Hadj 2015 : Vers une augmentation du prix du billet d’avion
Le comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque a organisé, le 20 juin 2015, une conférence de presse pour échanger sur le déroulement des activités du Hadj 2015. S’il règne un climat bon enfant entre le comité et les agences en charge du pèlerinage permettant ainsi l’accélération de leurs activités, les organisateurs, eux, soutiennent qu’ils font face à certaines contraintes qui risquent non seulement d’amener le prix du Hadj à la hausse, mais aussi de compromettre le Hadj de certains nouveaux inscrits. Cette conférence de presse a été présidée par El Hadj Cheick Omar Boni, président du comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque 2015-2017.
5 500 places. C’est le quota octroyé par les Saoudiens aux Burkinabè. « Compte tenu des travaux entrepris au niveau de la mosquée sainte, le quota pour chaque pays a été diminué de 20 % », a expliqué El Hadj Cheick Omar Boni, président du comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque, avant de soutenir que des négociations sont en cours pour une éventuelle augmentation du quota burkinabè. Une des difficultés que rencontrent les organisateurs est liée au transport. « Pour le moment, nous n’avons pas d’avion mais nous ne sommes pas inquiets », a dit le président du comité, Cheick Omar Boni. A l’en croire, une autre instruction saoudienne est que le transport doit être maintenant assuré, soit par une compagnie nationale du pays, soit par une compagnie saoudienne. Il a indiqué que le comité est en face de compagnies qui parlent de plus de 1 200 000 F CFA. « A ce prix, le Hadj sera certainement plus cher cette année », a-t-il relevé. Pourtant, leur souhait est de voir le coût du billet autour de 800 à 900 000 F CFA. « Notre souci est de faire pression pour que le prix baisse au niveau des compagnies. Donc, nous sommes à présent en discussions », a-t-il signifié, avant de préciser que le comité compte en finir avec ces discussions d’ici la semaine prochaine.
Inscription de nos compatriotes
Les 39 agences accréditées sur les 48 demandeuses, avaient un quota d’inscription en ligne de 5 450 pèlerins à compter du 4 juin 2015. Les 50 places étant d’office réservées aux commissions d’encadrement. C’était la concurrence entre les agences. Pour les organisateurs, deux semaines ont suffi pour bloquer le site. Après vérification, 443 inscriptions sont déclarées non conformes aux normes règlementaires. Il est prévu par le comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque, la réouverture bientôt du portail électronique pour le complément des inscriptions par quota entre agences, mais avec tout le risque de voir encore cette année des gens qui ne pourront pas effectuer le Hadj. Un autre facteur donné par les organisateurs pouvant aussi expliquer ce désagrément, est l’inscription des compatriotes burkinabè vivant en Côte d’ivoire. Pour cause, à les en croire, instruction a été donnée par les Saoudiens aux différents pays de n’inscrire que des pèlerins originaires de leur pays. Alors qu’avant, ils s’inscrivaient facilement en Côte d’Ivoire. Interrogés sur le cas des 113 pèlerins qui n’ont pas pu effectuer le Hadj l’année passée, les organisateurs ont laissé entendre qu’en principe, tous ceux qui ont souhaité partir cette année ne devraient pas avoir de problème, du fait de la possession de leurs passeports. D’où ce signal fort des organisateurs qui demandent à ce que les prétendants aux Hadj cherchent tôt leurs passeports et s’’inscrivent encore très tôt. « Avant, on inscrivait les pèlerins même après le mois de Ramadan ; maintenant il sera très difficile de le faire. Les inscriptions surprises ne marchent pas maintenant », a dit El Hadj Issa Dianda, porte-parole des agences de voyage.
Le paquetage imposé à 126 500 F CFA
Une autre difficulté signalée par les organisateurs a été le paquetage imposé par les autorités saoudiennes pour le séjour des pèlerins à Mina et Arafat comprenant la restauration, la location de tentes et de matelas. Plus question de manger où on veut : chez les Sénégalais, Ivoiriens et autres. Il sera donc question de restauration commune à partir de la présente édition. Ce paquetage complet a été fixé depuis 3 ans, aux dires du comité, à 845 riyals par pèlerin, soit 126 500 F CFA. Il a été négocié à la baisse à 780 riyals. Un montant supplémentaire qui va s’ajouter au prix du Hadj. « Pour les 2 dernières éditions, le coût du paquetage était supporté par l’Etat. Mais compte tenu des difficultés liées à la transition, les pèlerins doivent supporter ce coût cette année », a souligné le président du comité, avant de préciser que la restauration à la Mecque et à Médine est assurée par les Saoudiens.
Hamadi BARO (Collaborateur)