HomeLe fait du jourINCENDIE AU RESTAURANT « PAIX AU BURKINA FASO » : D’énormes dégâts matériels enregistrés

INCENDIE AU RESTAURANT « PAIX AU BURKINA FASO » : D’énormes dégâts matériels enregistrés


Le restaurant « Paix au Burkina Faso » situé à côté de Azalaï hôtel est parti en fumée dans la nuit du 28 au 29 février dernier. En plus de ce restaurant, des boutiques de vêtements, de cellulaires, une librairie et un secrétariat qui étaient dans le même alignement n’ont pas échappé à la furie des flammes qui ont tout ravagé sur leur passage. Cet évènement malheureux vient s’ajouter à la longue liste des incendies de boutiques et « yaars » que l’on constate depuis un certain temps au Burkina Faso.

« Je suivais un match où jouait l’équipe de Barcelone à la télévision ce jour à la Maison. A la mi-temps, je me suis levé pour me doucher. Lorsque je suis revenu, j’ai reçu un appel qui m’informait que ma librairie a pris feu et que si je pouvais, de venir rapidement. Je suis arrivé effectivement trouver que les flammes avaient envahi tout le bloc », racontait tout triste Hamado Boumtaba. Tout comme sa librairie, le secrétariat public de Issa Malgoubri, le restaurant « Paix au Burkina Faso » de Mohamed Doumi ainsi que la boutique de vente de cellulaires et d’objets d’art de Abas Abdoulaye ont été victimes de cet incendie qui s’est déclenché dans la nuit du 28 au 29 février dernier aux environs de 21h. Très touché par cet évènement malheureux, Mohamed Doumi, le propriétaire du restaurant que nous avons trouvé sur les lieux dans la matinée du 29 février, relate : « Ma femme était dans le restaurant jusqu’à 20h30. Comme c’est un dimanche et que la rue est peu fréquentée, elle s’était levée pour fermer. C’est à ce moment que deux messieurs sont venus lui dire de leur servir à manger. Après eux, deux autres sont venus mais n’ont pas fini leur repas. Quelques minutes après le départ de ces derniers, le gardien de la pharmacie est venu en courant pour informer ma femme d’un incendie qui est survenu à la librairie, juste à côté. Après constat, ma femme a appelé sans succès les sapeurs pompiers et elle a décidé de prendre sa voiture pour se rendre à leur poste. Elle est revenue trouver que le feu avait déjà atteint notre restaurant et les flammes étaient d’une ampleur indescriptible ». A l’en croire, les flammes étaient tellement fortes qu’il a fallu trois camions de sapeurs pompiers pour les maîtriser, après plus d’une heure de lutte. Informé de l’incendie, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, s’est rendu immédiatement sur les lieux et a même aidé à éteindre le feu selon les propriétaires des boutiques. « Simon Compaoré, avec deux autres ministres que je ne connais pas trop, sont restés avec nous jusqu’à 1 heure du matin. Ils nous ont encouragés et nous ont témoignés de leur soutien », a confié Mohamed Doumi qui dit ne douter à aucun instant de la criminalité de cet incendie. « Ce sont des individus mal intentionnés qui sont venus mettre le feu à nos établissements. Il n’y a aucun doute là-dessus. Mais pourquoi font-ils ça ? S’ils pensent qu’à travers leurs actes criminels ils peuvent faire tomber un gouvernement qui a été bien élu par le peuple, ils se mettent le doigt dans l’œil », s’est-il résolu. En termes de pertes occasionnées par cet incendie, Mohamed Doumi estime le montant à 80 millions de F CFA. En plus de cela, il confie que l’incendie va mettre au chômage plus de 25 personnes qu’il emploie. Loin de se décourager à cause de cet acte criminel, ce Burkinabè d’origine algérienne affirme que dans les jours qui suivent, il fera tout pour rouvrir le restaurant et continuer son travail. Il faut noter qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée au cours de l’incendie. Il n y a eu que des dégâts matériels. Au moment où nous quittions les lieux dans la matinée du 29 février, la police judiciaire était toujours présente pour des enquêtes afin de déterminer les causes de l’incendie et trouver les éventuels coupables.

Yannick SANKARA

 


Comments
  • Mais comment est-il possible que les sapeurs pompiers ne soient pas constamment en alerte en ces temps troubles et il faut aller physiquement les alerter. Ce genre de comportements doit attirer l’attention des autorités. D’autres forces ont peut-être déjà baissé la garde chez les gendarmes, les policiers ou les militaires.

    2 mars 2016

Leave A Comment