IMPOSITION DE LA COIFFURE UNIQUE A L’ECOLE : Une mesure salutaire
Annoncée en début mars dernier, la mesure portant imposition d’une coiffure unique dans les établissements scolaires publics et privés, est entrée en vigueur au cours de ce troisième trimestre de l’année scolaire. En effet, seules sont désormais autorisées les tresses et les nattes de cheveux naturels et assimilés. Les mèches, teintes de cheveux et autres coiffures fantaisistes sont interdites. En fait, la mesure n’est pas nouvelle en soi. Elle était déjà en vigueur dans bien des établissements scolaires privés où la rigueur est généralement la chose la mieux partagée. C’est dans la plupart des établissements scolaires publics que l’on constate un laissez-aller, où généralement chacun fait ce qu’il veut et comme il veut, convaincu qu’il n’encourt aucun risque. C’est pourquoi j’ai personnellement apprécié la volonté des autorités éducatives de mettre fin à la pagaille en instaurant la coiffure unique. C’est tout à leur honneur. Toutefois, le tout n’est pas de prendre une mesure. Il faudra veiller à ce qu’elle soit scrupuleusement respectée. A défaut, on parlerait tout simplement d’un effet d’annonce ou d’une annonce sans effet. En tout cas, la coiffure unique tout comme la tenue scolaire, est une bonne chose. Non seulement, elle permet d’éviter le complexe entre élèves, mais aussi d’optimiser le rendement scolaire. Car, très souvent, certains élèves, parce qu’ils ont des parents socialement aisés, passent leur temps à changer de coiffure presque chaque semaine qui passe, transformant ainsi l’école en une tribune d’exhibition.
L’école ne doit pas être un lieu pour les uns et les autres, de se montrer
Certains en font tellement une fixation que cela finit par jouer sur leurs études. Voyez-vous ? Je suis fou, mais je sais observer attentivement ce qu’il se passe autour de moi. A l’époque, quand j’étais élève, et avant que ne soit imposée la tenue scolaire, je souffrais de voir ma voisine de classe passer le temps à changer d’habits presque tous les jours de la semaine. Quand, entre-temps, a été instaurée la tenue scolaire, elle passait maintenant son temps à changer de coiffure. Et, il en était de même pour tous les fils et toutes les filles à papa, ainsi qu’on les appelle, qui fréquentaient le même établissement. Maintenant que la coiffure unique a été imposée, je suis sûr qu’ils sont nombreux, ces élèves dont les parents tirent le diable par la queue, qui pourront pouffer un ouf de soulagement. Souvent, quand tu veux parler, on te traite de jaloux ou d’aigri. Moi, je ne suis ni l’un ni l’autre. Et, ceux qui me connaissent, savent que je ne sais pas envier quelqu’un parce qu’il a les moyens. Je sais me contenter de ce qu’il a plu au bon Dieu de me donner. Je n’ai rien contre quelqu’un. Je défends seulement un principe. L’école ne doit pas être un lieu pour les uns et les autres de se montrer. C’est un lieu d’apprentissage, et il est bon que les apprenants soient logés à la même enseigne. Cela est d’autant plus important que l’on a vu certains enfants refuser d’aller à l’école parce qu’ils y sont devenus la risée de leurs camarades de classe parce que n’étant pas « branchés », pour reprendre le terme qui est à la mode. Vous voyez comment la vie est injuste ? Moi, je veux que tous les enfants qui vont à l’école, réussissent dans la vie, mais je ne veux pas que les uns usent de la position sociale de leurs parents pour influencer négativement les autres.
« Le Fou »