HomeOmbre et lumièreINCENDIE A LA LIBRAIRIE DIACFA : Un blessé et des dégâts matériels importants

INCENDIE A LA LIBRAIRIE DIACFA : Un blessé et des dégâts matériels importants


Un magasinier blessé et d’importants dégâts matériels enregistrés. C’est le bilan d’un incendie qui s’est déclaré le 26 février dernier à la librairie Diacfa à Ouagadougou.

 

En effet, les petits commerçants qui sont installés aux alentours du grand marché Rood woko, ont été alertés par un nuage de fumée, aux environs de 9h 30mn, le 26 février dernier. Selon un témoin, Millogo Mathieu, par ailleurs agent de sécurité à la librairie diacfa, on ignore l’origine de l’incendie, mais tout serait parti du magasin. C’est autour de 9h 30mn que les magasiniers se hâtaient de circonscrire le feu qui tentait d’envahir tout le bâtiment de la librairie. Pressant les pas, le personnel, à travers les moyens de secours dont il disposait, faisait usage d’extincteurs pour réduire l’intensité des flammes, en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers. Mais ils ne sont pas parvenus à circonscrire le sinistre qui ne faisait que s’intensifier. En effet, c’est en tentant de maîtriser les flammes que Edgard Bila a failli être asphyxié mais il a été vite transporté dans un centre de santé, nous a-t-il confié. Selon les explications, la population riveraine s’est mobilisée pour prêter main forte aux soldats du feu. On les voyait cependant courir çà et là, prendre des marteaux des mains des sapeurs-pompiers pour perforer le mur. Les populations aidaient également à transporter les tuyaux conducteurs d’eau. Elles étaient également assistées par les sapeurs-pompiers qui leur cédaient parfois leurs casques, pour la sécurité. Le premier adjoint au maire de la ville de Ouagadougou, Moussa Belém, qui était présent sur les lieux, a déploré le fait que pendant deux heures, les soldats du feu, appuyés par l’ASECNA, n’aient pas réussi à circonscrire le feu. Pour lui, cela est dû à un problème d’accessibilité des lieux pour mieux s’attaquer aux flammes.  Pour le premier adjoint au maire, avec l’appui de l’ASECNA, tout le matériel permettant de maîtriser le feu, peu importe son ampleur, y était, mais c’est la problématique de l’accès qui rend la tâche difficile à la brigade des sapeurs-pompiers, a-t-il souligné. Selon lui, le bâtiment qui abrite la librairie diacfa serait sans issue de secours, d’où la complexité de pouvoir circonscrire le sinistre le plus rapidement possible. C’est pourquoi, selon le premier adjoint au maire, « nous avons recommandé de toujours faire recours aux ingénieurs pour les travaux de construction des bâtiments ».  De l’avis du commandant de la brigade des sapeurs-pompiers, le colonel Ernest Kisbéogo, la tâche était difficile pour deux raisons. Primo, il s’agit, selon le colonel Ernest Kisbéogo, d’un manque d’ouvertures, parce que pour pouvoir éteindre le feu, il faut avoir accès au bâtiment. Et c’est ce qui a manqué au magasin de la librairie diacfa. Et « il a fallu que les agents présents perforent le mur du bâtiment en plusieurs ouvertures afin de pouvoir parvenir avec précision, au résultat que vous venez de constater », a-t-il indiqué. Secundo, la difficulté de maîtriser les flammes est liée à la nature de la matière qui brûlait. Car, selon Ernest Kisbéogo, « il y aurait du matériel informatique, des encres, et ces types de matières sont plus inflammables que les hydrocarbures, et l’eau ne peut pas les éteindre », a-t-il ajouté. C’est pour cette raison que nous avons fait appel aux services de l’ASECNA, avec qui nous travaillons en symbiose. Concernant l’origine de l’incendie, le colonel Ernest Kisbéogo s’est gardé de donner son avis, car selon lui, la police scientifique fera son travail et les jours à venir, nous sauront clairement les causes réelles de l’incendie. Il a salué la contribution de la population et de l’ASECNA, ainsi que celle de la SONABHY, qui ont travaillé aux côtés des sapeurs-papiers. Le DG de la librairie diacfa, Joseph Fadoul, a confirmé qu’un magasinier serait légèrement blessé et qu’« il n’y pas lieu de s’inquiéter pour sa santé ». Il n’a pas voulu se prononcer sur la cause du sinistre, ni sur la valeur estimative du stock qui s’y trouvait. « J’attends les conclusions de la police scientifique et des services des assurances, les jours à venir ».

 

Kabè YALO

 

 

 


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