/BF ont demandé à rencontrer l’UNEF, pour échanger sur la question afin de bénéficier de leur soutien puisqu’il était ressorti que les étudiants de la promotion ST1 se préparaient pour affronter l’ANEB le 29 juillet dernier, a soutenu Boukary Nana, membre de l’ASEF, avant d’ajouter que la situation étant devenue trop tendue, il était opportun que la coalition agisse en interpellant la présidence de l’Université de Ouagadougou d’anticiper les congés. C’est ainsi que le même jour (NDLR : le 29 juillet dernier), la coalition a décidé de se rendre dans les amphis pour appeler les étudiants à libérer les amphis, ont-ils confié. Pendant que les délégués de la coalition étaient à l’UFR/LAC, ceux-ci furent rattrapés par les éléments de la FESCI/BF qui étaient pourchassés par les délégués de l’ANEB depuis l’Unité de formation et de recherche en Sciences de la vie et de la terre (UFR/SVT), a révélé Iliasse Sawadogo, membre de l’UNARES. D’attaque à contre-attaque, a-t-il expliqué, les délégués de l’UNEF se sont fait agresser par ceux de l’ANEB qui croyaient s’en prendre à la FESCI-BF. « Alors, pendant qu’un de nos délégués repliait vers le Lycée technique national Aboubacar Sangoulé Lamizana (LTN), ex-LTO, parce qu’il était poursuivi par un délégué de l’ANEB, nos éléments se sont aussi mis dans la danse et c’est ainsi que l’élément de l’ANEB fut, à son tour, bastonné », a laissé entendre Daouda Bamogo, président de l’UESB. Ainsi, à travers cette conférence, la coalition des associations estudiantines entend interpeller les autorités de l’université de Ouagadougou à prendre des mesures pour le respect du régime disciplinaire applicable aux étudiants afin que la quiétude règne au campus d’ici à la reprise des cours en octobre prochain. Pour l’équilibre de l’information, nous avons essayé de rencontrer les délégués de l’ANEB pour avoir leur version des faits. Et jusque-là, ceux-ci n’ont pas réagi. Affaire donc à suivre !

Mamouda TANKOANO

 


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